En
ce dimanche, solennité du St Sacrement, nous sommes invités à honorer ce don
infini que le Seigneur nous fait en chaque eucharistie. En effet, chaque jour,
lorsqu’un prêtre célèbre l’eucharistie, lorsqu’il prononce les paroles de la
consécration sur le pain et le vin, le miracle le plus surprenant et le plus
habituel s’opère, Dieu Lui-même est substantiellement présent en la matière du
pain et du vin, Dieu est là ! Nos yeux de chair ne voient certes pas cette
présence mais nombreuses sont les âmes fidèles qui en vivent irradiées par la
présence divine. Ô combien il ne nous faut pas cesser d’être ébloui par la
présence réelle du Seigneur en son eucharistie, ô combien il nous faut attiser
ce désir qui est le nôtre de vivre de la vie même de Dieu en nous nourrissant
de Dieu Lui-même. C’est en prenant conscience de la réalité mystérieuse de
l’eucharistie que nous en retrouverons la soif, que nous chercherons à nous
nourrir de Dieu chaque jour dans une communion d’Amour avec l’Eternel, avec le
Christ, avec Dieu.
Et
je ne peux m’empêcher d’utiliser quelque peu l’actualité pour nous rappeler
combien il est nécessaire de vivre de l’eucharistie. Peut-être êtes vous de
ceux qui avez dû patienter longuement pour faire le plein d’essence cette
semaine, par nécessité car le voyant rouge vous pressait ou bien par sécurité,
au cas ou. Et bien vous voyez si nos voitures ont besoin d’être alimentées en essence
pour pouvoir fonctionner, nos âmes ont besoin d’être nourries de Dieu en
l’eucharistie pour pouvoir grandir, pour pouvoir se sanctifier, pour pouvoir se
dépouiller afin de laisser une place toujours plus importante au Seigneur. Sans
essence on est coupé du monde et sans l’eucharistie on se coupe de la présence
divine. Et avec un peu d’ironie, reconnaissons-le, on va patienter une heure
pour avoir 20 litres d’essence et on a parfois bien du mal à accorder au
Seigneur une heure le dimanche, ou encore la demi-heure en semaine pour Le
recevoir à la messe. On va courir à l’autre bout du département afin de trouver
la pompe à essence encore ouverte et l’on va grommeler parce qu’on n’a pas la
messe à côté de chez soi ce qui nous oblige à faire 3 minutes de voitures. On
va s’inquiéter de sa jauge à essence alors qu’on va peu se soucier de rater la
messe… Et pour conclure cette ironie, il ne nous faut nous poser qu’une seule
question celle de savoir ce qui est véritablement important car entre Dieu et
20 litres d’essence je suis certain que nous reconnaîtrons ensemble que Dieu a
bien la première place et après avoir été à la messe nous irons ensemble à
l’autre bout du département chercher nos 20 litres d’essence…
Mais
en ce dimanche, solennité du St Sacrement, laissez-moi vous raconter l’Histoire
avec un grand H, l’Histoire manifestant ce don ineffable de l’eucharistie, de
la présence réelle du Seigneur dans le pain et le vin consacré.
Partons
ensemble pour la Pologne, dans le diocèse de Legnica le jour de Noël
2013 ; il y’a donc à peine plus de 2 ans. Pendant une des messes de Noël,
au moment de la Sainte Communion, une hostie consacrée tombe par terre et elle ne
peut être consommée. Aussitôt, elle est recueillie et, comme cela est
recommandé, elle est placée dans un vase rempli d’eau en attendant qu’elle se
dissolve. En effet, la présence réelle du Seigneur étant unie substantiellement
à la matière du pain, faire disparaître la matière conduit à la disparition de
la présence réelle du Seigneur, faire se dissoudre la matière du pain conduit
nécessairement à la dissolution de la présence du Seigneur Jésus en son
eucharistie. L’hostie consacrée est donc placée dans un vase rempli d’eau et
laissée ainsi dans l’attente de la dissolution de la matière.
Mais,
peu après, des tâches rouges apparaissent. A la vue de ce phénomène, l’évêque
de Legnica décida de l’étudier. En février 2014, un petit fragment rouge de
l’hostie fut prélevé et déposé dans un corporal. Des échantillons ont ensuite
été prélevés et envoyés aux organismes concernés pour enquêter sur le
phénomène.
Dans
l’annonce finale du Département de Médecine légale, on peut lire, je cite : «
Dans l’image histopathologique, on a constaté que les fragments de tissus
contiennent des parties fragmentées de muscle strié. (…) L’ensemble (…) est
très similaire au myocarde avec des altérations qui apparaissent souvent
pendant l’agonie. L’analyse ADN a conclu qu’il s’agit là de myocarde humain. »
En
janvier 2016, ces conclusions ont été envoyées à la Congrégation pour la
doctrine de la Foi au Vatican qui a reconnu le miracle : l’hostie
consacrée est devenue chaire, chaire d’un cœur humain en souffrance.
Ô
Combien, il nous faut rendre grâce pour ce miracle qui nous est bien
contemporain, il nous faut rendre grâce pour ce signe que le Seigneur nous
envoie pour affermir notre Foi en sa présence réelle en l’eucharistie, il nous
faut rendre grâce pour le signe qui nous est donné afin d’approfondir le fait
que c’est bien le Sacré-Cœur du Seigneur qui nous nourrit de sa présence divine
et nous appelle à nous unir à Lui, il nous faut rendre grâce pour le signe qui
nous est donné que cette présence divine du Seigneur qui nous sauve est fruit
de son agonie, de sa passion et de sa résurrection. Mais surtout, bien chers
amis, prenons biens conscience, qu’en Pologne ou en France, qu’ici ou là-bas,
Dieu se donne à nous en son eucharistie, la matière du pain consacré recouvre
le mystère de la présence réelle du Seigneur mais Dieu est là, Dieu est bien là
alors recevons Le avec une dévotion extrême et cherchons à Le recevoir toujours
plus souvent car c’est Dieu qui se donne à nous !
Amen.
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