Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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samedi 11 août 2018

22 Juillet - 16ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Ils étaient comme des brebis sans berger », cette foule de l’évangile suscite la compassion du Seigneur qui la voit désemparée, cherchant le chemin de la Foi et de la Sainteté. Oh bien sûr cette foule suit le Seigneur mais comme à tâtons. Cette foule attend du Christ qu’Il leur indique la voie à emprunter pressentant que c’est bien le Christ qu’il faut suivre mais en même temps rejetant aussi souvent toute radicalité comme nous le signifient d’autres passages des évangiles. Cette foule suit le Christ pour ses belles paroles de consolation et de miséricorde, pour ses miracles mais bien souvent cette foule refuse de se remettre en question et renâcle à mettre en pratique ce que le Seigneur Lui enseigne.
Et nous le savons bien cette foule représente clairement l’ensemble de l’humanité car tout homme recherche le sens à donner à sa vie, tout homme désire s’établir dans la miséricorde par rapport à lui-même, tout homme attend d’être consolé et soutenu sur le chemin de la vie. Et dans un même temps, la nature humaine blessée par le péché a du mal à se laisser guider sur des chemins qui ne sont pas les siens. D’un côté, l’humanité veut bien se laisser combler par l’Amour de Dieu mais de l’autre elle refuse de se laisser transformer par cet Amour divin. D’un côté, l’humanité veut bien se laisser combler par le Christ mais, de l’autre, refuse d’emprunter les chemins que le Christ lui indique préférant suivre ses propres voies.
Nous voyons bien là se dessiner un paradoxe qui nous rejoint également. En effet, comment l’homme peut-il désirer recevoir du Christ grâce et miséricorde et dans un même temps refuser de se laisser conduire à une conversion véritable et radicale. Comment l’homme peut-il désirer recevoir du Christ grâce et miséricorde et dans un même temps suivre de ces autres bergers si nombreux qui l’éloignent du Christ et que l’on peut discerner dans le pouvoir, l’argent, la luxure, l’égocentrisme et tant d’autres choses encore. Comme nous le dit le Seigneur par ailleurs, on ne peut avoir deux maîtres à la fois, on ne peut avoir deux guides, deux bergers à la fois.
Et face à cette réalité, ne pensons pas que le Seigneur sombre dans la colère envers cette humanité qui le recherche sans vouloir le suivre, ne pensons par que le Seigneur s’irrite envers cette humanité qui désire recevoir l’Amour de Dieu sans pour autant en vivre. Le Christ s’est livré Lui-même pour cette humanité ingrate et, porté par son Amour, le Christ ne peut que poser sur notre humanité un regard empli de compassion et de tristesses.
Comme  je nous le disais dimanche dernier, nous sommes des merveilles car Dieu s’est offert en sacrifice pour notre Rédemption et notre Salut mais ce que nous sommes doit encore s’établir et rayonner, ce que nous sommes nous invite à suivre le Christ comme notre unique berger. Suivre le Christ véritablement en vivant à ses côtés, en lui parlant comme un ami parle à un ami, en lui parlant de ce qui fait nos vies, nos joies et nos peines, nos victoires et nos défaites, en vivant avec le Seigneur qui nous appelle constamment à nous laisser guider par Lui, par son enseignement et par l’enseignement de son Eglise. Vivre avec le Seigneur pour vivre dans le Seigneur voilà le chemin que nous indique l’unique berger notre Seigneur Jésus Christ. Et pour toute notre vie, nous pouvons garder à l’esprit cette petite question aidant toujours au discernement des situations et des actions que l’on doit poser : « qu’est ce que le Seigneur aurait fait à ma place ? » ou bien plutôt en nous adressant au Seigneur Lui-même en notre âme : « Seigneur, qu’est ce que tu ferais à ma place ? ». Et cette question s’il nous faut bien souvent l’adresser au Seigneur, il nous faut surtout demander au Seigneur de nous aider à suivre sa volonté à Lui, de nous donner la force de suivre la voie que le Christ Lui-même nous aura indiquée. Et pour toutes ces situations qui échappent à notre contrôle, dans la maladie d’un proche par exemple, et bien établissons-nous dans la confiance en demandant au Seigneur d’être l’unique berger de cette personne et en témoignant du Christ auprès d’elle.
Vivre avec le Christ c’est bien cela c’est impliquer le Christ dans tout ce qui fait notre vie des choses les plus importantes aux plus insignifiantes, je dis bien même les choses les plus insignifiantes. Et pour faire un parallèle, l’été étant propice à cela, nous passons bien souvent des moments agréables en compagnie d’amis échangeant sur tout et sur rien goûtant simplement le plaisir d’être ensemble et bien pourquoi ne pas agir ainsi avec le Seigneur ? Vivre avec le Seigneur c’est aussi cela, c’est parler au Seigneur en lui disant ce qui fait toute notre vie, évoquant ces paysages aperçus et ces émotions ressenties. Parfois nous restreignons notre relation au Seigneur uniquement pour les choses graves et importantes comme si nous avions peur de déranger le Seigneur avec d’autres futilités. Quelle erreur ! Quelle erreur car l’amour du Seigneur concerne toute notre personne et toute notre vie, non pas juste une part de notre existence mais tout ce que nous sommes, tout ce que nous pensons, tout ce que nous vivons ou ressentons. Ne restreignons pas notre relation au Seigneur mais permettons au contraire au Seigneur d’être présent à chaque moment, des plus graves aux plus légers en le rejoignant bien souvent dans l’intimité de nos cœurs et de nos âmes.
Voilà aussi ce qui doit constituer notre prière. Notre prière qui doit être vécue comme l’est notre vie avec ces moments de gravité et ces moments plus légers. Et en agissant ainsi nous vivrons avec le Seigneur non pas uniquement dans ces temps de prières essentiels, qu’il nous faut conserver fidèlement, mais également dans ce quotidien qui est le nôtre. En agissant ainsi nous serons toujours unis au Seigneur qui peu à peu nous guidera sur ses chemins à Lui, et peu à peu nous nous laisserons guider par le Christ dans tout ce qui fait notre vie et notre personne.
Le Christ est vivant, présent à nos côtés, prenons ces paroles au sérieux et vivons en compagnie du Christ le retrouvant bien souvent en nos cœurs et en nos âmes, conversant avec Lui en chaque instant, Lui demandant bien souvent « Seigneur qu’est ce que tu ferais à ma place ». Voilà la vie chrétienne, la vie avec le Christ notre unique berger.
Amen.

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