Les
évènements merveilleux entourant la naissance du Seigneur se poursuivent. Alors
qu’il y’a maintenant un mois nous étions blotti en cette grotte de Bethléem
pour y voir la naissance de Notre Seigneur, alors que nous y avions vu arriver
les bergers accompagnés des saints anges, alors que nous y avions vu les rois
mages offrir leurs présents au Roi du monde, nous pouvions nous demander la
cause de tout ceci, oh bien sûr nous connaissons la suite de l’histoire et nous
aurions pu apporter nous même une réponse immédiate à cette question. Mais
cette réponse s’est inscrite dans le temps que Dieu a voulu embrasser en se
faisant l’un de nous. Et aujourd’hui nous retrouvons le Seigneur encore tout
jeune, encore enfant, nous le retrouvons accompagné de ses parents au Temple de
Jérusalem. Et c’est par prophétie que Dieu va exprimer le destin fabuleux de
celui qui pourtant ne laisse encore rien présager dans sa jeunesse. Syméon le
premier va exprimer par cet hymne que nous venons d’entendre et qui est repris
chaque jour par les religieux du monde entier à la fin de chaque jour. Cet
hymne exprime la reconnaissance de l’identité de celui qui n’est alors qu’un
enfant, cet enfant est reconnu comme étant le salut de son peuple, comme étant
la lumière des nations païennes, comme étant la gloire d’Israël. Autant
d’affirmation qui ne cache que cette affirmation centrale de notre Foi à savoir
que Jésus Christ est Dieu. Mais Syméon va plus loin, il annonce également que
l’enfant sera un signe de division, division qui n’est que le produit de la
Foi, division de ceux qui auront cru au Seigneur et de ceux qui le rejetteront,
qui le rejetteront jusqu’à la croix. Et la Vierge Marie reçoit une terrible
prophétie car un glaive transpercera son cœur immaculée.
Nous
pouvons retirer un bel enseignement de cette prophétie de Syméon, prophétie qui
se réalisera comme nous le savons. En effet, le Christ va accomplir sa mission
de salut et d’annonce mais sa mission aussi magnifique soit-elle, aussi
bénéfique pour le genre humain soit-elle, sa mission va le conduire à
l’adversité et ce jusqu’au don ultime de sa vie sur le bois de la croix. Ainsi,
nous ne devons pas être étonné nous-mêmes si nous rencontrons l’adversité dans
nos vies lorsque nous agissons pour le bien, ne sombrons jamais dans le découragement
car Dieu est passé par ce chemin avant nous, Dieu a été accablé, bafoué,
injurié, crucifié et pourtant Il n’a pas cessé d’être fidèle à sa mission de
salut. Il nous faut donc imiter le Seigneur en nos vies en demeurant fidèle au
bien malgré tout. Cela vaut bien entendu pour notre vie spirituelle balayé par
les flots du monde moderne, par les
flots de nos passions, par les flots des tentations diverse et variés, ne
baissons jamais les bras mais suivons avec abnégation la voie tracée par le
Seigneur. Cela vaut également pour notre vie personnelle qui ne peut que
s’appuyer sur notre vie spirituelle pour avancer dans la vie le front haut, les
yeux au ciel et les pieds sur terre pour accomplir ce qui est bon, pour
accomplir ce que nous devons.
Et il y’a
un petit proverbe que l’évangile de ce jour balaie, petit proverbe que vous
avez trsè certainement entendu ou même proférer il s’agit du fameux :
« qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter ça ». En effet,
qu’a fait la Vierge Marie pour mériter de voir son cœur transpercé d’un glaive
de douleur, qu’a fait Notre Seigneur pour être ainsi assassiné. Ne faisons
jamais de Dieu le bourreau de nos existences car Dieu n’est pas un bourreau, Il
est bien celui qui nous accompagne et nous porte lors de nos difficultés. Et en
ce dimanche, laissons-moi conclure par un poème brésilien que vous connaissez
certainement mais que vous aurez, comme moi, plaisir à réentendre :
« Comme
je marchais sur la plage, au soir de ma vie, avant de m'enfoncer dans l'océan
de Dieu, je me suis retourné et j'ai vu sur le sable l'empreinte de mes pas.
Chaque pas, était un jour de ma vie, et ils étaient tous là, aussi loin que
pouvait monter mon regard. Je les ai tous comptés et je les ai tous reconnus,
les jours de joie et les jours d'angoisse, les pas assurés et ceux qui
trébuchent. Du plus loin que j'ai vu, à côté de mes traces s'imprimait une
trace jumelle, et qui m'accompagnait jusqu'à mes derniers pas. C'était les pas
de Dieu qui marchait côte à côte comme Il l'avait promis tout au long de ma
vie. Comme un Père accompagne son enfant, Il avait marché à mon pas. Et comme
je regardais ce long ruban de nos traces parallèles, il me sembla voir qu'à
certains endroits il se rétrécissait, et que seule une empreinte se lisait sur
le sable. C'était l'empreinte des jours les plus noirs, ces jours de larmes, de
souffrances et de deuil, lorsqu'on se sent très seul et abandonné. Seigneur,
ai-je crié, où étais-tu lorsque j'ai tant pleuré ? Pourquoi ne marchais-tu plus
à mes côtés ? Et le Seigneur m'a répondu : "Mon enfant bien-aimé, l'unique
trace que tu vois est la mienne, car à ces moments-là, Moi, Je te portais dans
mes bras !" », « "Mon enfant bien-aimé, l'unique trace que
tu vois est la mienne, car à ces moments-là, Moi, Je te portais dans mes bras
!" ».
Amen.
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