Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mercredi 24 août 2016

Dimanche 21 août - 21ème Dimanche du Temps Ordinaire

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C’est bien le salut, notre salut, notre avenir éternel dont il est question en l’évangile de ce dimanche. Et c’est bien une interrogation que nous devons faire nôtre que nous livre l’évangile : qui seras sauvé ? Est-ce que le nombre des sauvés est infime, est-il immense ?
Cette question du salut rejoint même notre modernité qui se réfugie bien souvent dans l’affirmation que nous irons tous au paradis dans une apocatastase universelle. Ce salut universel donné à tous tend à répondre à cette angoisse existentielle qui habite chaque personne humaine. Je dis bien chaque personne humaine car par delà le paraître, par delà les belles envolées lyriques sur la finitude des choses et leur engloutissement dans le néant, lorsque l’homme se retrouve seul, cette question l’assaille malgré tous les faux semblants. Et pour exorciser cette angoisse, on tend à affirmer que le salut est à tous. Et bien non, le salut n’est pas à tous mais il est bien pour tous. C'est-à-dire que nul ne peut se dire sauvé mais tous nous sommes sauvable. C'est-à-dire que nous ne possédons pas le salut, il n’est pas nôtre, mais nous le recevons et nous le recevons de celui qui l’a inauguré, le Christ Jésus.
Et c’est bien là que se dessine la porte étroite qui tend à désigner cette relation unique qui doit nous permettre, au jour qui sera le nôtre, qui doit nous permettre de recevoir le salut des mains du Seigneur Jésus. Dès lors nous n’irons peut-être pas tous au Paradis même si c’est bien là une belle espérance mais ce que nous pouvons affirmer c’est que nous sommes tous appelés par le Christ Lui-même à y trouver notre demeure éternelle. Car oui, le Christ est mort pour tous, Il est ressuscité pour tous, Il est vivant pour tous et Il tend la main à tous. Et la porte étroite ne pourra s’ouvrir pour chacun des membres de notre humanité uniquement si tous reconnaissent le Christ Seigneur et l’aimant, désirent être uni à Lui dans l’éternité.
Et si aujourd’hui, maintenant, je demandais à chaque personne humaine si elle veut entrer dans l’éternité, je suis pratiquement certain que tous répondront oui mais l’éternité n’est pas un concept qui permettrait à l’homme d’échapper à la mort et de posséder ce pouvoir immortel qui le ferait vainqueur du temps. L’éternité a un visage, c’est celui de le Trinité Sainte, l’éternité a un seul accès c’est le Christ et l’Eglise, l’éternité se poursuit en un chemin qui est celui de la sainteté.
Alors oui, le salut est possible, mais la damnation l’est également. L’enfer existe et les grands spirituels nous disent qu’il est peuplé. L’enfer n’est pas un grand méchant loup inventé pour dompter les adultes, l’enfer est cette réalité de la négation de Dieu, du refus du Christ et de son salut. Notre éternité a donc potentiellement ces deux visages et l’ensemble de notre existence oriente notre choix qui ne sera posé qu’au moment de notre mort. Et ici, maintenant, reprenons conscience que Dieu attend jusqu’au dernier moment, jusqu’à notre dernier souffle, Dieu guette de la part de chacun un élan vers Lui pour l’orienter vers l’éternelle béatitude. Dieu patiente jusqu’au dernier moment, jusqu’au dernier battement de notre cœur. Et Dieu patiente par amour.
O bien sûr il y’a des vies plus maléfiques que d’autres et les évènements nous en donnent quelques visages, mais même pour ceux là, Dieu patiente et désire répandre sa miséricorde. Et cela nous fait mal de l’admettre car l’image d’un dieu vengeur rôde encore en nos esprits. Mais prenons un exemple. Prenons l’exemple d’une mère qui a deux fils, l’un est parfait aux yeux du monde, il a réussi, diplômé, embauché, riche, tout va pour le mieux. L’autre fils quant à lui a tout râté, ses études, son avenir, il sombre dans la délinquance, la drogue, le crime. Il est vrai que certaine mère aurait tôt fait de déshériter le second fils mais d’autre mères demeureront fidèle à cet amour charnel, à cet amour maternel et continueront, malgré tout, de soutenir, d’accompagner et d’essayer d’aider ce fils, elles continueront d’aimer ce vilain petit canard. Et jusqu’au bout elles espéreront une conversion, un mouvement de retour. Et bien Dieu agît ainsi avec nous tous, Dieu est cette mère pétrie de patience, cette mère emprunte d’une folle miséricorde car Dieu nous aime tous d’un amour infini et Il n’a qu’un seul désir, que nous le laissions nous serrer contre son Sacré Cœur.
Et cet exemple peut tout à fait expliciter la finale de l’évangile : « il y’a des derniers  qui seront premiers et des premiers qui seront derniers » car ce second fils au milieu de ses frasques aura peut-être fait une petite place au Seigneur au milieu de sa misère morale et, se confiant à Lui malgré tout, atteindra peut-être le ciel alors que le premier fils, celui qui a réussi aux yeux du monde, pétri de sa suffisance, aura peut-être évacué totalement le bon Dieu jusqu’à le rejeter consciemment. Il y’a bien des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers…
Alors en ce dimanche, prions les uns pour les autres afin que notre attachement au Christ soit réel en notre vie et qu’il nous ouvre à l’éternité bienheureuse et prions également pour tous les membres de notre humanité, les bons comme les méchants, prions pour qu’ils reconnaissent le Christ, qu’en le reconnaissant ils l’aiment ardemment et qu’en l’aimant ils se laissent tous combler de la miséricorde divine pour entrer dans le Royaume Eternel.

Amen.

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