Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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dimanche 4 novembre 2018

28 Octobre - 30ème DImanche du Temps Ordinaire


« Jésus, Fils de David, aie pitié de moi », ce cri qui parcourt l’évangile nous pouvons bien sûr le faire nôtre et il devrait d’ailleurs accompagner chaque instants de nos existences. Car, par ce cri jeté au pied du Seigneur, chacun reconnaît cette capacité qu’a Dieu de nous accompagner en chaque moment de notre vie. Par ce cri, l’homme reconnaît que Dieu n’est pas cet observateur impassible des déboires de notre temps et de nos propres déboires mais qu’au contraire, Dieu est celui qui désire rejoindre chaque difficulté, chaque souffrance pour être le soutient si nécessaire, pour être l’auteur du Salut qui permet à la lumière de jaillir au milieu des ténèbres. Par ce cri, l’homme reconnaît la proximité de Dieu, il reconnaît l’Amour de Dieu pour lui. Et surtout ne considérons pas que cette réalité n’est qu’un romantisme suranné, rappelons-nous que c’est bien l’essentiel de la Révélation du Seigneur Jésus en qui Dieu s’est fait proche de chacun de nous. Et, dès lors, nous pourrions, en ce dimanche, nous interroger : quelle est la place que nous donnons au Seigneur en nos vies, en chacune de nos journées ? Est-ce que le Seigneur ne trouve une place réelle que lors de la messe du dimanche ? Ou bien au contraire, est-ce que le Seigneur est véritablement la pierre fondatrice de notre vie, ce compagnon de route que Dieu désire être pour nous tous, cet ami véritable et aimant ?
Voilà bien là, la question essentielle de notre propre vie de Foi, de notre relation au Seigneur. Certains vont reprocher au Seigneur de ne pas agir dans leur vie mais est-ce qu’ils permettent à Dieu d’être présent dans leur existence, est-ce qu’ils permettent à Dieu d’agir en leur vie ? Si Dieu n’a pas sa place dans ma vie, si je ne me confie pas au Seigneur dans mes projets, mes actions, mes élans, si je ne m’en remets pas à la miséricorde divine reconnaissant mes propres limites et faiblesses, dès lors comment Dieu pourrait agir en mon existence ? Et pourtant nombreux sont ceux qui vont reprocher tant de choses au Seigneur qu’ils vont se séparer de sa présence rejetant la Foi comme une niaiserie et s’enfermant dès lors dans une existence sans avenir et sans sens en se coupant de la source de la vie.
L’aveugle de l’Evangile agit différemment. Il est aveugle. Son handicape il ne le reproche pas à Dieu. Il reconnaît, peut-être sans le dire, l’autonomie de la nature imparfaite qui draine en son sillage ses lots de déficiences naturelles ou maladives. L’aveugle n’accuse pas Dieu comme si Dieu avait voulu de sa volonté première qu’il soit aveugle, il n’accuse pas Dieu mais au contraire il se confie à Lui.
Et il y’a un court passage qui pourrait nous échapper mais qui est empli de sens. Jésus s’arrête et appelle l’aveugle qui se jette à ses pieds. Aussi bien vous que moi, à la place du Seigneur Jésus nous aurions tôt fait de rendre immédiatement la vue à cet aveugle sans poser de question car il semble tellement évident que ce que désire un aveugle c’est de retrouver la vue. Mais le Seigneur n’agit pas ainsi, au contraire le Seigneur lui pose la question « que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Pourquoi est-ce que le Seigneur interroge l’évidence ? Et bien tout simplement pour permettre à l’homme d’exprimer sa Foi. Jésus ne guérit pas pour guérir mais Jésus guérit afin d’atteindre l’âme et de permettre à celui qui est guérit d’émerger à la Foi et à l’Eternité. Pour le dire autrement, la guérison miraculeuse, en plus d’être l’expression même de la bonté de Dieu envers ses enfants, est également le signe de sa puissance rédemptrice car la guérison du corps ne sert à rien si l’âme n’est pas conduite sur le chemin de la Foi et du Salut. Et l’aveugle va poser cet acte de Foi, cet acte de reconnaissance de la présence de Dieu, il va reconnaître que le Christ est Maître et Seigneur en l’appelant : « Rabbouni ». Il va reconnaître que le Christ a cette capacité de le sauver, de le sauver de son aveuglement et de le sauver en vue de l’Eternité. Et c’est ainsi que l’aveugle guérit grâce à sa Foi au Christ va se mettre à la suite du Christ.
Ainsi pour nous, réaffirmons de tout notre cœur notre Foi, notre attachement au Seigneur Jésus, confions-nous à Lui à chaque instant, vivons dans sa présence, adressons-nous au Seigneur bien souvent au long de nos journées et portons dans notre prière cette question que le Seigneur pourra nous adresser : « que veux tu que je fasse pour toi ? » et faisons que notre réponse soit simplement l’expression de notre désir d’être tout à Dieu.
Amen.

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