En
ce jour où nous fêtons l’armistice de la première guerre mondiale nous
repensons bien entendu au plus de 60 millions de soldats qui y ont pris part,
nous repensons aux 18 millions de victimes qu’à fait ce conflit, aux millions
de mutilés et d’invalides qui y ont survécu. Mais au bord de leur tombe, il
nous faut surtout nous remémorer l’histoire, cette histoire qui a fait la
France. Notre histoire qui a été fait par ces hommes qui n’ont pas refusés de
perdre leurs vies pour leur patrie. Et aujourd’hui peut-être plus qu’hier, il
nous faut nous rappeler l’identité de notre terre de France, celle pour qui
sont morts tant de braves et ce aux champs d’honneur, il nous faut rendre vive
les racines chrétiennes de notre terre de France qui fut jadis consacrée au Sacré-Cœur
et dont la Foi catholique irradie le passé mais aussi notre présent. Et en
cette église, nous ne faisons pas simplement un devoir de mémoire mais nous
prions pour tous les combattants mort pour la France, nous prions pour notre
patrie dans l’unique vérité qu’est le Christ, dans l’unique Foi qui est la
nôtre.
Et
Dieu Lui-même invite au respect de la patrie, Il y invite aux premiers instants
de sa relation avec l’humanité car dans les dix commandements, le quatrième qui
est, je me permets de vous le rappeler : « Tu honoreras ton père et
ta mère », ce commandement a toujours été reçu comme un appel au respect
de la patrie. Le catéchisme de l’Eglise catholique nous le redit
clairement : « Le quatrième commandement demande de rendre honneur,
affection et reconnaissance aux aïeux et aux ancêtres. Il s'étend aux devoirs
des citoyens à l'égard de leur patrie ». Et le catéchisme va plus loin car
il nous dit : « L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir
de reconnaissance et de l'ordre de la charité ». C’est ainsi que nous
célébrons ce jour en cette église de Peypin dans le respect de la patrie
française, dans le respect du devoir accomplie par tous nos braves.
Et
il nous faut nous rappeler que ceux qui se vouent au service de la patrie dans
la vie militaire, sont des serviteurs de la sécurité et de la liberté des
peuples. S'ils s'acquittent correctement de leur tâche, ils concourent vraiment
au bien commun de la nation et au maintien de la paix. C’est bien dans ce sens
que l’abbé Vallier a donné sa vie dans ce conflit, il ne l’a pas donné pour la
guerre mais bien pour la paix à venir et surtout pour le secours des âmes de
ceux qui combattaient. Car si nous nous devons d’aimer et de servir notre
patrie, il nous faut nous rappeler que notre véritable patrie n’est pas
ici-bas, notre patrie elle est au ciel et c’est bien vers elle que nous allons.
Et notre prière de ce jour prend sens lorsque nous prions avec ferveur pour
ceux qui ont donné leur vie dans la justice pour notre patrie ici-bas, lorsque
nous prions pour eux afin qu’ils entrent dans la patrie céleste, dans cette
patrie où la souffrance et la guerre sont absentes, dans cette patrie où Dieu
est tout en tous, dans cette patrie où Dieu réjouit l’humanité pour l’éternité.
Alors
en ce jour prions pour tous les défunts de ce conflit et des autres qui lui ont
succédés et prions également pour nous afin que le moment venu nous puissions
entrer dans la patrie céleste.
Amen.
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