Quelle
belle fête que cette solennité de l’ascension du Seigneur, belle fête car nous
célébrons le retour du Seigneur Jésus en la gloire de son Père mais aussi belle
fête car aujourd’hui, l’humanité entre en Paradis. C’est le Ciel qui nous est
donné de contempler, le ciel dans lequel fut emporté le Seigneur Jésus et le
Ciel que nous espérons tous d’une Foi ardente. Car le Seigneur continue de nous
enseigner en cette fête de ce jour. En effet, en ressuscitant, le Christ nous
enseigne que nous sommes fait nous aussi pour la résurrection, et aujourd’hui,
par son ascension, le Christ nous enseigne que nous sommes fait pour le Ciel,
pour le Paradis, pour la béatitude.
Comment
sera le Paradis ? c’est une question qui peut être la nôtre et nous ne
pouvons qu’ébaucher une réponse en nous fondant sur la Révélation divine, en
nous fondant sur l’identité même de Dieu qui est Amour. Alors laissez-moi
essayer d’expliciter ce que sera le Paradis. Nous avons tous très certainement
connu des moments de joie intense ici-bas, des moments de joie intense durant
lequel nous avons désiré que ce moment dure toujours ; moment de plénitude
et de bonheur qu’on voudrait éternel, qu’on voudrait voir durer toujours. Et
bien le Paradis c’est cela mais bien largement décuplé. Au Paradis nous ne
ferons rien mais nous serons en plénitude dans un bonheur intense de l’Amour
qu’est Dieu. En réfléchissant quelque peu, comme même ici-bas nous recherchons
ces pâles moment de plénitude bienheureuse, combien plus il nous faut
rechercher cette éternelle béatitude bienheureuse qu’est le Paradis. Il nous
faut désirer le Paradis, non pas comme une éventualité possible ou probable
mais comme une réalité à laquelle nous sommes appelés par Dieu Lui-même.
Ô
certains se disent peut-être que le ciel est bien loin, sous-entendu que la
mort est bien loin et qu’il y’a encore bien le temps de s’en soucier. Mais ce
serait une erreur car si le Paradis ne sera qu’au moment de notre mort, le
chemin qui y mène est déjà un chemin de joie et de béatitude. Quelle erreur que
de considérer que le chemin de la vertu qui est celui qui conduit au Ciel,
quelle erreur de considérer ce chemin de la vertu comme un chemin dure et
difficile, comme un chemin aride et sec. Ô bien sûr que le chemin de la vertu
est un chemin difficile, que le chemin de la Charité vraie est un chemin
difficile, que le chemin de conversion et de sainteté est un chemin difficile
mais il demeure le chemin qui nous permet d’être ce que nous sommes et ce dans
la grâce divine, il est donc le chemin du bonheur véritable qui conduit au
bonheur éternel qu’est le Ciel, le Paradis.
Bien
chers amis, il nous faut nous méfier de l’enfer qui nous couperait de Dieu
éternellement mais il ne nous faut pas viser le purgatoire qui nous ferait
patienter avant d’entrer en paradis. Chers amis, il nous faut viser le Ciel, il
nous faut viser le Paradis. Oh non pas par nos propres forces car ne nous
pouvons y prétendre il nous faut viser le Paradis en nous laissant le Seigneur
nous y emporter, c'est-à-dire en nous remettant pleinement, totalement entre
ses mains, par la vertu, la prière, la charité.
Toute
sa vie le Seigneur nous a enseigné le chemin qui conduit au ciel ; par sa
mort, le Christ nous a obtenu la grâce d’en ouvrir les portes ; par sa
résurrection, le Christ nous a montré que l’éternité était notre avenir et
aujourd’hui par son ascension, le Christ nous montre que notre avenir est en
Dieu. Il nous suffit donc de suivre le Seigneur en son enseignement et de nous
attacher véritablement à Lui en nos vies afin que le moment venu nos âmes
puissent vivre cette ascension jusqu’en la gloire du Ciel. Je nous le répète,
il nous faut viser le Ciel, pas de demi-mesure c’est le Paradis qu’il nous faut
désirer et cela passe par la sainteté. Amen.
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