Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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lundi 9 novembre 2015

1er Novembre - Toussaint



Quelle joie en ce jour de fêter tous les saints du Ciel, quelle joie de célébrer la sainteté de tous ceux qui nous ont précédés sur ce chemin de la sainteté et qui aujourd’hui sont comblés de la béatitude éternelle, quelle joie de considérer aujourd’hui tous ces saints qui nous sont inconnus et parmi eux peut-être se trouvent-ils quelques-uns de nos proches parents, quelques-uns de nos amis, quelques sainte personne qui ont croisés notre route à un moment de notre vie. Et c’est bien en ce sens que la fête de la toussaint est devenue dans le peuple chrétien la fête des défunts. Ô bien sûr nous prierons pour eux particulièrement demain soir mais dans la pensée commune c’est aujourd’hui que l’on va fleurir les tombes, que l’on va penser à tous ceux qui nous ont précédés par-delà la mort. Et si la fête de la toussaint est devenu ce moment où nous nous souvenons de nos défunts c’est bien parce que nous avons compris que notre destinée c’est le ciel, c’est la béatitude, c’est l’éternité auprès du Seigneur, c’est bien parce que nous avons compris que notre vocation c’est d’être et de devenir des saints, des amoureux du Seigneur. Alors peut-être que tous nos proches défunts ne sont pas encore au ciel, peut-être que certain refuseront cette éternité que le Seigneur nous a acquise par sa croix mais aujourd’hui, fêtons tous ceux de nos proches qui sont dans la gloire céleste.
 Et aujourd’hui, ce qu’il nous faut considérer dans cette foule immense des saints du ciel c’est bien la sainteté en tant que telle. La sainteté qui n’est pas réservée à quelques élus choisis par le Seigneur pour leur grandeur, leur force, leur volonté ou leur vertu, la sainteté n’est pas scellée dans ces icônes antiques que l’on observe mais qui témoignent d’un temps révolu, la sainteté n’est pas le sort des héros de notre modernité. La sainteté est pour tous, la sainteté est à la portée de main de chacun de nous ici présent. Et si nous prenons cette affirmation au sérieux et bien peut-être que dans quelques dizaines d’années un socle accueillera notre statue en nos églises oh non pas pour notre gloire personnelle car nous serons saints et que l’orgueil aura désertée nos âmes mais bien pour la plus grande gloire de Dieu. Il nous faut percevoir combien la sainteté demeure cette voie accessible qui n’est pas d’abord le fruit de notre agir mais bien le fruit de notre amour, le fruit de notre amour de Dieu ! Ce ne sont pas nous qui nous ferons saints mais bien le Seigneur que nous accueillerons dans un cœur toujours plus tourné vers Lui qui nous recouvrira de sa sainteté à Lui.
Il faut que nous ayons ce désir de la sainteté chevillée au corps, chevillée à l’âme ! Il faut que nous ayons le désir du bon Dieu ! Mais pour cela il nous faut chasser de notre esprit ce sentiment qui nous ferait considérer que les saints ne profitent pas de la vie, que le chemin de sainteté est un chemin de tristesse. On l’entend parfois lorsqu’on évoque les religieuses cloitrées qui, enfermées, passent leurs vies dans la prière et le travail manuel. Certains estiment impensable de ne pas jouir de l’existence en allant au cinéma, au restaurant, en voyageant..etc. Comment peut-on passer sa vie enfermée entre quatre murs ? Et bien tout simplement par amour, ce n’est pas un challenge ou un pari fou fait contre soi-même mais ces religieuses cloîtrées ont été saisis par l’amour comblant du Seigneur et elles n’aspirent à rien d’autres que d’être auprès du bon Dieu. Or, reconnaissons-le, tous les films de cinéma, tous les restaurants, tous les voyages ne sauraient remplacer le bon Dieu, tout ceci paraît bien insignifiant par rapport au Seigneur Lui-même, par rapport à l’éternité. Ces religieuses nous rappellent que l’essentiel n’est pas ce qui occupe la majorité du temps de l’homme moderne, elles nous rappellent que l’essentiel c’est Dieu, c’est Dieu qui est amour. Mais en considérant ces religieuses ou les chartreux ou bien d’autres ordres cloîtrés nous pourrions dès lors penser que pour avancer sur le chemin de la sainteté il fait rentrer dans les ordres. Mais ce serait une erreur car la vocation religieuse est une vocation particulière alors que la vocation à la saintété est une vocation commune à tous quel que soient les états de vie. Et ce fut une grande joie que d’avoir vu les parents de Ste Thérèse de Lisieux être canonisé en couple car cela signifie bien que la sainteté nous rejoint tous, c’est là où nous sommes que le Seigneur nous attend, c’est là où nous sommes que le Seigneur désire que nous l’aimions plus que tout, c’est là où nous sommes que nous sommes appelés à devenir des saints, mariés, célibataires, veuves ou veufs, prêtre c’est là que le Seigneur nous guette. Et si nous recherchons la recette de la sainteté et bien laissons-nous enseigner par Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, ce passage est bien connu mais je ne résiste pas à l’envie de le ressaisir, je la cite :
« j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais, hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qu’il existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Eternelle : «  Si quelqu’un est tout petit qu’il vienne à moi »  (Proverbes IX 4). Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous bercerai sur mes genoux ! » (Isaïe LXVI 13). Je désire accomplir parfaitement votre volonté et arriver au degré de gloire que vous m’avez préparé dans votre royaume, en un mot, je désire être sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu ! d’être vous-même ma sainteté »
Alors aujourd’hui, de tout notre cœur, demandons au Seigneur d’être Lui-même notre sainteté, prenons la résolution de changer en notre vie un point qui nous éloigne du bon Dieu et surtout recherchons sans nous lasser l’amour du Seigneur car c’est Lui qui nous changera, c’est Lui qui nous sanctifieras. Et aujourd’hui, n’hésitons pas, mettons à contribution tous les saints du ciel qui jouissent dès à présent de la présence divine dans l’éternité, recommandons nous de grands cœurs à leurs intercessions, à l’intercession de tous les saints connus et méconnus afin qu’ils nous soutiennent sur notre chemin de sainteté et que demain nous puissions les rejoindre pour l’éternité.
Amen.

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