Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mercredi 9 mars 2016

14 février - 1er Dimanche de Carême

La tentation, voilà le cœur de l’évangile de ce dimanche. Le Larousse donne comme définition de la tentation : « un attrait vers quelque chose de défendu par une loi morale ou religieuse ; une incitation au péché ou à la révolte contre les lois divines ». Cette définition ne distingue pas la concupiscence de la tentation car elles sont bien toutes deux mêlées mais non confondues. En effet, la concupiscence, voilà un mot que l’on n’entend plus guère de nos jours, la concupiscence désigne cette inclinaison, cet attrait naturel au mal et au péché. Ainsi la concupiscence nous conduit à la tentation mais la tentation ne trouve pas dans la concupiscence sa racine unique c'est-à-dire que notre nature humaine n’est pas l’unique productrice de la tentation. En effet, la tentation peut également s’enraciner en dehors de nous même.
Par exemple, si nous considérons notre société et notre mode de vie, nous voyons bien que toutes les théories marketing, tout l’élan de la publicité est porté par la volonté de créer en nous des désirs futiles qui deviennent des tentations dans l’opulence à laquelle elle nous invite. Le matérialisme qui est une tentation réelle de notre temps est produite par notre société qui conduit l’homme à ne se préoccuper que de son avoir ou de son apparence.
La tentation prend donc racine en nous même ainsi que dans le monde extérieur mais il ne nous faut pas oublier une autre origine de la tentation qu’est le démon lui-même. Et il nous faut dire que c’est bien son jeu favori. Dans un excellent roman intitulé « Tactique du diable » C.S. Lewis retranscrit l’échange épistolaire entre deux démons et met en scène la tactique du diable qui créé les tentations correspondantes à l’homme visé. Soyons en certain, le démon nous connaît et il ne va nous attaquer qu’en des domaines où il a une chance de remporter la victoire, où il a une chance de nous conduire à la damnation. Ces tentations n’ont qu’un but, celui de nous éloigner de Dieu jusqu’à nous en séparer dans l’éternité. Et ne croyons pas que le démon est idiot, il est passé maître dans cet art de la tentation pour notre propre perte.
Quoi qu’il en soit, que la tentation s’origine en nous même, en notre environnement ou en la tactique du diable, la tentation n’est qu’une tentation. C'est-à-dire que la tentation n’est pas en elle-même un péché, elle créé l’occasion du péché mais n’est pas un péché. Etre tenté de s’empiffrer de glace n’est pas la même chose qu’avoir englouti tout un camion de glace, et heureusement pour nous. La tentation comme occasion de péché s’adresse directement à notre volonté et à notre intelligence toutes deux portées et éclairées par la Foi et par la grâce. Ainsi je suis tenté mais qu’est ce que je veux ? Est-ce que je me laisse séduire par l’attrait de la tentation écartant la réalité de péché qu’elle comporte, ou bien, est-ce que je l’écarte en m’attachant d’abord à la moralité de l’acte, en m’attachant d’abord à Dieu Lui-même. Il y’a une réalité binaire consécutive à la tentation, je cède ou je ne cède pas mais ce qui est essentiel c’est que c’est moi qui pose l’acte dans la capacité de liberté qui est la mienne.
En considérant cela, nous percevons combien c’est notre attachement au Seigneur qui va influer de manière décisive sur la conséquence de la tentation. Une âme ancrée en Dieu, toute attachée amoureusement au Seigneur, préfèrera constamment Dieu à tout autre désir contraire comme par exemple la Vierge Marie. Mais de cela, ressort un constat qui doit nous blesser, à savoir que si nous ne sommes pas saint c’est parce que nous n’aimons pas assez le bon Dieu. C’est bien une blessure, mais une sainte blessure faite à notre orgueil qui doit nous conduire à grandir dans un amour toujours plus intense du bon Dieu.
La tentation est le lieu du combat entre notre attachement à Dieu et notre attachement à tout ce qui n’est pas Dieu, il est un lieu du combat qui peut sembler terrible au premier abord mais il faut bien nous rappeler que nous ne sommes pas seul face à la tentation, le bon Dieu est là et nous aide, nous soutient si nous l’appelons dans les moments de tentation. Le combat est bien là, bien réel, mais si nous combattons avec le bon Dieu, avec la Très Sainte Vierge Marie, nous sommes assurés d’obtenir la victoire.
Alors en ce premier dimanche de Carême, demandons simplement au Seigneur de nous donner sa force, sa grâce pour remporter la victoire face aux tentations de nos vies et choisissons de faire de ce temps de carême un temps de croissance de notre amour de Dieu qui est le seul remède à notre éloignement de Dieu, à la faiblesse de notre volonté, à l’enténèbrement de notre intelligence. Dilige et quod vis fac, disait St Augustin, Aime Dieu et fais ce que tu veux car c’est l’Amour de Dieu qui doit gouverner nos vies et ce jusque dans l’éternité.

Amen.

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