Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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dimanche 3 juillet 2016

19 juin - 12ème Dimanche du Temps Ordinaire

La finale de l’évangile de ce dimanche est saisissante : « celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera », cette finale est saisissante car elle nous replace tous et chacun devant l’essence même de ce qui fait notre vie. En un sens il est certain que nous avons tous comme premier élan, élan naturel qui plus est, nous avons cet élan de protéger notre propre vie comme un instinct de conservation. Et il est certain que le Christ ne s’élève pas contre cela car la vie en elle-même a du prix mais le Seigneur nous pose la question de savoir s’il est bon de sauvegarder notre vie à tout prix ? Ou bien, pour poser la question un peu différemment y’a-t-il quelque chose de plus important que notre vie d’ici bas ?
Ainsi posée, cette question ne peut recevoir qu’une seule réponse : oui il y’a quelque chose de plus important que cette poignée d’année qui sont les nôtres ici-bas et c’est l’éternité. Dis comme ça dans le confort de nos existences, il est certain que nous recevons cette affirmation tout en n’imaginant pas une seule seconde que nous aurons à poser ce choix décisif entre notre vie et notre attachement à Dieu, entre notre vie d’ici-bas et l’éternité. Mais en réalité, l’ensemble des choix que nous posons dresse une esquisse de ce choix décisif. Que préférons-nous ? Sont-ce les plaisirs mondains ou la joie de l’union à Dieu ? Est-ce le rythme de nos passions ou l’élan vital de l’évangile ? Qu’est ce qui tiens la première place en nos vies ? Quelle est la place de Dieu en nos vies ?
Toutes ces questions marquent l’orientation foncière de nos existences et si Dieu est préféré à tout, si Dieu a une réelle place en nos vies non pas dans l’option de nos temps libres mais comme fondation de nos agendas alors ce choix décisif entre notre vie d’ici-bas et l’éternité est déjà posé en faveur de  l’éternité. Et si un jour, ne connaissant pas ce que nous réserve l’avenir, si un jour nous sommes placés devant ce choix radical tels les martyrs d’hier et d’aujourd’hui, notre attachement à Dieu pourra l’emporter et nous emporter jusque dans l’éternité. En évoquant les martyrs, je ne peux que me référer à la vie de celui qui sera canonisé dans quelques semaines, il s’agit d’un prêtre, martyr français du nom de Frère Salomon Leclerq, un des martyrs de la révolution française.
Né à Boulogne, le 14 novembre 1745, et entré au noviciat le 25 mars 1767, Frère Salomon était, en 1790, secrétaire du Supérieur général des Frères des écoles chrétiennes. Il refusa de prêter le serment de Constitution civile du clergé, un refus passible d’exil, d’emprisonnement et même de mort. Il vivait alors seul à Paris dans la clandestinité. Le 15 août 1792 il fut arrêté et emprisonné au Couvent des Carmes, avec de nombreux évêques, prêtres et religieux. Le 2 septembre, avec 190 autres ecclésiastiques prisonniers, il fut massacré à l’épée dans le couvent et son jardin.
Le Frère Salomon Leclerq a été posé devant ce choix radical entre la fidélité à la Foi, à l’Eglise, à Dieu et la soumission au pouvoir de son temps. Et au cœur de la Révolution française qui a fait plus de morts en un mois au nom de l’athéisme que l’Inquisition au nom de Dieu pendant tout le Moyen-âge et dans toute l’Europe (dixit Pierre Chaunu, historien), au cœur de la Révolution française le Frère Leclerq a choisi Dieu plutôt que l’abjuration et la conservation de sa vie. Et aujourd’hui, en nous laissant enseigner par cette vie de saint nous ne pouvons que penser à tous ces chrétiens d’orients qui eux aussi ont préféré Dieu à leurs propres existences.
Ces figures d’hier et d’aujourd’hui doivent nous renforcer dans notre attachement au Christ et à l’Eglise car si en notre terre de France nous ne risquons pas le martyr, il existe un danger plus grave qui est celui d’une abjuration lente et silencieuse fruit du relativisme ambiant. Et c’est pourquoi nous sommes tous appelés à demeurer ferme dans la Foi, dans un attachement indéfectible au Christ et à l’Eglise, dans un attachement non pas idéologique mais dans un attachement amoureux. Alors, tenons ferme dans la Foi car notre éternité en dépend, tenons ferme dans la Foi par amour du Christ qui est La vérité.

Amen.

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