Donner
sans rien attendre en retour, voilà l’enseignement de la finale de l’évangile
de ce dimanche, le Seigneur Jésus nous invite à cela, à donner de notre temps,
de notre argent, de notre personne, de notre vie, à nous donner nous même sans
rien attendre en retour. Et il nous faut bien nous rendre compte combien cela
est difficile car cela nous éloigne de notre mentalité moderne qui donne à
chaque chose un prix et qui établi les relations personnelles sous ce modèle
commercial qui imprègne toute notre société. Ainsi, nous allons aidé mais il ne
faut pas que la personne que nous avons aidé nous oublie le jour où nous aurons
besoin d’aide ; nous allons invité mais il faut que l’invitation nous soit
rendue ; nous allons prêté mais là aussi quand nous aurons besoin la
réciproque devra se produire..etc. Ô bien entendu la réciprocité n’est pas
quelque chose de mauvais c’est certain et je dirai même que cela participe à
l’établissement des relations qui nous unissent et notons bien que ce n’est pas
la réciprocité qui est pointé du doigt par le Seigneur Jésus. Ce qui dénonce le
Seigneur Jésus c’est bien plus l’utilitarisme qui peut se cacher derrière une
charité quelconque, c’est le fait de bien agir en vu de retirer un quelconque
profit aussi insignifiant soit-il. Ainsi il nous faut être attentif dans la
réalité des actes de charité que nous posons, sont-ils posés en vertu de l’amour de Dieu et du prochain ou
bien sont-ils posés pour nous même c'est-à-dire pour un profit futur. Est-ce
que nos actes de charité ont comme but l’amour de Dieu et du prochain ou bien
sommes nous au centre de celui-ci dans un égocentrisme non avoué ? Est-ce
que nous agissons pour les autres ou bien est-ce que nous n’agissons que pour
nous même usant des autres pour nos propres intérêts ?
Ce
questionnement peut sembler fastidieux car nos actes ne sont jamais portés par
une pureté totale d’intention, agir bien nous procure du bonheur et ce bonheur
nous revient, donc, agir bien conduit nécessairement à un certain contentement,
mais il nous faut discerner pour savoir quelle est l’harmonique principale qui
nous pousse agir : nous même ou bien Dieu et les autres ? Et c’est là
que l’enseignement de l’évangile nous donne une clef d’action en nous appelant
également à l’humilité : « quiconque s’élève sera abaissé, quiconque
s’abaisse sera élevé ». L’humilité, voilà cette vertu oubliée de nos temps
modernes bien plus intéressé à la quête du surhomme hyper productif. L’humilité
consiste en cette attitude juste envers nous même, cette attitude qui nous
conduit à ne pas vouloir utiliser l’autre qui est une des marques les plus
essentielles de l’orgueil. L’humilité envers nous-mêmes nous conduit à nous
considérer comme un serviteur inutile ; l’humilité envers les autres nous
conduits à considérer comme étant déjà une grâce immense que celle de pouvoir
les aider et les soutenir en effet, le serviteur inutile ne saurait prétendre à
quoi que ce soit ; l’humilité envers Dieu nous donne de reconnaître
combien Dieu demeure la source unique du bien que nous pouvons produire.
Nous
percevons ainsi que la charité qui doit nous conduire à agir par amour de Dieu
et des autres ne sera réelle que si elle est couronnée de la vertu d’humilité
qui nous donnera de purifier nos intentions et d’attribuer à Dieu seul le mérite
de nos bonnes actions.
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