Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mercredi 5 mars 2014

Dimanche 2 Mars - 8ème Dimanche du Temps Ordinaire



Que de soucis en notre monde, que de préoccupations en nos vies. Tant de choses comblent nos existences d’inquiétudes diverses et variées, inquiétudes matérielles et financières, inquiétudes quant à l’avenir, inquiétudes pour un projet… Que ce soit comme curé de paroisses ou bien comme fidèle nous en manquons pas de domaines dans lesquels nos esprits se perdent en projection, en hypothèse et en espoir. Et cela est bien normal car nous portons tous en nous le désir que tout se déroule le mieux possible, nous espérons tous que nos projets aboutissent le plus aisément qu’il soit. Il y’a une bonne inquiétude qui est portée non par l’incertitude mais qui est portée par l’attachement que nous portons à tout cela, qui est portée par la vision que nous avons des choses et des autres. Mais cette inquiétude peut devenir malicieuse lorsqu’elle ne reconnaît pas que beaucoup de choses nous échappent, que beaucoup de choses échappent à notre contrôle. Cette inquiétude peut devenir malicieuse lorsqu’elle exclue l’abandon auquel notre Foi doit nous conduire.
Ainsi il faut s’inquiéter de l’avenir et même déjà du présent mais en gardant notre confiance en Dieu. Il ne s’agit donc pas de ne se soucier de rien en se disant en soi même que le bon Dieu agira pour nous, ce serait une grave erreur car, comme le disait St Augustin, si le bon Dieu n’a pas besoin de nous, Il préfère compter sur nous. Nous ne sommes pas des marionnettes entre les mains du bon Dieu et notre existence nous est confiée à nous, afin que par notre travail, nous œuvrions à ce que nous devons et cela sous le regard du bon Dieu. Il s’agit donc d’œuvrer pour la construction de notre existence mais en nous rappelant que cette construction ne pourra se faire qu’avec le concours divin, en nous rappelant aussi que cette construction n’est peut-être pas celle que le Seigneur attend de nous. Et le Seigneur nous donne la colonne vertébrale de notre existence, celle qui doit guider nos projets : il nous faut avant toute chose chercher le Royaume de Dieu et sa justice. Tel doit être le phare de notre existence : le Royaume de Dieu et sa justice.
Malgré tout il y’a un domaine où cette confiance en Dieu peut être mise à rude épreuve. Je pense aux problèmes de santé qui peuvent gravement atteindre l’un de nos proches. Face à ce proche souffrant et même mourant c’est notre incapacité à agir qui nous fait peut être le plus souffrir, nous aimerions apporter soulagement et guérison, nous aimerions même parfois prendre pour nous même ce mal terrassant afin d’en délivrer l’autre mais tout cela n’est pas possible. On ne peut rien faire, la maladie se déchaîne et rien n’est possible. Il y’a une tentation alors, celle d’en vouloir au bon Dieu, de placer le bon Dieu sur le banc des accuser afin de l’accuser ouvertement d’être à l’origine de ce mal. Quelle erreur car Dieu souffre de nous voir souffrir, Il souffre des souffrances qui nous affligent et Il désire nous soutenir, nous accompagner mais Il ne le peut pas si nous le refusons. Notre existence humaine draine en son sillage son lot de déficiences maladives car la création n’est pas parfaite, le mal l’habite également dans ces désordres maladifs qui nous atteignent et Dieu désire soutenir et accompagner les malades jusqu’en cette béatitude où le mal a été anéantit ; Dieu désire soutenir et accompagner les proches de ces malades afin qu’ils puissent témoigner de cette espérance claire et sereine malgré la douleur de voir souffrir. La douleur est là, bien présente mais la confiance en Dieu permet à la lumière de l’éternité d’adoucir cette souffrance pour la conduire jusqu’en l’éternelle béatitude. C’est dans ces moment-là que la confiance prend tout son sens car elle est abandon entre les mains de Dieu dans la certitude qu’Il conduira les choses du mieux possible et que nous avons comme missions d’apporter notre concours à son action.
Il nous faut regarder les saints mourir, il nous faut recevoir cette fabuleuse espérance que certains expriment magnifiquement malgré la douleur et l’angoisse. Ils nous enseignent dans le drame de la mort que la confiance en Dieu porté par l’amour est la chose la plus essentielle or face à la mort que valent nos projets ? Attachons-nous à Dieu, attachons-nous à l’éternité et vivons dès maintenant tourné avec confiance vers le Seigneur qui nous accompagne en cette vie et nous attend dans l’autre.
Amen.

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