Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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dimanche 3 juillet 2016

3 juillet - 14ème Dimanche du Temps Ordinaire

Au IIIème siècle avant NSJC, Plaute l’avait affirmé : Homo homini lupus est c'est-à-dire l’homme est un loup pour l’homme ou autrement dit l'homme est le pire ennemi de son semblable, ou de sa propre espèce. Cette constatation que nous pouvons faire en considérant les grands évènements du monde, cette constatation les disciples du Seigneur doivent la faire mentir non pas parce qu’ils seraient meilleurs que les autres mais parce qu’ils vivent sous cette Loi unique de la Charité universelle. Si l’homme est une loup pour l’homme, le chrétien quant à lui doit être agneau.
C’est bien ce que signifie cette parole du Seigneur : « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups ». Cette parole du Seigneur Jésus dans l’évangile que nous venons d’entendre apparaît au premier abord comme étant quelque peu énigmatique : Qui sont les loups et les agneaux qui semblent pourtant tous être membre de notre humanité. Ainsi la première question consiste bien à se demander ce qui va permettre la distinction dans le genre humain des loups et des agneaux.
Mais nous aurions tôt fait d’apporter une réponse un petit peu trop binaire car dans une lecture rapide nous pourrions dire que les agneaux ce sont les baptisés, que les loups ce sont les autres. Cette base de distinction serait fausse car nous savons bien que le sacrement de baptême s’il nous établi dans l’amitié avec le Christ et dans la vie de la grâce, le baptême ne nous constitue pas automatiquement agneaux ou pour le dire autrement ce n’est pas parce que l’on est baptisé que l’on est saint. Et c’est ici qu’il nous faut aller un peu plus loin car il est certain que le baptême est ce nécessaire qui établi la personne dans une relation profonde et réelle avec le bon Dieu mais le Baptême demeure un point de départ, demeure ce cadeau initial que Dieu nous fait, cadeau que nous sommes appelés à découvrir pour en vivre tout au long de notre vie. Ainsi oui, le baptême nous établi dans la relation avec le Seigneur mais nous sommes ensuite appelé à vivre de cette relation divine, à vivre en cette relation divine.
Dès lors ce n’est pas le baptême qui nous fait agneaux mais le baptême permet notre attachement viscérale, existentielle, essentielle au Seigneur et c’est cet attachement au Seigneur qui nous fait agneaux. En effet, il est certain que si nous vivons véritablement du Seigneur, si le Seigneur gouverne notre vie, notre manière d’être dans tous les domaines de l’existence dès lors nous ne vivrons pas comme les autres hommes. Et pour bien saisir quel doit être notre différence nous pouvons reprendre la belle prière de St François qui définit en quelque sorte notre vocation chrétienne, notre agir chrétien : « Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. ».
Et de par l’évangile de ce dimanche nous pourrions faire un petit examen de conscience pour savoir si nous sommes bien les agneaux du Seigneur et surtout quels sont les points d’attention sur lesquels nous devons travailler soutenu par la grâce divine, ainsi est-ce que je mets l’amour où il y’a la haine, le pardon où est l’offense, l’union où est la discorde, la vérité où est l’erreur, la foi où est le doute, l’espérance où est le désespoir, la lumière où sont les ténèbres, la joie où est la tristesse, est-ce que je console, comprends et aime ? Et ne considérons pas uniquement les choses importantes de l’existence mais considérons également la vie de famille, ce quotidien qui est le nôtre.
Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur de faire de chacun de nous des agneaux, des agneaux forts de leurs attachements au Christ, des agneaux offerts pour la conversion des loups.

Amen.

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