Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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vendredi 29 mars 2019

6 Mars - Mercredi des cendres


Le jeûne, la prière et l’aumône, voilà les trois réalités portées en ce mercredi des cendres et qui doivent nous accompagner certes plus particulièrement pendant ce temps de carême qui s’ouvre aujourd’hui mais qui doivent nous accompagner également tout au long de notre vie car ces trois dimensions sont comme le fondement de notre vie spirituelle.
Le jeûne tout d’abord. Le Seigneur Jésus a Lui-même vécu cette réalité du jeûne lors de sa longue prière auprès du Père dans le désert. Ce jeûne de nourriture conduit nécessairement à éprouver la faim, cette faim si absente de nos sociétés opulentes qui doit rappeler à l’homme combien il doit avoir faim de Dieu, combien il doit avoir une faim viscérale de Dieu. Car bien entendu, il ne nous faut pas jeûner pour jeûner mais il nous faut faire de cet exercice du jeûne un moyen de nous rapprocher de Dieu, un moyen de favoriser notre relation à Dieu. Et dans cet ordre, gardons bien à l’esprit que le jeûne ne se réduit pas seulement à une abstinence de nourriture, le jeûne peut être celui de la télévision, d’Internet, de shopping, de toutes ces activités chronophages qui nous font oubliées notre attachement premier au Seigneur. Et le Christ nous le rappelle bien dans l’Evangile, notre jeûne ne doit pas être pour nous un étendard que nous dresserions à la face du monde par une mine défaite et cela afin que les autres considèrent notre propre piété, non, notre jeûne il est pour Dieu et seulement pour Dieu.
Quant à la prière, nous le savons, elle doit habiter chacune de nos journées, permettant à nos âmes de se retrouver face à Dieu dans la contemplation de sa bonté et l’impatience de ses grâces et secours. La prière constitue comme la respiration de nos âmes, respiration de grâce et de sainteté, respiration de bonté et d’amour. Et rappelons-le en ce jour, la prière n’est pas d’abord définie par une somme de formules qu’il conviendrait de dire, elle n’est pas d’abord une récitation de formules incantatoires, le Seigneur nous le dit bien : « ne rabâchez pas comme les païens ». La prière c’est d’abord et avant tout un cœur à cœur avec le Seigneur, c’est parler à Dieu comme on parle à un ami. Ainsi, tout comme à un ami, on confie à Dieu ce qui habite notre cœur, des futilités les plus abouties aux urgences les plus pressantes. La prière fonde notre relation à Dieu et qualifie notre relation à Dieu. Qui est Dieu si on ne s’adresse à Lui qu’avec les mots des autres ? Dieu nous connaît mieux que nous-mêmes, Dieu nous aime d’un amour que nous saurions même imaginer et Dieu désire que nous nous tournions vers Lui de cœur et d’âme, dans la simplicité ou la complexité de l’instant.  Alors bien sûr, les prières établies, les saintes lectures, la lecture de la Parole de Dieu, le chapelet que sais-je encore, tout cela nous aide à nous tourner vers le Seigneur mais tout cela ne constitue que des moyens en vue d’une seule chose : notre relation à Dieu. Soyons uni au Seigneur, prenons le temps de la prière, offrons du temps au Seigneur dans le silence si propice à l’intervention divine. Nous désirons que le Seigneur nous aide, nous désirons que le Seigneur nous sanctifie, nous désirons que le Seigneur face grandir en nous l’amour de son nom, nous désirons que le Seigneur face grandir en nous les vertus et bien donnons au Seigneur l’occasion de le faire, l’occasion d’agir dans l’intimité de nos âmes et cela, par un temps de prière quotidien et fidèle. Un temps de prière ce n’est pas 2 minutes en passant mais c’est le temps nécessaire qui doit nous conduire à nous abandonner entre ses mains.
Et enfin, l’aumône, l’aumône c’est l’exercice de la charité, c’est nous rappeler que le soutient des plus pauvres demeure manifestation de la charité même de Dieu. Ainsi, secourir la pauvreté, qu’elle soit matérielle ou spirituelle, doit demeurer un des qualificatifs de chacune de nos vies. Non pas d’abord par philanthropie mais bien par amour de Dieu, habité de la certitude que le secours adressé à mon frère est manifestation du secours que Dieu désire adresse à chacun des membres de notre humanité. En ce sens, pensons aux miracles que le Seigneur Jésus a accompli tout au long de sa vie, pensons surtout au don que le Christ fait de Lui-même sur le bois de la croix par amour de cette humanité si ingrate. La charité demeure la manifestation visible de notre attachement au Christ a tel point que la charité préside à toutes les vertus comme nous le dit St. Paul : « si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante ». Ainsi attachons-nous à vivre de la Charité qui ne se réduit bien entendu pas à ce que nous sommes capable de donner mais qui se déploie également dans l’attitude que nous avons envers les autres, dans le refus de la médisance et du mensonge, dans le refus de la colère, de la violence verbale ou physique, dans le refus de l’indifférence etc.., la charité se trouve dans la recherche de la bonté et de la mansuétude, de la miséricorde, de la compassion, de la joie et de la paix etc…
Et en recevant les cendres en ce soir, faisons acte de pénitence, reconnaissons devant le Seigneur que nous n’avons pas toujours vécu du jeûne en sa faveur, que nous l’avons parfois oublié en délaissant l’œuvre de la prière, que nous n’avons pas toujours été de fidèle serviteur de la charité et ayons dans le cœur ce désir ardent de nous convertir et de croire en l’évangile afin que ce carême marque pour nous tous une nouvelle étape dans la croissance de la sainteté en chacune de nos vies.
Amen.

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