Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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lundi 17 février 2014

Dimanche 16 février - 6ème Dimanche du Temps Ordinaire



L’ensemble de l’évangile de ce dimanche est une explicitation de cette phrase initiale prononcée par le Seigneur Jésus à savoir : « Je ne suis pas venu abolir mais accomplir » la loi et les prophètes.
Et il nous faut entendre dans sa plénitude cette parole. Si le Christ accompli l’ensemble des prophéties c’est bien parce qu’Il est celui qui était tant attendu, celui qui était annoncé par l’ensemble des prophètes, Il est le messie d’Israël, le Sauveur. Quant à l’accomplissement de la Loi, ce peut-être plus difficile à cerner.
La loi nous savons tous ce que c’est. La loi de notre société par exemple est essentiellement constituée d’interdit qui doivent permettre un meilleur vivre ensemble. Il est interdit de griller un feu rouge afin que l’ensemble de la circulation routière puisse se dérouler sans trop d’accrochages et d’accidents. Mais il y’a une grande nuance qu’il nous faut retenir c’est que si la loi de l’état, la loi étatique définit ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, la loi étatique n’a pas comme vocation de définir ce qui est bien ou ce qui est mal, la loi étatique n’est pas une loi morale elle est une loi de vie commune. Pour illustrer cela il suffit simplement de penser à tout ce qui concourt à l’établissement de la culture de mort comme l’a si bien nommé le Bienheureux Pape Jean-Paul II comme par exemple l’avortement. L’avortement est permis en notre société mais l’avortement n’est pas moralement bon. L’euthanasie qui semble devoir arriver en notre terre de France est dans le même cas de figure. La loi étatique parce qu’elle est portée par le consensus démocratique n’a pas comme vocation de définir ce qui est bien ou mal mais juste ce qui est permis ou pas.
Le Christ bien entendu ne s’intéresse pas à cette loi circonstancielle, à cette loi des états, le Christ se réfère à une loi qui la dépasse à savoir la loi éternelle, la loi divine. Cette loi divine, définit essentiellement par les dix commandements et développées à travers l’ensemble de la révélation cette loi divine est universelle et si elle s’attache à nous révéler ce qui est bon et ce qui ne l’est pas elle le fait pour tous les hommes de tous les temps.
Quoi qu’il en soit, face à la loi nous pouvons avoir deux attitudes la première qui consiste à la respecter scrupuleusement mais de manière extérieure, la seconde qui consiste à discerner ce qui porte la Loi pour en découvrir l’élan vital. Les scribes et les pharisiens dénoncés dans l’évangile de ce jour ont, d’une manière globale, une observance extérieure de la loi, extérieurement ils paraissent juste alors que dans leurs cœurs ils fomentent le mal. Le Christ nous invite à les dépasser en recevant l’élan qui porte la loi. Par exemple, le meurtre est un acte mauvais mais même le fait de penser sérieusement à faire mourir quelqu’un est un acte mauvais tout comme le fait de se mettre en colère contre son frère ou bien encore de l’insulter. Le meurtre désigne le fait d’enlever la vie à quelqu’un mais la vie de l’autre nous pouvons l’abîmer de multiples manières. En ce qui concerne l’adultère là encore c’est un acte mauvais mais le désir du mal est déjà un mal en soi.
Aussi bien en ce qui concerne le meurtre que l’adultère, ces actes graves ne jaillissent pas de rien, ils sont préparés par d’autres actes qui les appellent. L’insulte et la haine constituent un terreau favorable au meurtre.
Mais arrêtons-nous quelque peu sur une parole du Seigneur qui fonde la discipline de l’Eglise. Dans l’évangile le Seigneur dit : « si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère ». C’est sur cette phrase du Seigneur Jésus que se base la discipline concernant le mariage, concernant spécifiquement le cas des personnes mariées devant le Seigneur qui malheureusement divorcent et qui contractent une nouvelle union civile, ceux-là se placent dans la situation décrite par le Seigneur à savoir qu’ils sont adultères et c’est cette situation qui les empêchent de recevoir la sainte communion, qui les empêche de recevoir le sacrement de la confession. L’Eglise n’a donc pas inventé une discipline inhumaine comme on l’entend parfois mais parce que l’Eglise est l’Eglise du Christ elle se doit de Lui être fidèle, elle se doit d’être fidèle à la Révélation. De plus, le jour de leur mariage devant le Seigneur ce sont les époux qui se sont dit oui et cela pour la vie, l’Eglise respecte ce oui, respecte cette parole qu’ils se sont échangés. Ceci étant dit, il faut reconnaître que de nombreuses situations sont particulièrement difficiles mais malgré cette difficulté il est beau de voir des divorcés remariés respecter la parole du Seigneur en assistant à la messe mais en ne recevant pas la sainte communion, reconnaissant que leur situation est quelque peu bancale ils se confient malgré tout au Seigneur en reconnaissant leur péché et les conséquences qu’il induit.
Alors en ce dimanche, nous pouvons peut-être nous pencher sur notre cœur pour y déceler toutes les attitudes intérieures qui ne sont pas image de la charité du Christ et demandons au Seigneur de nous soutenir par sa grâce afin que notre cœur et nos pensées lui soient toutes dévouées.
Amen.

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