Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mercredi 5 mars 2014

Mercredi 5 Mars - Mercredi des cendres



Déjà, déjà le carême débute, ce temps de pénitence qui va durer pendant quarante jours. Mais la pénitence est bien souvent mal comprise, elle est parfois perçue comme un acharnement à se faire souffrir en vue d’une vague expiation de ses fautes. Alors que la pénitence chrétienne ne se reçoit jamais comme une finalité en soi, la pénitence est voulue pour nous rapprocher du Seigneur. La pénitence n’est donc qu’un moyen en vue de notre fin, elle est un moyen en vue de notre union à Dieu. La pénitence doit nous permettre de revenir à l’essentiel en se séparant de ce qui est secondaire.
Et par  exemple le fait de réduire le temps passé devant la télévision est peut être une bonne chose en soi mais réduire le temps passé devant la télévision sera une véritable pénitence chrétienne si cela permet de s’occuper davantage de notre âme, de notre union à Dieu. Par exemple sauter un repas peut être une bonne chose diététique et hygiénique mais cela ne deviendra une pénitence chrétienne si cela permet d’user du temps gagné pour affermir notre union à Dieu. La pénitence chrétienne ne désire donc pas la souffrance pour elle-même mais elle doit nous permettre de nous recentrer sur l’essentiel qu’est Dieu.
Et donc, pendant quarante jours, toute l’Eglise va chercher à retrouver l’essentiel de l’existence qu’est Dieu à travers la pénitence. Mais comment affermir notre union à Dieu. Nous avons dit que la pénitence devait être un moyen pour cela mais comment. Et bien c’est l’évangile qui nous éclaire, la pénitence doit nous permettre de nous concentrer sur l’aumône, la prière et le jeûne.
L’aumône se fonde sur la vertu de charité qui doit nous amener à nous soucier de nos frères, certes d’un point de vue matériel et financier mais aussi d’un point de vue spirituel. La charité matérielle doit être complétée par la charité spirituelle, par l’annonce du Christ aussi infime soit elle. Notre aumône nous permettra de vivre plus ardemment l’enseignement de saint Jean lui qui nous dit : « Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ? Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. ». Nous sommes toujours convoqués à la charité et le carême doit nous permettre de croître en charité.
La prière est le second pilier du carême. La prière est ce cœur à cœur avec le Seigneur qui est indispensable à toute vie chrétienne. Comment pourrions-nous aimer celui que nous ne rencontrons pas, comment pourrions-nous aimer le Seigneur sans le retrouver dans la prière. La prière doit être pour nous comme notre respiration, comme étant indispensable à notre existence. Oh je sais bien que la vie trépidante de la société ne facilite pas ces temps donnés au Seigneur et bien le carême doit nous permettre de redonner une véritable place à la prière et si nous avons la grâce d’avoir déjà une véritable vie de prière et bien le carême nous invite à faire que ces temps soient toujours plus fructueux peut-être pas en en rajoutant mais en vivant plus intensément ces temps de prières. Et la prière qui nous met en relation avec le Seigneur, qui nous unit à Dieu peut être également un formidable lieu de charité lorsque nous prions les uns pour les autres, lorsque nous prions pour la paroisse, lorsque nous prions pour notre pays. Et rappelons-nous toujours ces paroles du Seigneur Jésus : « "Et moi, je vous dis: demandez et l'on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit; qui cherche trouve; et à qui frappe on ouvrira. ». Investissons-nous dans la prière, retrouvons le Seigneur dans l’intimité de notre cœur.
Le troisième pilier du carême est le jeûne. Tout comme pour la pénitence, le jeûne auquel nous sommes invités tout particulièrement le mercredi des cendres c'est-à-dire aujourd’hui et les vendredis de carême, mais également tous les autres jours, le jeûne n’est pas une invitation à souffrir, n’est pas une invitation à une cure d’amaigrissement, le jeûne qui plaît au Seigneur est celui du cœur, ce jeûne du cœur qui consiste en l’orientation de notre cœur vers Dieu. Et nous sommes des êtres de chairs, nous sommes incarnés et notre corps lui-même participe de cette orientation du cœur. Le jeûne qui prive quelque peu notre corps nous rappelle en notre corps que nous désirons le Seigneur. La faim que nous pouvons éprouver est une simple manifestation physique de notre désir d’être à Dieu. Ainsi ce n’est pas avoir faim pour avoir faim, mais c’est avoir faim pour avoir faim de Dieu. Et rappelons-nous ces paroles du Seigneur Jésus : « "Quand vous jeûnez, ne vous donnez pas un air sombre comme font les hypocrites: ils prennent une mine défaite, pour que les hommes voient bien qu'ils jeûnent. En vérité je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour que ton jeûne soit connu, non des hommes, mais de ton Père qui est là, dans le secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. "Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel: là, point de mite ni de ver qui consument, point  de voleurs qui perforent et cambriolent. Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. ». Le jeûne doit donc conduire notre cœur auprès de notre trésor, c'est-à-dire auprès du bon Dieu.

L’aumône, la prière et le jeûne sont donc ces moyens que le Seigneur nous invite à employer pour nous rapprocher de Lui, le carême est ce temps qui nous rappelle que nous sommes en tension vers cette éternité divine à laquelle le Seigneur nous appelle. Et les cendres que nous allons recevoir dans quelques instants nous rappellent que nous sommes poussières et que nous retournerons à la poussière, nous rappelle que nous ne sommes pas fait pour la contingence du monde mais que nous sommes fait pour l’éternité et pour l’union à Dieu. Et si nous considérons le but, le terme de notre existence à savoir le paradis, à savoir l’éternelle béatitude alors il nous faut tout faire pour l’atteindre, il  nous faut nous convertir et croire à la bonne nouvelle.
Alors en cette eucharistie, en ce début du carême demandons au Seigneur qu’Il nous aide à discerner les efforts que nous pouvons faire, qu’Il nous donne la force de faire ces efforts que nous aurons discernés et qu’Il nous donne la grâce d’atteindre le saint jour de pâques renouvelé dans notre union à Lui, plus proche de son Sacré Coeur.
Amen.

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