La
parabole que nous livre le Seigneur Jésus en ce dimanche est une fabuleuse
invitation à la prière car si ce juge inique fini par consentir à la demande de
celle qui l’importune sans cesse combien plus Dieu Lui-même sera attentif et
exaucera nos prières. Ainsi oui, Dieu est attentif à nos prières, c’est une
certitude enseignée par le Christ Lui-même et pourtant, nombreux sont ceux qui
considèrent que leurs prières sont vaines, que leurs demandes ne sont pas
entendues, que le bon Dieu est sourd ou prie que le bon Dieu est indifférent.
Et bien en réalité il faut tenir ces deux affirmations, tenir le fait que Dieu
est attentif et en même temps qu’Il semble sourd. Je m’explique, le bon Dieu
reçoit chacune de nos prières mais Dieu n’est pas un distributeur automatique,
notre prière ne nous donne pas droit à être exaucé tout comme les pièces
insérées dans un distributeur automatique nous donne droit à une cannette de
coca. Dieu reçoit notre prière, cette prière qui porte une demande, invite à la
résolution d’un conflit ou d’une difficulté, Dieu reçoit notre prière mais Il
appartient à Dieu Lui-même dans sa science infinie, dans sa connaissance totale
de notre histoire et de l’histoire en générale, il appartient à Dieu d’exaucer
notre prière ou pas ô non pas d’une manière arbitraire mais Dieu exauce ces
prières qui concourent à notre bien véritable, à notre salut. Et de plus, comme
en second temps, il nous appartient à tous d’accepter ou de refuser sa grâce.
Et
c’est bien là que se joue un profond enracinement dans la Foi. La Foi qui nous
enseigne la bonté de Dieu, qui nous enseigne l’attention divine par rapport à
tout ce qui fait notre vie humaine, qui nous assure de l’action divine lorsque
celle-ci est permise et accueillie, qui nous assure que Dieu nous comble de ce
qui est nécessaire à notre propre salut. Rappelons-nous que la volonté divine
consiste à ce que nous soyons sauvés, à ce qu’ici bas nous soyons saisi par son
Amour et que cet Amour nous comble dans l’éternité. Voilà la volonté divine et
voilà ce qui doit porter le cœur de nos prières : notre salut et le salut
du monde.
Cela
ne signifie pas que Dieu ne se soucie pas du reste mais que notre salut est bien
ce qui Lui importe le plus. Et, en ce sens, reprenons conscience que l’ensemble
de la mission du Christ est porté par ce désir de sauver l’humanité, c’est la
réalité de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, et c’est
le signe le plus éminent de son Amour pour nous car par là Il nous ouvre à
l’Eternité. Mais si la mission du Christ est de nous permettre de Le connaître
et de L’aimer, de nous permettre d’être sauvé par Lui, le Christ n’est pas
resté insensible aux difficultés humaines, les morts ressuscitent, les
paralytiques se lèvent, les sourds entendent, les aveugles voient mais tous ces
miracles sont bien second par rapport au miracle des miracles, au miracle de
notre rachat et de notre salut. Et notre prière toute entière doit être portée
d’abord par notre désir de Salut, par notre désir de Dieu pour ensuite se
pencher sur les difficultés de l’existence.
Bien
souvent, et c’est un réflexe humaine, lorsqu’une difficulté s’impose à nous,
elle prend toute la place, occupe notre esprit, habite nos nuits, cette
difficulté importante est bien sûr à résoudre et les solutions sont à chercher,
à discerner mais face à l’éternité, cette difficulté perd bien souvent beaucoup
de son importance et cette distance que la considération de l’Eternité permet
invite à une prière confiante vers le Seigneur afin que Dieu qui nous sauve,
qui nous aime, afin que Dieu nous aide à trouver l’issue la meilleure à cette
situation. Ô combien il nous faut parfois nous rappeler que l’essentiel de nos
vies nous a été acquis par le Christ ; que l’essentiel de nos vies qu’est
cette éternité convoitée et désirée dans un amour ardent au bon Dieu nous est
communiqué par Dieu Lui-même. Eclairée par cette certitude, éclairée par cette
douce réalité, par cet amour comblant du Seigneur, toutes les difficultés
perdent bien souvent de leurs poids c’est ce que nous dit le Christ
Lui-même : « Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux
qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous
montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le
pouvoir d’envoyer dans la géhenne » ; craignez celui qui, après avoir
tué, a le pouvoir d’envoyer en enfer.
Notre
assurance en notre vie c’est le Christ Lui-même, c’est le Salut obtenu, c’est
l’Amour infini de Dieu pour nous et c’est bien cette réalité certaine qui
doit nous éclairer dans tous les affres de l’existence. Alors gardons toujours
au cœur cette joie profonde que rien ni personne ne peut nous ravir, Dieu est
là, Dieu nous aime, Dieu nous sauve.
Amen.
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