L’évangile
de ce dimanche nous rapporte ce dialogue essentiel entre St Jean-Baptiste et
ses disciples et nous ne pouvons que recevoir la répétition de la
question : « qui es-tu ? ». Qui est cet homme qui vit dans
le désert, qui est vêtu d’une peau de bête et se nourrit de sauterelle, qui est
cet homme qui annonce un baptême de conversion, qui est cet homme qui baptise
dans le Jourdain. Et St Jean-Baptiste répond, il n’est pas le messie mais il
annonce celui qui est déjà là.
C’est
donc la figue de St Jean-Baptiste qui est proposé à notre méditation ce
dimanche. Et il nous faut reconnaître que St Jean-Baptiste fait clairement
parti du plan que Dieu a établi pour sauver l’humanité. Il nous faut revenir au
moment de l’engendrement de St Jean-Baptiste, lui qui est né d’une femme
stérile, lui qui a été engendré quelques mois avant le Seigneur Jésus, lui qui
a mystérieusement rencontré le Seigneur Jésus alors que tous deux étaient
encore dans le ventre de leurs mères. Oui, St Jean-Baptiste a reçu de Dieu
cette mission d’être le précurseur, d’être celui qui annonce la venue du messie
tant attendu. Mais cet épisode de l’histoire du salut n’est pas sans lien avec
notre vie d’aujourd’hui car, en un sens, nous sommes tous appelés à devenir des
Jean-Baptiste c'est-à-dire à être de ceux qui annoncent, à temps et à contretemps la venue, la
présence du Seigneur Jésus. St Jean-Baptiste a annoncé celui qui devait venir,
nous, nous sommes appelés à annoncer celui qui est venu, celui qui nous a
révélé l’infini amour du Père, Celui qui nous a sauvé par sa croix, celui qui
nous accompagne dans le quotidien de nos existences.
Et
c’est bien là que se trouve notre joie, c’est bien là que se trouve le sens de
ce 3ème dimanche de l’avent qui est le dimanche de la joie et qui a
comme couleur liturgique le rose, comme vous l’avez remarqué. Car St
Jean-Baptiste nous a annoncé une grande joie à savoir que l’attente du messie
arrivait à sa fin et que le messie était là, que le messie était advenu. Ce
Dimanche est celui de la joie car nous savons nous que si le messie est advenu
Il a dépassé les attentes de l’humanité et qu’Il est allé jusqu’à se donner
entièrement. La joie, voilà cet état qui devrait caractériser chaque chrétien.
Non pas une joie béate et insensée mais une joie fondée sur la venue du
Seigneur, sur le Salut obtenue, sur la présence du Seigneur à nos côtés.
La
joie doit habiter nos cœurs et nos âmes car comme le disait Mère Térésa :
« Ne laissez rien vous troubler au point de vous faire oublier la joie du
Christ ressuscité ». Mais attention,
être joyeux au milieu des difficultés ce n’est pas nier les difficultés
mais c’est les recevoir dans la certitude du soutien et de la présence du
Seigneur à nos côtés, comme disait encore Mère Térésa : « La
meilleure manière de montrer notre gratitude envers Dieu et envers les gens,
c'est d'accepter tout avec joie. Ne laissez jamais le chagrin vous noyer au
point d'en oublier la joie du Christ Ressuscité ». Et un des fruits de la joie,
un de ses fruits visibles c’est le sourire, soyons souriant, là encore non pas
d’un sourire crispé mais d’un sourire vrai qui est fruit de la joie véritable,
existentielle, qui est fruit de la Foi.
Alors
en ce 3ème dimanche de l’avent, alors que Noël se rapproche à grand
pas, établissons nos âmes dans la joie de la présence du Seigneur, que notre
Foi, notre Joie, notre paix soient le berceau qui accueillera dans quelques
jours l’enfant Dieu. Christ est venu, Christ est né, Christ a souffert, Christ
est ressuscité, Christ est là voilà les motifs de notre joie qui resplendira
aux chants des anges qui annonceront la naissance dans la chair de notre Dieu.
Amen.
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