Au cœur de ce carême nous avons la
joie de fêter la solennité de l’Annonciation. Au cœur de ce carême nous sont
rappelés les premiers instants de l’incarnation du Verbe de Dieu. Aujourd’hui,
la crèche et la croix semblent réunis, portés par un seul mouvement, celui de notre
salut. Car c’est pour la croix que le Christ s’est incarné, c’est pour la croix
qu’il s’est fait petit enfant, c’est pour notre salut que le Verbe s’est fait
chair. Et il est heureux de pouvoir se rappeler que l’ensemble de l’histoire du
salut repose sur le fiat de la très sainte Vierge Marie, repose sur ce oui de
la très sainte Vierge Marie qui constitue comme le pivot entre l’ancienne et la
nouvelle alliance, qui constitue le pivot entre l’annonce et l’accomplissement
de notre rédemption.
Et ce oui de la très sainte Vierge
Marie ne repose pas sur une analyse des capacités, sur une analyse quelconque
de la probabilité d’un avenir enchanteur. Ce oui ne repose que sur la confiance
en Dieu. La très sainte Vierge Marie reçoit le message de l’ange que son
raisonnement ne peut comprendre mais que la foi lui fait accepter. C’est parce
que la très sainte Vierge Marie sait que c’est la volonté de Dieu qu’elle peut
dire oui. Et remarquons que dans la pensée commune l’acceptation de la volonté
du Seigneur, son accomplissement rime bien souvent avec un bonheur selon
l’esprit du monde. Si l’homme fait la volonté de Dieu alors tout doit lui
réussir, la maison, le compte en banque, les relations humaines. Mais après
Job, la très sainte Vierge Marie nous apprend que tel n’est pas le cas car son
oui, sa confiance en Dieu est à l’origine de bon nombre de difficultés, tout
d’abord avec Joseph et ce jusqu’à la croix où son Fils sera suspendu. Mais ces
malheurs réels sont supportés dans la foi et la confiance en Dieu qui dans la
douleur fait émerger le salut tout comme un accouchement qui dans les douleurs
permet l’émergence de la vie.
Je ne sais si en Suisse vous avez
également cette expression : qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour
mériter ça ? Mais l’histoire de la très sainte Vierge Marie nous montre
que les difficultés de nos vies ne sont pas le fruit d’un sadisme divin mais que,
dans la confiance et la foi, elles peuvent supportées et surtout transfigurées
car comme le disait saint Augustin, de tout mal Dieu peut en faire émerger un
bien. Et même si ce bien demeure invisible il nous fait garder cette certitude
que Dieu demeure à nos côtés et qu’à sa suite nous sommes sur le bon chemin qui
nous conduira jusqu’à Lui dans l’éternité.
Alors en cette eucharistie, par
l’intercession de la très sainte Vierge Marie demandons au Seigneur
l’augmentation de notre foi afin que nous puissions nous aussi accepter et
embrasser la volonté de Dieu, qu’à l’image de la Vierge Marie nous puissions
également dire oui au bon Dieu certain que malgré les difficultés c’est bien le
bonheur et la béatitude que nous poursuivrons.
Amen.
Prière de l’angelus
- Et elle conçut du Saint Esprit.
- Voici la Servante du Seigneur
- Qu’il me soit fait selon votre parole.
- Et le Verbe s’est fait chair
- Et il a habité parmi nous.
Priez pour nous, sainte Mère de Dieu
Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.
Prions
Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en
nos cœurs. Par le message de l’ange, tu nous as fait connaître, l’incarnation
de ton Fils bien-aimé. Conduis-nous, par sa passion et par sa croix, avec le
secours de la Vierge Marie jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus, le
Christ, notre Seigneur. Amen.
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