Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mardi 15 octobre 2013

Homélie du Dimanche 13 octobre



Être guéri de la lèpre, en ces temps anciens qui ont vu le Seigneur parcourir notre terre cette maladie ravageuse conduisait inévitablement à la mort et elle était précédée par une mise à mort sociale dans l’exclusion que cette maladie impliquait. La guérison de la lèpre était chose impossible mais les dix lépreux de l’évangile ont perçu en Jésus cet homme de Dieu capable d’accomplir des miracles à l’image d’Elisée qui avait guéri en son temps Naaman le Syrien. Ces dix lépreux vont donc trouver le Seigneur Jésus et vont lui demander de prendre pitié de chacun d’eux. Ils ne font pas explicitement la demande de leur guérison mais c’est bien ce qu’ils désirent de tout leur être. Et la réponse de Jésus peut surprendre car de manière habituelle le Christ agit immédiatement, la guérison intervient à sa parole mais ici, le Seigneur Jésus invite les lépreux à aller se montrer aux prêtres. Et cette invitation est pleine de sens car, nous en conviendrons tous, le Christ est bien plus important que tous les prêtres et grands prêtres de tous les âges mais en même temps le Christ reconnaît ceux qui ont été établis par Dieu pour garder la première alliance, Il reconnaît ceux qui ont été institués par Dieu ministre de l’alliance. Les dix lépreux s’en retourne donc peut-être quelque peu déçu mais ils suivent l’invitation du Seigneur et c’est sur la route que le miracle intervient, c’est sur la route que tous les dix sont guéris. Mais même si tous sont guéris un seul retourne rendre grâce au Seigneur Jésus et c’est alors que le Christ lui dit ces mots : « ta foi t’a sauvée ». Or nous aurions pu penser que ce lépreux délivré de sa lèpre était déjà sauvé mais le salut que nous apporte le Seigneur dépasse bien largement le bien être du corps, le salut que nous apporte le Seigneur nous ouvre vers l’éternité.
Et pour chacun d’entre nous cet évangile est riche d’enseignement. En effet, dans nos prières quotidiennes nous adressons bien souvent de nombreuses demandes au Seigneur et c’est une bonne chose car le Seigneur se soucie de tout ce qui constitue notre existence. Mais il nous arrive parfois d’oublier de rendre grâce, d’oublier de remercier le Seigneur pour une grâce obtenue, pour une demande exaucée. Rappelons-nous le soin que nous mettons pour apprendre aux plus petits à ne pas oublier de dire merci dans la simple reconnaissance de ce qui leur est donné et bien nous devons nous aussi parfois réapprendre à dire merci au Seigneur pour tout ce qu’Il accomplit en nos vies. Mais pour dire merci il faut d’abord reconnaître cette action, cette présence agissante du Seigneur en nos vies et c’est bien là qu’il nous faut parfois convertir notre regard sur les évènements de nos vies. Il nous faut faire attention aux signes que le Seigneur nous laisse en chacune de nos journées et je dis bien en chacune. Ne balayons pas les grâces que le Seigneur nous fait en les mettant sur le compte du hasard car comme le disait Marguerite Yourcenar, le hasard et le prête-nom de la providence divine. Il nous faut donc relire nos journées en y cherchant l’action de Dieu à travers un regard, un sourire, une présence ou un évènement ou bien même simplement dans la joie et la paix qui a pu habiter nos âmes et alors nous pourrons rendre grâce de tout notre cœur pour la présence agissante du Seigneur.
Mais dans un même temps, si nous nous réjouissons pour les grâces dont le Seigneur nous comble il ne nous faut pas oublier que le Seigneur est allé jusqu’au bout de l’amour pour une demande bien plus essentielle que toutes les autres à savoir notre salut, à savoir notre entrée dans la béatitude éternelle. La demande décisive, la demande existentielle qui doit habiter nos prières c’est d’être uni au Seigneur dans l’éternité bienheureuse et cela baigné dans sa miséricorde. Notre vie d’ici-bas n’a de sens que si elle est orientée vers le ciel.
De tout temps, la plus grande lèpre qui a atteint l’humanité c’est bien le péché, ce péché qui sépare l’homme de Dieu et l’entraîne vers le néant. Alors n’hésitons pas approchons nous du Seigneur, recevons sa miséricorde, discernons sa présence en nos vies, rendons-lui grâce pour tout ce dont Il nous comble et surtout demandons Lui de le rejoindre dans l’éternité. Amen.

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