Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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lundi 1 février 2016

31 janvier - 4ème Dimanche du Temps Ordinaire

En ce dimanche, bien chers amis, il nous faut nous laisser saisir par l’hymne à la Charité de St Paul, il nous faut laisser résonner cet hymne en nos âmes pour en découvrir toute la magnificence. Et avant que de considérer la charité de notre point de vue, laissons St Paul définir l’identité de Dieu car St Jean nous le dit : Dieu est Amour, Dieu est charité. Et en reprenant cet hymne à la charité de manière quelque peu exhaustive nous pouvons donc dire que : Dieu prend patience, rend service, ne s’emporte pas, n’entretient pas de rancune, ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; Dieu supporte tout, fait confiance en tout.
Dieu prend patience ; cette patience divine il nous faut tout d’abord la considérer pour nous même car oui Dieu prend patience envers chacun de nous car Dieu nous voudrait tout auprès de Lui, Il voudrait habiter pleinement chacune de nos âmes, chacune de nos vies mais Dieu patiente envers nous à cause du péché qui nous cloue au sol et nous éloigne de Lui. Dieu patiente envers nous et aussi envers le monde, désirant là encore que le monde entier vibre à sa présence, désirant que tout homme le connaisse et le reconnaisse et Dieu patiente envers tous demeurant à la porte de chacune des âmes humaine espérant être accueilli en plénitude.
Et nous pouvons dire que  Dieu rend service ; ce service divin il nous faut le recevoir dans ce don inestimable du Salut, du rachat, dans ce don inestimable de Sa miséricorde, il nous faut le recevoir également dans toutes ces grâces dont le Seigneur nous comble si nous lui faisons une réelle place en nos vies.
Et nous pouvons dire que Dieu ne s’emporte pas ; en ce sens la colère divine qui habite l’Ancien Testament ne peut-être reçue que comme une lecture par trop humaine des évènements malheureux de l’histoire car la soi-disant violence de Dieu est balayée par le mystère de la croix, par le mystère de la mort du Seigneur.
Et nous pouvons dire que Dieu n’entretient pas de rancune, ô combien il ne nous faut pas nous lasser de répéter que Dieu n’entretient pas de rancune car bien souvent les évènements difficiles de la vie sont perçus comme une punition divine alors que ce qui qualifie Dieu en son être même c’est bien sa miséricorde et cela bien avant sa justice. Ô bien sûr les évènements difficiles de la vie peuvent être parfois salvateur mais Dieu n’est jamais à l’origine du mal et seule sa grâce permet que d’un mal puisse jaillir le bien.
Dans un même sens que nous pouvons affirmer que Dieu ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; que Dieu supporte tout. Il nous faut faire le deuil de l’image d’un dieu vengeur pour recevoir la véritable identité divine. La vérité de l’identité divine est bien ce qui donne de la Joie à Dieu car la véritable identité divine attire à Dieu tous les cœurs humains.
Et nous pouvons dire que Dieu fait confiance en tout. Habituellement, nous considérons la confiance de notre point de vue en nous redisant sans cesse qu’il nous faut faire confiance à Dieu mais notre confiance est d’abord le fruit de la confiance première de Dieu envers chacun de nous car oui Dieu nous fait confiance, Lui qui nous a sauvé, Lui qui a fait de nous ses enfants par les eaux sacrés du baptême, Lui qui nous nourrit de sa vie en chaque eucharistie, Lui qui nous envoie annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume, et si Dieu nous fait confiance c’est bien par amour. Mais cette confiance de Dieu envers l’humanité s’exprime paradoxalement dans cette capacité qu’à l’homme de le refuser, dans cette capacité qu’à l’homme de choisir le mal. Dieu fait confiance à l’humanité pour qu’elle choisisse le Bien, pour qu’elle Le choisisse. Alors oui, la confiance que Dieu a envers chacun de nous est risquée mais il ne peut y avoir de confiance sans amour, il ne peut y avoir de confiance sans risque, il ne peut y avoir de confiance sans liberté.
Et nous pouvons dire enfin que Dieu endure tout. Dieu endure tout comme Il nous l’a montré jadis en sa crucifixion, comme Il nous le montre quotidiennement en endurant nos infidélités ; Dieu endure tout non pas par indifférence mais bien par Amour ; Dieu endure tout, patiemment, sans rancune, guettant le moment où l’âme le recevra véritablement.
            Voilà l’identité divine qui doit rayonner en nos âmes, qui nourrit notre Foi et nous établi dans une espérance sans faille, qui doit nous conduire à l’imiter en nos vies en vivant la charité. Et nous pouvons recevoir notre programme de vie, nous pouvons recevoir ce qui doit porter notre vie, orienter nos efforts. Par notre Foi nous sommes convoqués à nous établir dans la charité et cela n’est pas indéfini, cela n’est pas porté par une vision digne des bisounours, la charité qui doit être la nôtre est exigeante car elle doit nous conduire à prendre patience ; à rendre service ; à ne pas jalouser ; à ne pas nous vanter, à ne pas nous gonfler d’orgueil ; à ne rien faire d’inconvenant ; à ne pas chercher nos intérêts ; à ne pas nous emporter ; à ne pas entretenir de rancune ; à ne pas nous réjouir de ce qui est injuste, mais à trouver notre joie dans ce qui est vrai ; à tout supporter, à faire confiance en tout, à tout espérer, à tout endurer.

Voilà établi toute la radicalité de l’Evangile, toute la radicalité de la Foi, voilà dessiné le chemin que nous sommes tous appelés à parcourir patient envers nous même et confiant en la providence divine. Alors en ce dimanche exultons dans la contemplation de l’identité divine et prenons résolument le chemin de la Charité vraie en nous confiant au secours des grâces divines, voilà notre chemin, voilà notre vie, voilà notre identité. Amen

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