Que d’évènements, que d’évènements autour de ce
petit enfant né dans une étable. Evènements merveilleux et
surprenant qui ont vu les bergers s’approcher humblement de ce lieu
accompagné des chœurs angéliques chantant la gloire de Dieu, qui
ont vu briller cet étoile resplendissante qui illumine l’intimité
de la crèche de ses doux rayons et qui attirent jusqu’auprès de
l’enfant trois personnages, trois mages venus de contrées
lointaines. Ces mages sont des scientifiques, scrutant le ciel ils
ont aperçu cette étoile du berger qui illumine encore aujourd’hui
notre voûte céleste, ils ont vu se lever cette étoile et ils se
sont mis en route. Pourquoi se sont-ils mis en route, nul ne le sait
mais ils ont dû être portés par un besoin impérieux, par la
certitude que cet astre leur indiquait le plus grand trésor de
l’humanité. Melchior, Gaspard et Balthasar, tels sont les noms que
la Tradition leur a attribué car ils appartiennent aujourd’hui à
l’histoire de l’humanité qui aujourd’hui célèbre leur
arrivée au terme de leur voyage, leur arrivée auprès du plus grand
trésor de l’humanité qui se repose, emmailloté, bercé par sa
mère et réchauffé par le souffle puissants des bêtes voisines.
Ils ont dû être étonné, ils quittaient un palais celui d’Hérode
et ils pensaient très certainement retrouvés le même faste au pied
de leur étoile mais l’écrin du trésor n’est constitué que de
pailles protégées d’un toit de bois et de chaumes. Mais leurs
âmes ont dû être saisies par la grâce car malgré la pauvreté du
lieu ils ont déposé auprès de l’enfant Dieu ces présents qu’ils
lui destinaient sans le savoir : de l’or, de l’encens et de
la myrrhe.
Et il nous faut prêter attention à ce qui met en route
ces mages, à ce qui va les conduire auprès de Dieu. C’est la
science qui va conduire ces mages. Petit signe ancien qui tend à
nous montrer que la science ne s’oppose pas à la Foi mais que,
bien plus, la science peut être un véritable chemin de Foi. Comme
le disait Louis Pasteur : « Un peu de science éloigne de
Dieu, beaucoup de science y ramène » car l’ordonnancement du
monde ne peut que conduire à reconnaître l’existence d’un
ordonnateur, la bonté intrinsèque à notre monde malgré ses
déficiences ne peut que conduire à reconnaître la bonté du
créateur qui se déploie avec force et douceur dans les babillages
de cet enfant honoré à la crèche. La science n’est bien souvent
érigée comme ennemi de la Foi que lorsqu’elle est elle-même
soumise à une idéologie qui ne s’extasie pas devant la beauté du
monde mais qui désire le contrôler et l’asservir car comment
reconnaître Dieu si l’on veut prendre sa place… Et cela est bien
vrai aujourd’hui avec les tendances eugénistes de la recherche
scientifique, avec la négation du mystère de la vie bafouée par la
recherche embryonnaire, il est certain que cette science-là ne peut
reconnaître Dieu car en définitive elle ne reconnaît même pas
l’homme.
Les mages quant à eux se sont laissés porté par leurs
sciences et ce jusqu’à rendre hommage à un bambin qui cache en sa
personne la vraie présence de Dieu. Et à travers leurs visites nous
pouvons déjà discerner l’universalité du message que vient
délivrer au monde, que vient délivrer à l’ensemble de l’humanité
Dieu lui-même véritablement présent dans la personne de ce petit
être emmailloté de langes. Dieu est venu en notre temps dans cette
terre de Palestine, au milieu de ce peuple d’Israël que Dieu avait
choisi et préparé depuis Abraham, Dieu est venu d’abord pour ce
peuple d’Israël mais Il est aussi venu pour tous, pour tous les
hommes, de tous les temps, de tous les lieux. Et les mages
manifestent déjà cette dimension universelle de la venue dans la
chair de Dieu Lui-même. Par leurs présents nous pouvons reconnaître
l’accueil que fait le monde à ce petit enfant, le monde honore
l’incarnation divine à travers la venue de ces mages.
Alors
aujourd’hui, en ce dimanche, honorons nous-même notre Seigneur et
offrons Lui en nos cœurs en nos âmes nos humbles présents que sont
nos bonnes résolutions spirituelles pour l’année à venir et
prions afin que les scientifiques puissent se laisser guider par
leurs étoiles jusqu’à rendre hommage à Dieu qui leur tend les
bras. Amen.
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