Aujourd’hui
nous faisons mémoire de l’arrêt des hostilités, de la fin de cette guerre
meurtrière qui a emporté dans ses tourments une grande partie du monde, qui a
laissé de nombreuses familles terrassées par le chagrin de la perte d’un
proche, qui a laissé la terre saccagée par la fureur des combats. Mais
aujourd’hui nous fêtons également un grand saint, un saint qui est par ailleurs
le saint patron de l’église de Peypin, il s’agit de St Martin de Tours. Et St
Martin n’est pas éloigné de notre travail de mémoire car il était militaire,
centurion de l’armée romaine et il était également empli d’une foi bien vivante
qui lui tenaillait l’âme et le cœur. Et c’est ainsi qu’à la croisée des chemins
il rencontra un pauvre homme grelottant dans le froid, sa pitié fut ardente et
mu par cette charité il coupa son manteau en deux pour le donner à ce pauvre
hère. Pourquoi une moitié et non le manteau entier car le manteau appartenait
pour moitié au centurion qui le portait et pour moitié à l’empire. St Martin a
donné sa part et juste sa part sans spolier l’empire. Et en considérant en ce
jour la figure de St Martin nous pouvons percevoir combien l’acte militaire
peut-être porté par la Foi, par la Charité. L’armée reçoit ses lettres de
noblesse lorsqu’elle agît pour préserver sa nation dans un juste usage de la
réponse armée. Et combien d’hommes au début du siècle derniers sont allés au
front porté d’un côté par leur amour de la patrie et d’un autre par leur foi
ardente, combien de soldats ont consenti à se sacrifier pour une cause juste et
honorable, pour sauver l’un des leurs, pour servir la patrie, pour servir la
France.
L’honneur,
le courage, la loyauté ont porté bon nombre de ces soldats jusque dans l’enfer
des combats et sans idéaliser l’époque, ô combien il nous faudrait retrouver
ces valeurs parmi lesquelles la Foi vive et ardente n’étaient pas absentes. En
ces temps troublés où la mort régnait, les hommes s’interrogeaient sur leurs
destinées, ils s’interrogeaient sur Dieu et nombreux sont ceux qui ont été
secourus par les sacrements car les prêtres ne s’étaient pas éloignés de ces
âmes en dangers. Aujourd’hui, l’époque a changé, rendons grâce à Dieu, la paix
s’est installée en Europe mais aujourd’hui l’homme porté par la douceur de
vivre en oublia les valeurs d’antan sombrant peu à peu dans cette indolence qui
ouvre vers la perte de sens, vers la perte du sens de la vie, vers la perte du
sens de Dieu.
Alors
oui aujourd’hui souvenons-nous de ce jour béni qui vit la paix s’installer même
s’il ne fallut ensuite que 20 ans pour que l’horreur se renouvelle mais
profitons de ce jour pour nous reposer la question de l’honneur, pour nous
reposer la question du sens de notre vie, pour nous reposer la question de
Dieu, et aujourd’hui accueillons pleinement en nos cœurs en nos âmes Dieu
Lui-même, prince de la paix.
Amen.
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