Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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samedi 25 octobre 2014

19 octobre - 29ème Dimanche du Temps Ordinaire



L’argent, c’est l’argent qui est au cœur de la controverse lancée par les pharisiens afin de piéger le Seigneur Jésus. Et il nous faut bien reconnaître que de l’argent nous en avons tous ; plus ou moins peut-être mais nous en avons tous. L’argent permet la vie en société à travers le commerce, l’argent a donc une certaine nécessité dans l’ensemble de la vie sociale. Les impôts eux-mêmes ont une utilité et même si nous ne sommes jamais heureux de payer les impôts de la TVA aux impôts sur le revenu, nous espérons tous que l’argent versé nous permettra une croissance de l’urbanisme, une croissance de la qualité de vie. L’argent, les impôts, le commerce tout cela n’est donc pas mauvais en soi. Mais il nous faut faire attention à ne pas faire de l’argent notre première préoccupation. Nous connaissons tous le fameux adage qui nous dit que « l’argent ne fait pas le bonheur » mais nous savons également tous qu’il y contribue mais si l’argent contribue au bonheur c’est dans un certain usage.
Dans notre société matérialiste, le message qui nous est relayé à longueur d’émissions télévisées ou de pages de magazine c’est que l’argent est essentiel au bonheur et le bonheur est vu comme la possession d’une magnifique villa en bord de mer sur une côte italienne entourée de vignoble à flanc de coteaux et par une vie qui ne s’embarrasserait pas d’une quelconque activité professionnelle mais ne serait consacré qu’aux plaisirs de la balnéothérapie, du golf et de voyages autour du monde. Pour la majeur partie de nos contemporains et peut être un peu pour nous même nous portons inconsciemment cette vision matérialiste du bonheur. Cette vision qui se fissure lorsque l’on voit que les plus riches ne sont pas les plus heureux et là encore nous retrouvons un autre adage populaire : « ils ont pourtant tout pour être heureux ». Aujourd’hui, on veut gagner de l'argent pour vivre heureux et tout l'effort et le meilleur d'une vie se concentrent pour le gain de cet argent. Mais le bonheur est oublié et le moyen pris pour la fin.
L’argent n’est donc pas un synonyme du bonheur et si l’argent ne fait pas le bonheur alors il nous faut rechercher qu’elle peut être la source du bonheur véritable. Et nous aurons beau tourner cette question dans tous les sens nous ne pourrons qu’aboutir à la dimension existentielle du bonheur, le bonheur c’est ce qui donne sens à l’existence. La mort nous ravira tout sauf ce qui perdurera malgré elle. La mort nous ravira tout sauf notre âme qui traversera la mort pour se présenter à Dieu. Et face au bon Dieu, l’argent ne nous sera d’aucun secours, seul la charité dont nous aurons fait preuve dans la foi au Christ aura une quelconque importance. Car ne nous y trompons pas, c’est la foi qui doit nous conduire à incarner la charité même de Dieu. Et ainsi donc, c’est la foi qui s’incarne dans la charité et qui nous conduit au bonheur. Nous sommes bien loin de la villa sur la côte italienne, nous sommes bien proche de ce qui nous est possible maintenant et tout de suite. L’Italie est lointaine par rapport à nos âmes qui sont toutes disposées à vivre de la grâce de Dieu par les sacrements de confession et d’eucharistie.
Et c’est dans cette perspective de foi que l’argent trouve sa place au service de la charité. L’argent nécessaire à notre subsistance, il est juste que nous en usions, mais sur notre superflu, n’oublions pas d’en user avec charité. C’est bien ce que désire signifier la finale de l’évangile de ce dimanche, rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. L’argent à rendre à César désigne l’argent qui nous permet de subvenir à nos besoins et de participer aux besoins de nos sociétés, l’argent à rendre à Dieu désigne la nécessaire charité dont nous sommes appelés à faire preuve. Car la véritable valeur de l’argent n’est pas comptée en euros mais en œuvre charitable qu’il permet. Comme le disait un auteur américain : « l’argent que je dépense pour moi peut être une corde à mon cou ; l'argent que je dépense pour les autres peut me donner les ailes d'un ange ».
Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur qu’il nous préserve de tout attachement déraisonnable à l’argent, qu’Il nous donne la grâce d’en avoir assez pour notre subsistance et qu’il nous donne la force d’en user également avec une grande charité. Car rappelons-nous que dans l’éternité la valeur de l’argent ne se comptera pas en euro mais en œuvres de charité qu’il aura permis.
Amen.

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