Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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lundi 9 novembre 2015

8 novembre - 31ème Dimanche du Temps Ordinaire



Dans l’évangile de ce Dimanche, le Seigneur nous invite une nouvelle fois à la distinction entre l’être et le paraître, distinction entre la gloire rendue par le monde et la réalité de la bonté de la personne ainsi honorée, distinction entre les dons importants fait par les puissants et la valeur réelle de ces dons supplantée par l’obole de la petite veuve de l’évangile, distinction entre ce que nous-même donnons à voir et à connaître et la réalité de notre personne.
On pourrait penser que cette distinction est seconde dans l’ordre de la vertu et de la vie chrétienne mais il nous faut reconnaître que nous appartenons à un temps qui maximise le marketing, qui maximise l’emballage pour bien souvent faire oublier la réalité. Nous appartenons au siècle de l’apparence qui ne doit pas être confondu avec l’être, qui ne doit pas être confondu avec la réalité. Et pour nous chrétiens, le grand danger, serait de paraître appartenir au Christ sans l’être vraiment, en posant des actes qui ne soient pas en adéquation avec notre Foi. Il nous faut être attentif à l’unité de nos vies, de nos consciences, de nos réflexions, il nous faut être attentif à ne pas être schizophrène en prônant le Christ avec les chrétiens et en le mettant de côté avec ceux qui malheureusement ne le sont pas. Il nous faut demander comme une grâce au Seigneur l’unification de nos vies autour du Christ Lui-même. Et c’est par ailleurs dans le Christ Lui-même que nous trouvons cette unification parfaite, Lui qui a parlé, Lui qui agit, Lui qui s’est révélé à nous, Lui qui s’est sacrifié pour nous et pour notre salut n’a pas fait semblant, le Christ s’est livré tout entier à notre humanité dans la clarté étincelante de la Vérité qu’Il est en Lui-même. Et c’est bien le Christ que nous sommes appelés à imiter.
D’autre part, cette distinction entre l’être et le paraître doit nous conduire à être particulièrement prudent dans la considération que nous avons des uns des autres car malgré la volonté actuelle d’un égalitarisme totalitaire, il nous faut reconnaître que nous sommes tous différents et que ces différences induisent des comportements différents, comportements différents qui ne peuvent pas être jugés selon les mêmes critères mais relativement à chaque personne. Ainsi, si l’ordre moral demeure un absolu qui supplante les particularismes, les circonstances sont essentielles dans le discernement des personnes et des actes et ces circonstances influent sur la qualification morale des actes et des personnes. C’est bien en ce sens que nous sommes appelés à recevoir ce commandement du Seigneur à ne pas juger car lorsque nous jugeons nous faisons fi des circonstances qui nous sont inconnues et notre jugement est dès lors faussé. Ainsi seul Dieu peut juger car Lui seul peut sonder les reins et les cœurs. Et si nous considérons le jugement divin, remarquons qu’il est inséparable de la miséricorde et que la miséricorde se moque du jugement. Le jugement divin n’est donc pas un couperet assassin mais une main tendue à notre propre faiblesse pour nous relever et nous établir dans cette dignité d’enfant de Dieu qui est la nôtre. Le jugement divin invite et invoque la charité divine et c’est là encore, en cette charité que nous sommes appelés à imiter le Seigneur.
L’unification de notre personne en Jésus Christ, l’absence de jugement envers notre prochain, la charité qui doit être déployé pour secourir, tout ceci constitue des points d’attention pour notre vie spirituelle qui doit féconder notre agir. Je dis bien : qui dois féconder notre agir car si nous pouvons prendre de bonnes résolutions, il nous faut toujours chercher le moyen de les mettre en acte. Or l’unification de  notre personne en Jésus Christ ne peut-être que le fruit d’une véritable relation avec le Seigneur, relation construite dans l’intimité de la prière. L’absence de jugement envers les personnes procède quant à lui d’un double mouvement, le premier est celui du pardon que nous sommes appelés à donner à ceux qui nous ont fait souffrir et le second celui de la reconnaissance réaliste de notre propre imperfection. La Charité quant à elle se nourrit de notre prière, de notre attachement au Seigneur et se déploie dans des secours que nous apportons effectivement.
Alors en ce dimanche appelons pour chacun de nous les grâces et les secours du Seigneur et tâchons de coopérer à sa grâce de toute la force de notre volonté.
Amen.

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