Le
temps de carême se poursuit et nous voilà déjà au 3ème dimanche, la
fête de Pâques se rapproche et nous sommes toujours invité à faire un petit pas
vers le Seigneur, nous sommes toujours invité à nous convertir un peu plus, à
nous réorienter un peu plus vers le bon Dieu. Mais ce temps de carême ne doit
pas nous conduire à avoir comme le dit l’expression des têtes de carême, nous
ne devons pas perdre la joie de la présence du Seigneur qui habite nos cœurs.
Ce temps de pénitence dans lequel nous sommes est un temps de grâce car nous
savons que nos pénitences vont permettre un plus grand bien, la difficulté de
toute pénitence ne doit pas nous faire oublier le but à savoir Dieu Lui-même.
Il
ne nous faut pas rechercher la conversion pour elle-même mais je dirai qu’il
nous faut accueillir l’élan de conversion qui habite notre âme dans la
reconnaissance de l’amour du bon Dieu. C’est bien cet élan que nous permet de
redécouvrir St Paul : « Alors que nous n'étions encore capables de
rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous
étions […] la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous
alors que nous étions encore pécheurs ». C’est bien parce que Dieu est
allé jusqu’à connaître la mort pour chacun de nous et cela alors que nous ne le
méritions pas que nos cœurs peuvent se laisser embraser par l’amour divin, par
Dieu Lui-même.
Il
en est de même dans l’évangile, dans cette rencontre exceptionnelle entre le
Seigneur Jésus et la Samaritaine. En effet, la Samaritaine n’appartient pas au
peuple d’Israël, elle n’appartient pas à l’alliance que Dieu a scellé avec le
peuple choisi et pourtant le Seigneur vient à sa rencontre, Il lui adresse la
parole et va jusqu’à lui demander de l’aide. Et il nous faut être attentif à la
délicatesse du Seigneur qui ne commence pas par faire des reproches, qui ne
commence pas par dénoncer l’état matrimonial de la Samaritaine, le Seigneur
Jésus désire d’abord l’amener à le connaître Lui, à le reconnaître comme le
messie tant attendu. Et il nous faut prendre exemple sur le Seigneur, il nous
faut imiter le Seigneur lorsque nous rencontrons des gens qui ne connaissent
pas ou mal la foi chrétienne. Une des grandes difficulté de notre temps c’est
que le foi chrétienne est réduit communément comme un ensemble d’interdit,
l’Eglise refuse, l’Eglise rejette, l’Eglise interdit ceci ou cela mais si nous
sommes chrétiens ce n’est pas parce que nous reconnaissons le système de valeur
porté par l’Eglise mais c’est parce que nous avons rencontré le Christ
ressuscité et c’est cette rencontre qui nous conduit à recevoir ses paroles,
son chemin et donc ses valeurs. La rencontre avec le Christ est première,
l’éthique et la morale sont secondes sans être secondaires.
Et
le Christ agit ainsi avec la Samaritaine, Il l’amène d’abord à reconnaître son
être divin le reste suivra. Ainsi lorsque nous désirons annoncer le Seigneur
Jésus, annonçons d’abord ses merveilles, sa grâce, sa présence, son amour
infini, sa miséricorde c’est cela qui est primordial. Et pour nous aussi, il
nous faut nous rappeler la primauté de notre relation avec le Seigneur car
c’est sur cette relation que notre fidélité quotidienne pourra s’ériger.
Alors
en ce dimanche, en ce 3ème dimanche de Carême, demandons au Seigneur
la grâce de reconnaître son amour pour nous, la grâce de l’aimer en retour, la
grâce de pouvoir témoigner au monde de la bonté de son être divin, voilà bien
le chemin qui nous fera vivre un vrai et beau carême.
Amen.
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