Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mardi 9 février 2016

7 février - 5ème Dimanche du Temps Ordinaire

« Laissant tout ils le suivirent », ces quelques mots de l’Evangile devraient nous faire envie, devraient nous faire désirer être à la place de ces apôtres qui jadis n’ont pas hésité à tout abandonner pour suivre le Seigneur Jésus. Ils ont abandonné un métier bien sûr, mais aussi une famille, des amis, une société, ils ont abandonné des habitudes, une maison, un certain confort, ils ont abandonné leurs vies, ils ont tout laissé derrière eux. Mais si les apôtres ont pu faire cela c’est bien à cause du Seigneur Jésus car ils ont reconnu que le Seigneur valait la peine de tout abandonner, car ils ont pris conscience que le Seigneur allait les combler. Ils n’ont pas tout abandonné pour rien mais ils ont tout abandonné pour Dieu et pour Dieu seul.
Mais cet Evangile que nous recevons aujourd’hui avec toute l’intensité propre à la Parole de Dieu, nous le recevons dans ce qui fait nos existences, dans ce qui fait, chacun, chacune, notre vie. Dès lors serait-il bon que la mère de famille abandonne son mari et ses enfants pour suivre Jésus sur d’autres chemins ? De même pour le père de famille ? Serait-il bon que le curé que je suis abandonne ses paroisses et ses paroissiens pour suivre Jésus sur d’autres chemins ? Nous savons bien que ce ne serait pas là l’expression de la volonté divine car si Dieu invite quelques uns à le suivre dans un abandon total des exigences de ce monde ce n’est pas le lot de tous. Et pour la mère ou le père de famille, pour le curé de paroisse, et pour chacun d’entre nous tout abandonner pour suivre le Christ cela signifie remettre sans cesse le bon Dieu à la première place. Et ce n’est pas une idée vaine mais bien une réalité à laquelle il nous faut prêter attention car le rythme de la vie est tel que de nombreuses autres choses peuvent prendre une place plus importante que le bon Dieu et le chasser peu à peu. Et c’est bien en ce sens qu’il nous faut toujours être attentif à ce qui conduit foncièrement notre vie. Ainsi être chrétien, tâcher de suivre le Christ en vivant de la Foi cela ne signifie pas rejeter le monde mais au contraire féconder le monde par la présence du Christ. Il y’a bien une manière éminemment chrétienne d’être ce que nous sommes, il y’a bien une manière d’être ce que nous sommes dans la radicalité évangélique. Mais nous le savons, pour être attaché davantage au Christ il nous faut nous détacher d’autres choses, pour être uni au Christ il faut nous abandonner entre ses mains. Ainsi oui, il faut tout abandonner, mais tout abandonner entre les mains de Dieu afin que nous puissions conduire nos vies sous le regard, sous l’impulsion du Christ Lui-même. Cela nous rejoint nous tous, quels que soient nos états de vie. Et si nous prenions un instant de réflexion et de prière devant le bon Dieu, nous verrions tous en nous même les déplacements que nous sommes appelés à faire pour être davantage au Seigneur Jésus voilà l’essence même de la conversion permanente à laquelle nous sommes appelés.
Mais je ne peux finir cette homélie sans nous rappeler à nous tous qu’il y’a bien un moment où nous abandonnerons tout. Je veux bien sûr parler de notre mort. Cet instant nous cueillera et quoi que nous fassions, où que nous soyons, cet instant s’imposera à nous et à notre volonté, nous abandonnerons tout, tout ce qui fait notre vie actuelle n’aura plus aucune importance et même perdra ce sens essentielle que lui prête le monde. Milliardaire ou sans le sous, entreprenant ou lancinant, fort ou faible, beau ou laid, grand ou petit, toutes ces différences érigées en critère de réussite n’auront plus aucune importance. La mort, lorsque nous y pensons, la mort a la formidable capacité de nous remettre face à l’essentiel qu’est l’Amour avec un grand A, qu’est Dieu Lui-même. Au moment de la mort nous abandonnerons tout mais il faut tout faire dès maintenant pour que ce soit pour suivre Jésus dans l’éternité et non pas pour sombrer dans les ténèbres de l’absence de Dieu. Au moment de la mort nous abandonnerons tout alors orientons notre vie dès maintenant vers la béatitude en faisant naître la béatitude en notre quotidien par l’intensité de notre relation au Seigneur et cela au cœur de ce qui fait notre quotidien.
Alors dès maintenant abandonnons tout entre les mains du Seigneur pour nous en soucier avec Lui, mettons le Seigneur a la première place en nos vies en travaillant à notre propre conversion afin qu’en quittant cette terre nous soyons déjà orienté vers le Christ et qu’abandonnant tout nous le suivions pour toujours.

Amen.

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