La
croix se dresse sur le monde, immonde et sanglante, emplit d’injustice, fruit
de la jalousie, de la soif de pouvoir, exhibition de ce péché qui conduisit à
un tel supplice. Levons les yeux vers la croix, regardons le Christ ainsi
suspendu. Ses yeux se sont fermés dans un dernier souffle qui appelait non la
vengeance mais bien le pardon, le pardon pour ses propres bourreaux. Le chemin
semble s’achever là et le sang de la croix se mêle aux larmes de la Vierge
Marie dont le cœur est comme transpercé par un glaive. L’obscurité recouvre le
monde qui semble être saisi de stupeur. Les ténèbres semblent victorieuses.
L’effroi impose le silence.
Comment
avons-nous pu traiter ainsi le Seigneur ? Comment avons-nous pu tuer le
Seigneur Jésus ? Ce n’est pas un cauchemar, levons les yeux vers le
crucifié.
C’est
au pied de la croix que nous pouvons prendre conscience de cette capacité qui
est la nôtre d’agir pour le mal, d’agir pour tuer le Bien.
Et
notre cœur doit être saisi de compassion, doit être empreint de cette douleur
qui est celle du Seigneur Jésus, comment ne pas souffrir de voir souffrir
quelqu’un qu’on aime. En cet instant notre douleur est la seule manifestation
de notre amour pour Celui qui nous aime jusque sur le bois de la croix.
Ô
comme elles sont lointaines les acclamations de cette foule agitant ses
rameaux. Ô comme ils sont lointains ces miracles accomplis par le Christ. Ô
comme elles sont lointaines ces Paroles de vie que le Christ a prononcées.
Seules la mort et le sang demeurent, inondant notre terre, irriguant nos âmes.
Que le silence se fasse en nos cœurs, en nos âmes, demeurons présent auprès du
Christ sur la croix.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire