En
ce dimanche, alors que 3 parmi nous vont faire leurs professions de Foi (alors
que 3 jeunes de la paroisse vont faire leur profession de Foi), je voudrais
m’arrêter avec vous dans la considération de l’évangélisation, de l’annonce de
la Bonne Nouvelle.
Nous
le savons, il est de notre mission à tous que d’annoncer la Bonne Nouvelle de
l’Evangile, que d’annoncer la résurrection du Seigneur, sa miséricorde et son
amour infinis. Nous savons que nous devons êtres les missionnaires de notre
temps, des missionnaires qui ne sont pas appelés à partir à l’autre bout du
monde pour annoncer le Christ mais des missionnaires qui sont appelés à
annoncer le Seigneur Jésus ici, dans nos villages, dans nos relations, dans nos
cadres de vies. Et par rapport à cela, je voudrais aujourd’hui dénoncer les
mauvaises réflexions qui conduisent à museler les missionnaires que nous sommes
appelés à être.
Une
de ces réflexions consiste à dire que nous devons respecter l’autre dans ses
opinions, dans ses réflexions, dans sa foi et que par conséquent il ne serait
pas juste que de lui donner notre témoignage de Foi. Cette réflexion n’est pas
ajustée car ce n’est pas parce que l’on partage notre Foi, parce que l’on
échange sur la Foi que l’on oblige notre interlocuteur et de plus, il est pour
nous un devoir impérieux que d’annoncer la vérité qu’est le Christ même si cela
en vient à dénoncer l’erreur de l’autre. Mais d’une manière habituelle,
reconnaissons le, ce genre de réflexion est simplement la bonne excuse qui a
été trouvé pour éviter de parler de notre Foi, pour éviter d’en parler et donc
aussi pour éviter tout rejet. En gros, on ne parle pas des choses qui fâchent
ni des choses qui dérangent et donc on ne parle pas de Dieu ni de la Foi car il
est certain que Dieu et la Foi dérangent la plupart des modernes. Mais nous ne
pouvons pas agréer à ce genre de réflexion qui n’est porté que par un
individualisme qui se caractérise par son indifférence. Nous ne pouvons pas
être indifférents quant à ceux qui ne connaissent pas le Christ, nous ne
pouvons pas être indifférents quant à ceux qui ne connaissent pas le salut que
le Christ nous a obtenus, la miséricorde dont Il désire combler chaque personne
humaine, l’Amour divin qui éclaire toutes ténèbres. Si nous sommes indifférents
c’est comme si nous regardions du bastingage d’un navire toute une part de
notre humanité se noyer et que nous refusions de leurs lancer les bouées de
sauvetage parce qu’on ne veut pas les obliger…
Une
autre réflexion qui peut conduire à ne pas parler de la Foi consiste à se dire
que l’on en est pas digne ou pas capable. Pas digne dans le sens où avec un
minimum d’humilité et de réalisme nous reconnaissons que nous ne sommes pas
forcément mieux que les autres, pas capable dans le sens où on a du mal à
rendre compte de notre Foi, à argumenter notre Foi. Mais vous voyez dans ces
réflexions, c’est l’ego qui en est le cœur, le fameux « Moi Je ».
Alors oui c’est vrai « moi je » ne suis pas digne, « moi
je » ne suis pas capable, mais en même temps il est certain que le message
dépasse le messager et surtout il nous faut toujours nous rappeler que c’est
d’abord l’Esprit Saint en nous qui nous donne la grâce de rendre véritablement
témoignage. Ainsi oui c’est vrai « moi je » ne suis pas digne,
« moi je » ne suis pas capable mais l’Esprit Sainte en moi est digne
et l’Esprit Saint en moi est capable. Faisons donc confiance à la grâce et à
l’œuvre de l’Esprit Saint.
Alors,
il nous faut nous le redire en ce jour, alors que 3 jeunes vont professer leurs
Foi en public, alors qu’ils vont affirmer devant tous quelle est leur Foi, il
nous faut nous aussi trouver la force et le courage de rendre compte de
l’Espérance qui nous habite, il nous faut aussi trouver la force et le courage
d’être ce que nous sommes, à savoir les missionnaires nécessaires de notre
temps. Missionnaires d’abord dans une charité vécue avant que d’être un
enseignement quelconque, missionnaires d’abord dans le témoignage d’une vie où
le Christ est au centre, missionnaires d’abord en laissant l’Esprit Saint
porter notre mission. Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire