C’est
aujourd’hui que nous fêtons tous les saints du ciel. Tout au long de l’année,
nous fêtons les saints connus de la sainte Eglise mais en ce jour, nous fêtons
également tous ces saints inconnus qui habitent aujourd’hui dans la gloire du
ciel. Car ne nous y trompons pas, pour être en paradis il faut être saint et,
nous qui sommes tous appelés à rejoindre le Seigneur dans l’éternité
bienheureuse, nous sommes tous appelés à devenir des saints.
Mais
en disant cela, nous avons parfois un certain sentiment de recul, comme si la
sainteté était réservée à une élite, comme si la sainteté était réservée à
quelques-uns alors que la majorité peine difficilement sur le chemin de la
perfection.
Redisons
le nous haut et fort en ce jour de la Toussaint, nous pouvons être des saints
oh, non pas à la force de nos poignets mais en nous laissant modeler par la
grâce du Seigneur. C’est une des grandes grâces que nous enseigne sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, elle qui est docteur de
l’Eglise, elle nous a indiqué cette voie d’enfance accessible à tous qui
consistent à se laisser porter par la grâce, à abandonner sa propre volonté
pour la fondre dans la volonté du Seigneur. Mais si Sainte Thérèse nous indique
cette voie d’enfance, de nombreux autres saints ont parcourus d’autres chemins jusqu’à
la sainteté. Pensons aux martyrs tel que saint Laurent, qui préféra souffrir la
mort plutôt que de renier le Seigneur, pensons à saint Vincent de Paul ou à la
Bienheureuse Mère Teresa qui furent les disciples de la Charité dans
l’attention aux plus pauvres, pensons à sainte Rita qui nous montra la voie de
sainteté dans la confiance et l’abandon. Chaque saint est en lui-même un chemin
particulier de sainteté et si nous pouvons nous inspirer de ces grandes figures
soyons certains que le Seigneur nous attends sur des contrées inexplorées dans
la particularité de notre propre personne.
La
sainteté n’est pas inaccessible mais elle est un combat, combat contre
soi-même, combat contre ses passions, ses travers, ses errances, combat en
faveur d’une plus grande union au Seigneur. Mais la plus grande difficulté est
de se mettre en route, de se mettre en marche, de ne pas se désespérer de ses
propres faiblesse mais de se laisser modeler dans le temps par la grâce du
Seigneur en mettant toute notre volonté à le suivre, à vivre de Lui, à vivre
pour Lui.
Le
chemin de sainteté est un chemin de renoncement. Mais pour vouloir renoncer à
quelque chose, il faut tout d’abord être persuadé de gagner davantage. Et donc,
la question que nous pouvons nous poser en ce jour consiste à savoir si nous
sommes persuadés que la croissance en sainteté est préférable à toute autre
chose. Si nous ne répondons pas par l’affirmative à cette question alors nous
n’aurons jamais assez de force pour faire le premier pas. Si nous ne répondons pas
par l’affirmative, c’est parce que nous n’avons pas encore découvert la joie
formidable, le bonheur inestimable que la sainteté représente et procure. Mais
si nous répondons par l’affirmative, si nous savons que la sainteté est
préférable à toute autre chose et si nous désirons de tout notre être croître
dans l’union au Christ alors le Seigneur peut lui-même œuvrer en nous et nous
aider à avancer dans la conversion au bonheur divin. Car si la sainteté est un
chemin de conversion et donc de renoncement, elle est un chemin de bonheur
véritable. Un saint ne peut qu’être joyeux car il sait que le Seigneur demeure
à ses côtés, il sait que Dieu est avec lui.
Mais
ce choix résolu de la sainteté que nous devons faire nôtre doit transparaître
en notre vie quotidienne par la charité c'est-à-dire par le bien que nous
pouvons faire dans les situations de nos vies ; par le refus de toute
médisance c'est-à-dire en refusant de prêter l’oreille à ce qui peut nous être
dit d’un tel ou d’un tel, en refusant de parler à tort et à travers sans
savoir, sans comprendre, sans aimer ; par la miséricorde c'est-à-dire par
ces pardons que nous sommes appelés à donner à ceux qui nous ont fait du tort,
fait du mal ; par l’annonce de l’évangile en demeurant disponible à poser
une parole dévoilant la richesse de la Foi ; par la joie qui doit
illuminer nos visages dans la certitude de la présence du Seigneur ; par
la paix qui doit demeurer en nos âmes et que nous devons chercher à établir en
nos relations, en nos familles et qui doit chasser tout mouvement de
colère ; par tant d’autres choses que nous connaissons mais qu’il nous
faut toujours chercher à établir en nos existences.
Alors
en cette eucharistie, demandons au Seigneur qu’il ravive en nous l’expérience
du bonheur que Son amour nous procure, qu’il soutienne notre volonté afin de le
choisir en toute chose, qu’il nous accompagne sur ce chemin de sainteté qui est
le chemin du bonheur car il est le chemin de Dieu. Et en cette solennité de la
Toussaint, confions à l’intercession de tous les saints qui passe leur éternité
à se soucier de nos âmes. Amen.
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