Il
y’a quelques jours nous avons célébré la belle fête de Noël, fête de la venue
dans la chair de notre Dieu, fête de l’incarnation du Seigneur naît de la
Vierge Marie. Nous avons accompagné ces bergers venus adorer le petit enfant de
la crèche, venu adorer le Seigneur. Nous avons entendu le Gloria des anges
voletant au-dessus de l’étable. Mais toutes ces scènes, ce fabuleux mystère
était éclairé d’une singulière étoile qui illuminait la crèche. Cette étoile
semblerait signifier cette révérence de la création saluant l’enfant-Dieu mais
elle signifiait bien plus que cela car c’est bien à son rayonnement que les
mages venus d’orient ont atteint cette petite bourgade de Bethléem, ont rejoint
cette pauvre étable, ce pauvre écrin du plus grand trésor.
Et
nous pouvons penser à la Sainte Vierge Marie et à St Joseph qui ont dû être
étonné de voir arriver les bergers, d’entendre les chants céleste et maintenant
de voir débarquer, car il n’y a pas d’autres termes, de voir débarquer trois
mages qui devaient être habillé selon leurs propres coutumes et qui ont
parcouru le monde pour une seule chose, rendre hommage au Roi des juifs. Ô ils
ne devaient pas imaginer trouver ce roi dans une étable, la place d’un roi est
dans un palais et pourtant, et pourtant ces mages se sont laissés porter, je
dirais presque par la Foi, car ils ont reconnu en ce lieu, ils ont reconnu au
milieu d’un âne et d’un bœuf la naissance de ce Roi. Nulle place pour des
servantes, nulle place pour des planchers de marbre ou des candélabres d’or, la
paille et le bois constituent le décor de cette naissance de Dieu. Et après
avoir reconnu en ce nourrisson celui qu’ils recherchaient les mages ont déposés
leurs présents, ils ont déposés l’or de la royauté, l’encens de la divinité et
la myrrhe de la mort.
Et
ces présents sont eux-mêmes prophétiques car, comme le signifie l’or, le Christ
est bien Roi, Il est Roi de l’univers, Il est aussi par extension ce Roi des
juifs que les mages sont venus révérer, Il est ce Roi des juifs comme le
signifiera Pilate sur la croix du Seigneur : « Jésus de Nazareth Roi
des Juifs ». Et comme le signifie l’encens, le Christ est bien Dieu comme
Il le manifestera tout au long de sa vie publique jusqu’à la victoire de la
résurrection ; cette résurrection qui est également signifiée par cette
myrrhe qui ne sera plus le parfum de l’embaumement mais qui deviendra la bonne
odeur de la résurrection du Seigneur, la bonne odeur de notre Salut. Et les
mages eux-mêmes ont une portée prophétique car ils signifient le monde dans sa
globalité, ils signifient l’humanité toute entière, cette humanité qui
n’appartient pas à ce peuple choisi qu’est Israël mais qui est accueillie
auprès de l’enfant Dieu. A travers les mages, c’est l’humanité toute entière
qui vient se prosterner devant le Seigneur, qui vient rencontrer le bon Dieu.
Et
nous savons combien cette prophétie appelle encore à se réaliser, combien
l’humanité est encore appelée à se prosterner devant le Seigneur Jésus. Et
telle est bien là notre mission. En un sens, aujourd’hui, les mages viennent
adorer le Seigneur, le monde vient adorer le Seigneur et avant son ascension le
Seigneur nous invite à aller parcourir le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle
du Salut : « allez de toutes les nations faites des disciples ».
Ainsi
la fête de l’épiphanie célèbre la manifestation de Dieu fait homme au monde
entier, nous sommes appelés à devenir nous-même des épiphanies du Seigneur,
c'est-à-dire que nous sommes appelés à manifester la présence du Seigneur en
nos vies, en notre temps, en notre monde. Nous sommes appelés à être ces
étoiles du troisième millénaire qui guident le monde jusqu’auprès du Seigneur.
Nous sommes envoyés pour cela, pour amener l’humanité jusqu’auprès du bon Dieu,
pour leur annoncer la Bonne Nouvelle, pour leur annoncer que Dieu vient jusqu’à
eux pour leur communiquer salut et miséricorde.
Alors
oui, en ce dimanche, saluons la venue de ces mages d’orient, et demandons au
Seigneur que nous participions à une nouvelle épiphanie sur nos villages, sur
notre paroisse, sur le monde.
Amen.
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