Alors
que nous approchons de la fin de l’année liturgique, les textes de la liturgie
de ce dimanche nous font considérer la fin de notre temps, le retour du Christ,
la parousie. Et s’il est vrai que dans les premières années suivant la mort et
la résurrection du Seigneur les premiers chrétiens attendaient de manière
imminente ce retour du Christ qui signerait un terme à notre monde, aujourd’hui
c’est peut-être l’inverse. Peu nombreux sont ceux qui se soucient de cette fin
du monde même si quelques soubresauts sont encore perceptible tel que ce que
nous avons pu constater au moment du passage à l’an deux mille. Et ce n’est
peut-être pas une si mauvaise chose car, quoi que nous en pensions, nous ne
discernerons ce moment que lorsqu’il sera advenu. Ainsi, il nous faut avancer
dans notre existence en sachant que la fin peut advenir demain et cela doit
nous conduire à être prêt, à être toujours prêt à paraître devant le Seigneur.
Et nous pouvons sur ce plan nous laisser enseigner par un tout jeune saint. Je
pense à St Dominique Savio qui a été accueilli en son temps par St Jean Bosco
et qui est mort à l’âge de 15 ans. Comme quoi même si le temps nous permets
d’acquérir une certaine sagesse, la sainteté quant à elle s’adresse à tous et à
tous les âges. Voici une petite histoire qu’il nous a laissée.
Alors
que St Dominique Savio était en train de jouer au ballon on vient lui poser une
question. On lui demande ce qu’il ferait s’il ne lui restait plus que quelques
instants à vivre, avant sa mort, ou avant la fin du monde. D’autres avant lui
avaient répondu qu’ils se précipiteraient à la chapelle pour prier et demander
pardon de leurs fautes mais Saint Dominique Savio eut une autre réponse, il dit
tout simplement : « Je continuerais à jouer ». Cette réponse
déconcertante reflétait cette belle âme qu’il était car St Dominique Savio
était prêt, il était toujours prêt. C’est lui qui a l’âge de 7 ans, au moment
de faire sa première communion avait pris plusieurs résolutions et parmi elles
il avait écrit : « la mort plutôt que le péché ». Et plus tard,
il avait dit : « j'éprouve le désir et le besoin d'être un saint. Je
ne croyais pas que ce fût si facile, mais maintenant je sais que la sainteté
n'empêche pas la gaieté. Je veux être saint : c'est pour moi un besoin
impérieux, une nécessité ».
Oh
bien sûr, nous pourrions nous dire en nous même que St Dominique Savio avait
été choisi et qu’il est bien différent de nous, nous pourrions nous dire que
son histoire est une belle histoire mais que le suivre sur cette voie nous est
impossible. Mais si telles étaient nos pensées nous offenserions le bon Dieu
car si Dominique Savio fut un saint à l’âge de 15 ans c’est parce qu’il s’est
laissé embraser de l’amour et de la présence du Seigneur et cela, il ne tient
qu’à nous de nous y disposer. Seul Dieu pourra faire de nous des saints, seul
Dieu pourra nous conduire à être toujours prêt, à vivre chaque instant dans sa
présence, à l’aimer plus que tout, à préférer la mort au péché. Dieu nous veut
saints, afin que nous ne soyons pas surpris, et que nous n’ayons pas à souffrir
de nos négligences, lorsque nous paraîtrons devant lui, ou lorsqu’Il paraîtra
aux yeux du monde lors de sa Parousie. Il ne s’agit pas de prophétiser la fin
des temps, mais il s’agit de veiller et de se sanctifier, pour être prêt. Nous
ne serons alors pas surpris par la mort, ou par la fin des temps, si nous
pensons que cette dernière est proche. Et comme Saint Dominique Savio, la
conscience tranquille, nous pourrons continuer paisiblement nos activités en
cours.
Alors
en ce dimanche, avec une grande confiance dans la puissance divine, demandons
au Seigneur la grâce de rechercher sans cesse notre sanctification, la grâce de
l’aimer plus que tout, la grâce de le préférer à tout.
Amen.
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