Au
milieu des ténèbres de la mort, la lumière a jaillit, la lumière a resplendi.
Toutes ténèbres sont chassées, anéanties, par la rayonnante victoire du Christ
ressuscité. Dans la succession de chaque instant, de la naissance du Seigneur
Jésus, de ses miracles, de ses paroles sur les chemins de Galilée, des
acclamations de la foule agitant des rameaux en son entrée à Jérusalem, de son
arrestation, de sa condamnation, de sa flagellation, de son couronnement
d’épines, de sa crucifixion, la mort a semblée signer d’un point final cette
formidable aventure. La mort, comme dans chaque existence humaine semblait
avoir engloutie dans ses ténèbres de néant l’ensemble de ces moments,
l’ensemble de ces instants vécus avec le Seigneur Jésus. Comme pour ces proches
qui nous ont précédés dans la mort, le silence et l’absence semblaient
s’imposer, tout était fini. Le deuil était là, douleur lancinante de
l’impuissance et de l’absence du regard de l’être aimé, les souvenirs
semblaient faire perdurer pour un instant la présence mais enchaîné au passé,
les souvenirs étaient balayés par la cruelle réalité, la mort. Ne cherchons pas
ailleurs le plus grand dilemme de l’existence humaine, la mort s’impose et
qu’importe ce que fut la vie, elle balaye tout, d’un seul coup, irrémédiable,
irréversible. La mort balaye tout d’un revers de la main qui unit tragique et
scelle le passé sans offrir de futur.
C’est
bien cette mort-là qui a atteint le Seigneur Jésus, c’est bien cette mort-là
qui l’engloutit dans les entrailles du tombeau. Mais en ce jour, en ce soir, la
mort n’a pas eu le dernier mot, elle fut terrassé par le relèvement du Seigneur
Jésus. Le tombeau dût s’ouvrir pour laisser sortir celui qu’il devait garder
pour l’éternité. Ce soir, le Christ a vaincu la mort. Alléluia, Christ est
vivant, la mort é révélé son vrai visage qui n’est pas celui du néant mais
celui de la porte ouverte vers l’éternité. Oui le Christ est vivant et sa
victoire n’est pas uniquement pour Lui, c’est pour nous que le Christ est
vivant, c’est pour nous que tout ceci prend son sens véritable. Par sa
résurrection, le Christ nous montre quelle destinée est la nôtre. Ce ne sont
pas les ténèbres qui concluent nos vies mais bien l’éternité, cette éternité
qu’il nous faut rechercher dès maintenant, qu’il nous faut accueillir dès ce
soir. Le Christ est vivant et le Christ est notre vie, Il est celui qui seul
peut nous donner la vie, peut nous faire entrer dans l’éternité. Depuis
l’éternité dans laquelle Il est entrée victorieux, le Christ nous tend la main
et il ne tient qu’à nous de l’accepter. Comment ? Et bien tout simplement
en vivant de sa vie, en suivant le chemin qu’Il n’a eu de cesse de tracer pour
nous tout au long de sa vie ici-bas, en recevant sa grâce qu’Il nous communique
dans les sacrements, en l’imitant en chacune de nos existences et surtout, en
l’aimant, en l’aimant infiniment, en l’aimant de cet amour qui resplendit
paradoxalement dans le sacrifice de la croix, en l’aimant jusqu’au bout, plus
que tout, plus que nous.
Ô
ce chemin nous semble peut être difficile mais ce chemin c’est le Christ
Lui-même, ce chemin suit le phare de la vérité qu’est le Christ Lui-même. Et ce
chemin n’est pas difficile si nous nous laissons porter par le Seigneur qui
nous aime plus que nous l’aimons. Et ce soir nous voyons combien cet amour du
Seigneur nous est communiqué gratuitement, sans contrepartie. Ce soir, 4 jeunes
vont recevoir le sacrement, 4 jeunes vont devenir enfant de Dieu. Aucune
épreuve ne les a sélectionnées, aucun challenge n’a été organisé pour les
choisir. C’est uniquement leur amour du Seigneur qui les porte à recevoir la
grâce infinie du baptême. S’avancer vers Lui, comme nous sommes, voilà ce que
le Seigneur attend pour nous combler, s’avancer vers Lui par Amour, s’avancer
vers Lui humblement porté uniquement par le désir d’être plus près de Lui,
d’être à Lui, d’être pleinement en Lui.
Ce soir, cette nuit, le Christ nous
montrer tel le premier de cordée le chemin de l’éternité, le Christ nous invite
à le suivre et il nous revient à nous d’accepter la main qu’Il nous tend pour
vivre dès maintenant de cette éternité à laquelle nous aspirons, il nous
revient à nous de faire un pas vers Lui alors tout comme ces 4 jeunes, avançons
nous vers le Seigneur, élançons nous vers Lui, que sa victoire, que sa
résurrection soit également les nôtres.
Amen.
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