Dans
l’évangile de ce dimanche, le Seigneur Jésus nous compare, nous tous, à deux
éléments que nous connaissons bien à savoir le sel et la lumière.
Dans
l’ancien temps peut-être plus qu’aujourd’hui, le sel était utilisé pour
conserver les aliments, de nos jours il est davantage utilisé pour déployer
toute la saveur de nos petits plats. Ces deux propriétés du sel celui de la
conservation et de révélateur de saveur, ces deux propriétés nous qualifient
selon le Seigneur. En effet, nous sommes appelés à conserver les aliments que
le Seigneur nous a donné, nous sommes appelés à conserver la Révélation qui
nourrit nos âmes en nous révélant l’identité divine ; conserver sans corrompre ;
conserver l’intégralité de ce qui nous a été donné pour transmettre à tous la
Vérité qu’est le Christ Lui-même ; conserver sans corrompre c'est-à-dire
sans transformer le visage du bon Dieu ce qui n’en ferait qu’un dieu de théâtre
or seul un attachement humble et fidèle à l’enseignement de l’Eglise permet de
ne pas corrompre le visage du Seigneur. Cette conservation du message
évangélique doit permettre également d’en déployer toute la saveur, d’en
recevoir toute la richesse qu’elle contient pour la communiquer à ceux qui nous
entourent.
Mais il y’
a une propriété du sel que j’ai passé sous silence c’est que le sel a la
capacité de stopper les infections. Appliquer sur une plaie il immobilise les
bactéries mais le seul inconvénient c’est que ça pique. Et cette propriété du
sel peut elle aussi être une belle image de notre mission de chrétien à savoir
que nous sommes appelés à stopper la prolifération du mal dans le monde en
étant pleinement les disciples du Seigneur tout en sachant que cela va piquer
jusqu’à parfois conduire le monde à des réactions violentes. Pour nous en
convaincre il nous suffit de considérer les martyrs du siècle dernier pour voir
combien la simple présence chrétienne pleine et entière peut conduire à la
persécution jusqu’au don ultime de sa vie. Et bien chers amis, nous sommes
appelés à piquer en rappelant à temps et à contretemps la vérité évangélique,
nous sommes appelés à piquer en étant simplement ce que nous sommes à savoir
les disciples du Seigneur. Et comme le disait George Orwell : « En ce
temps de tromperie, dire la vérité revient à poser un acte
révolutionnaire ». Et bien 2000 ans après le Christ, l’évangile appelle
toujours à une transformation du monde, à une transformation de chacun, à une
révolution copernicienne.
Il nous
faut donc conserver la Révélation divine sans la corrompre pour en recevoir
toute la saveur inhérente et pour l’annoncer au monde afin de stopper la
prolifération du mal même si cela doit piquer, même si cela doit déranger.
La deuxième
comparaison que le Seigneur utilise est celle de la lumière, nous, je dis bien
nous, nous sommes la lumière du monde. Ne nous y trompons pas nous ne sommes
pas la source de la lumière, le Christ en est la source mais comme disciples du
Seigneur, comme ayant reçu la Foi le jour de notre baptême nous rayonnons de la
présence même du Seigneur et nous sommes appelés à rayonner toujours plus
intensément. Or une lumière ne rayonne pas lorsque sa diffusion est empêchée et
il nous faut démasquer tout ce qui empêche la présence du Seigneur en nos âmes
de rayonner comme par exemple la dissimulation de la lumière c'est-à-dire la
dissimulation de notre attachement au Seigneur, le voile jeté sur la lampe
c'est-à-dire le péché qui macule la lampe en emprisonnant la lumière ou encore
le contre témoignage qui va défigurer la lumière.
Par ces
deux comparaisons le Seigneur nous montre toute la grandeur dont Il nous comble
en chaque instant car c’est par notre Foi que la vie trouve toute sa saveur en
étant orientée vers l’éternité, c’est par notre Foi que les ténèbres de nos
vies laissent place à la lumière du Christ. Ô combien nous avons besoin de
retrouver tout ce que nous apporte notre Foi au Seigneur Jésus, ô combien nous
avons besoin de retrouver la grandeur du titre de chrétien, grandeur humble car
grandeur au service de la mission du Seigneur. Mais notre grandeur nous conduit
également à essayer d’être à la hauteur de notre stature de chrétien, d’être de
dignes disciples du Seigneur, d’être le sel de la terre qui conserve le vraie
visage de Dieu pour en recevoir toute la douceur et le communiquer au monde,
d’être la lumière du monde qui rayonne du Christ et chasse les ténèbres.
Alors en ce
dimanche, soyons fiers d’être chrétiens et demandons au Seigneur la grâce
d’être toujours davantage digne de notre titre de disciple du Seigneur.
Amen.
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