Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

Site d'information des Paroisses de St Laurent (La Bouilladisse) – St Pierre (La Destrousse) – St Martin (Peypin) – St Jacques le mineur (Belcodène)


Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mardi 10 septembre 2019

8 Septembre - 23ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple », cette parole du Seigneur Jésus dans l’évangile de ce Dimanche ne peut pas être plus claire et elle n’admet, par ailleurs, aucune interprétation. Mais, en entendant cette parole, nous avons la tentation de regarder justement ce que nous possédons, de regarder également les amitiés qui nous lient tout comme notre famille et, dès lors, cette parole semble inaudible. Alors qu’au contraire, si nous considérons le Christ, si nous considérons que c’est Lui seul qui nous donne accès à l’union à Dieu, à la béatitude éternelle alors cette Parole prends plus de sens et de saveur.
Mais respectons notre mouvement naturel et considérons tout d’abord nos liens familiaux. Et par-delà les liens du sang, c’est bien l’amour qui doit normalement unir les membres d’une même famille. Cet amour est bien entendu respectable mais cet amour revêt tout de même un certain caractère limité c'est-à-dire que nous aurions beau aimé au maximum les membres de notre famille nous n’aurions absolument pas la capacité de leur donnés accès à l’éternité. Et si nous désirons le meilleur pour les membres de nos familles alors nous désirons le Ciel pour eux or, le seul acte que nous pouvons poser en faveur de leur éternité, tout comme de notre propre éternité d’ailleurs, le seul acte que nous pouvons poser consiste à se confier, à les confier au Seigneur Jésus.
Prenons en exemple des parents qui ont un enfant malade, ils doivent renoncer à aider personnellement leur enfant en le confiant à un médecin qui aura lui la capacité de lui venir en aide. Dans l’ordre naturel des maladies, ce mouvement est tout à fait naturel et bien cela doit l’être également dans l’ordre surnaturel. Les parents doivent renoncer c'est-à-dire laisser leur place au médecin des âmes, au Sauveur, au Seigneur Jésus. Et cela est vrai pour toute nos relations humaines. Ainsi le renoncement auquel le Seigneur nous appelle est en fait empreint de réalisme et nous sommes appelé à vivre cela dans l’humilité reconnaissant, malgré notre amour de l’autre ou notre amitié, reconnaissant notre incapacité à donner l’éternité. Et, en ayant véritablement conscience de cela, nous recevons alors nous tous une mission qui couronnera notre amour ou notre amitié cette mission elle consiste à conduire les autres au Christ car là se trouve la plus grande preuve, l’éternelle preuve de notre amour dans l’attachement au Christ Sauveur.
Si en suivant encore le mouvement naturel nous considérons maintenant tout ce qui fait notre existence, nos possessions matérielles et notre quotidien, et bien là c’est encore plus facile de se rendre compte que tout cela n’a pas de poids face à l’éternité. Comme on le dit en langage populaire, les cercueils n’ont pas de portefeuille et la maison tout comme la voiture n’entreront pas au cimetière avec nous. Et pourtant que d’attachement nous manifestons envers ces choses qui demeureront peut-être ou peut-être pas après notre entrée dans l’éternité. Et notre poste professionnel, là encore, la sentence populaire nous l’enseigne bien en nous disant que les cimetières sont remplis de personne indispensable…
Ainsi, que ce soit dans l’ordre de nos liens humains, familiaux et amicaux, que ce soit dans l’ordre de nos possessions ou de notre rôle dans la société ou l’entreprise, il nous faut réussir à garder une juste considération de tout cela. Bien sûr que cela est important mais face à l’éternité beaucoup de choses perdent de leur importance tandis que les autres retrouvent leur juste place. Mais cette vision réaliste, cette considération juste des choses, n’est possible qu’en étant porté par la Foi qui nous donne de vivre en compagnie de l’unique Sauveur notre Seigneur Jésus Christ, dans l’humilité qui nous fait reconnaître notre propre insignifiance et notre propre néant, dans l’Amouir qui nous fait tout espérer de Dieu.
Amen.

1er Septembre - 22ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur » nous dit Ben Sirac le Sage, « Béni soit le Seigneur : il élève les humbles » avons-nous chanté pour le psaume, « Quiconque s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé » nous enseigne le Seigneur Jésus. Ce dimanche est bien placé sous le signe de l’humilité. Et il nous faut tout d’abord réaffirmer que l’humilité n’est pas une faiblesse de caractère, elle n’est pas non plus une négation de soi ou de ses capacités, l’humilité est et demeure une vertu.
Afin de ressaisir la teneur de cette vertu d’humilité, nous pouvons écouter St Thomas d’Aquin qui nous dit que : « le propre de l’humilité est qu’on s’abaisse, pour ne pas se porter à des choses qui sont au-dessus de soi ». Ainsi, l’humilité n’est pas un reniement de ses propres capacités mais la connaissance exacte de ses propres capacités sans se croire meilleur que ce que l’on est, sans se considérer moins bon que ce que l’on est. L’humilité c’est donc la juste considération de soi-même qui ne peut que reposer que sur le fait de se connaître soi-même, sans duperie, sans tromperie, mais dans la réalité de nos forces et de nos faiblesses. L’humilité nous donne d’être en vérité face à l’autre et aussi face à nous même.
C’est dans cet ordre là que St Thomas poursuit en nous disant que : « Tout homme qui reconnaît en lui un défaut doit se soumettre à un autre par l’humilité ; cependant il ne doit pas se soumettre à tout homme indistinctement, mais à celui dans lequel il croit que ce défaut n’existe pas ». Dès lors, la juste et humble connaissance de nous-même doit nous faire renoncer à agir si l’un de nos compagnons est plus doué que nous mais si nous demeurons, malgré notre propre insuffisance, le mieux qualifié alors c’est à nous d’agir en étant toujours porté par la charité. L’humilité vraie s’exerce toujours sans orgueil car l’orgueil est bien le contraire de l’humilité. L’humilité vraie nous conduit à chercher à demeurer être au service de ceux qui nous entoure sans négliger aucunement de demander de l’aide quand quelqu’un est plus compétent.
            Cette considération de l’humilité doit donc nous conduire à poser sur nous un regard vrai qui doit nous permettre ensuite de nous positionner avec justesse dans notre relation avec les autres. C’est vrai et essentiel mais là où l’humilité prend toute sa force et sa valeur c’est dans notre relation à Dieu. En effet, si l’humilité doit nous conduire à considérer avec justesse nos forces et nos faiblesses, elle nous amène surtout à considérer combien Dieu, Lui seul, possède en plénitude le bien dans toutes ses capacités. Ainsi, face à Dieu, l’humilité nous conduit à tout attendre de Dieu, à permettre à Dieu d’user de nos pauvres capacités si tel est son bon plaisir. C’est ainsi que St Jean Chrysostome disait que : « L’humilité est la mère, la racine, la nourrice, le fondement, le lien de toutes les autres vertus » car elle nous place face à Dieu dans la reconnaissance de sa puissance, de sa bonté et de sa plénitude, car elle nous place face à Dieu dans une disposition accueillante à l’influx de sa grâce. C’est en ce sens là que nous pouvons, à l’image de Ste Thérèse par exemple, aimer notre propre petitesse oh non pas dans un misérabilisme feint mais parce que notre petitesse nous rappelle toujours combien il nous faut être accueillant à la grâce que nous communique le Seigneur, parce que dans notre petitesse jaillit la bonté de Dieu qui s’offre à nous.
Et pour bien saisir toute l’amplitude de cette vertu de l’humilité je ne résiste pas à prier avec vous cette litanie du Cardinal Merry Del Val :
Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre.

Du désir d’être estimé, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être affectionné, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être recherché, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être honoré, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être loué, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être préféré, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être consulté, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être approuvé, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être compris, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être visité, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être humilié, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être méprisé, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être rebuté, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être calomnié, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être oublié, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être raillé, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être soupçonné, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être injurié, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être abandonné, délivrez-moi Seigneur,
De la crainte d’être refusé, délivrez-moi Seigneur,

Que d’autres soient plus aimés que moi, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres soient plus estimés que moi, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres grandissent dans l’opinion et que je diminue, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres soient loués et que je sois oublié, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres soient employés et que je sois mis de côté, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres soient préférés en tout, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres soient plus saints que moi, pourvu que je le sois autant que je puis l’être, accordez-moi, Seigneur, de le désirer.
~
Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre.
Délivrez moi Seigneur du désir d’être estimé, du désir d’être affectionné, d’être recherché, d’être honoré, d’être loué, d’être préféré, d’être consulté, d’être approuvé, d’être compris, d’être visité.
Délivrez-moi encore Seigneur, de la crainte d’être humilié, de la crainte d’être méprisé, d’être rebuté, d’être calomnié, d’être oublié, d’être raillé, d’être soupçonné, d’être injurié, d’être abandonné, d’être refusé.
Seigneur accordez moi de désirer que d’autres soient plus aimés que moi, de désirer que d’autres soient plus estimés que moi, que d’autres grandissent dans l’opinion et que je diminue, que d’autres soient loués et que je sois oublié, que d’autres soient employés et que je sois mis de côté, que d’autres soient préférés en tout. Accordez-moi, Seigneur, de désirer que d’autres soient plus saints que moi, pourvu que je le soit autant que je puis l’être.
Ainsi soit-il.

25 Août - 21ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Quelle joie en ce Dimanche que de pouvoir entendre cette question être posée au Seigneur Jésus, une joie grave certes car cette question est en réalité l’unique question qui vaille le coup d’être posée car cette question porte sur notre propre éternité, sur notre propre possibilité à entrer dans la béatitude éternelle. Et il est bon de pouvoir nous resituer nous tous dans cette perspective de l’éternité, de raviver en nous notre désir du Ciel, notre désir du Christ, notre désir de Dieu. Et peut-être aimerions nous entendre le Seigneur donner comme réponse le refrain de la chanson : « on ira tous au paradis », ainsi Dieu, en quelque sorte, nous condamnerait tous au paradis et l’enfer n’existerait pas mais ce n’est pas la réponse du Seigneur qui au contraire déploie toute une image pour manifester ceux qui ne pourront pas prendre part au festin des noces du Royaume, qui ne pourront entrer en Paradis.
Ainsi, presque malheureusement, nous ne sommes pas tous condamnés à entrer en Paradis, je dis presque malheureusement car en réalité, l’existence même de l’enfer, aussi terrifiant qu’il puisse être, l’existence de l’enfer nous ramène à un choix fondamental en faveur de Dieu ou à l’encontre de Dieu. Celui qui refuse et rejette Dieu et donc ses commandements ne sera pas obligé de vivre éternellement en Dieu et il a cette capacité de rejeter Dieu jusqu’à s’établir en enfer.
Car rappelons avec force que la volonté de Dieu consiste bien à proposer le salut à tous les hommes rappelons-nous ces versets : en l’évangile selon St Jean : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » dans la 1ère lettre à Timothée : « [Dieu] veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité », dans la lettre aux Romains : « Ainsi, entre les Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent. En effet, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ». Ainsi oui, Dieu offre à tous par la passion, la mort et la résurrection du Christ, Il offre à tous l’accès au salut mais Dieu ne nous impose pas d’être sauvé. Dès lors, pour être sauvé, il nous faut choisir le Christ, choisir le Christ non pas comme une option intellectuelle mais Le choisir jusqu’à l’accueillir en nos vies, jusqu’à faire de chacune de nos vies une demeure pour le Seigneur attisant sa présence par la vertu et la sainteté, par l’attachement à Dieu et la fuite du péché. Et cela donne au chrétien de vivre en ce monde en étant tourné vers l’Eternité, de vivre en ce monde en attente de l’union à Dieu, d’affronter les péripéties de la vie en se rappelant qu’il choisi l’Eternité, en vivant chaque moment en compagnie de Celui qui lui offre l’Eternité à savoir le Christ Sauveur. Nous devons vivre comme cela, nous tous, nous devons vivre en regardant plus loin, en étant dès maintenant des citoyens du Ciel oh non pas à cause de nos propres mérites mais parce que nous ne devons compter que sur le Christ, voilà la Bonne Nouvelle de l’Evangile, voilà ce qui doit constituer le moteur de notre existence. Et en vivant véritablement de ce mystère de Salut, nous ne pouvons alors qu’être établi dans une joie profonde et sereine, nous devons arborer des têtes de ressuscité, nous devons être saisi par le don infini qui nous est fait, par le don d’être sauvé par l’Amour de Dieu qui s’est offert pour nous en sacrifice afin de nous permettre d’être établi dans l’Eternité et nous devons avoir un élan vigoureux à annoncer à ceux qui nous entourent et au monde entier combien Dieu est bon, combien Dieu nous aime, combien l’humanité est appelée à vivre dans le désir serein du Ciel.
Nous ne sommes pas assez bon, nous ne sommes pas assez saint, nous ne sommes pas assez vertueux, nous sommes pécheurs et tout cela nous empêche d’entrer dans l’Eternité bienheureuse mais nous ne comptons pas sur nous, même si nous travaillons volontairement à notre conversion, nous ne comptons pas sur nous mais nous comptons sur le Christ, sur les sacrements de l’Eglise, sur la Foi car seul le Christ nous attirera à Lui dans l’Eternité Bienheureuse alors reconnaissons le Seigneur notre Dieu, approfondissons notre connaissance et notre amour de Dieu, vivons véritablement en enfant de Dieu dans le dégout du péché et l’Amour de Dieu et dès lors notre humble espérance nous établira dès maintenant dans la joie de l’éternité.
Amen.

15 Août - Assomption de la Très Sainte Vierge Marie


Quelle joie en ce jour que de pouvoir honorer la très Sainte Vierge Marie en son Assomption.
Elle, qui fut choisie par le bon Dieu de toute éternité pour être préservée du péché originel, elle qui est d’immaculée conception en vue de sa mission unique qui fut de devenir la Mère de Dieu ; elle qui connu la fuite en Egypte et les années de croissance du Seigneur Jésus aux côtés de St Joseph ; elle qui accompagna le Seigneur Jésus tout au long de sa vie, jusqu’à devenir cette mère voyant, sous ses yeux, mourir son Fils ; elle qui demeura ferme dans l’espérance aux côtés des apôtres jusqu’en la Pentecôte ; mais surtout, elle qui vécut tout au long de sa vie emportée par une Foi ardente et établie dans une confiance sereine en Dieu, elle est aujourd’hui emportée, corps et âme, jusque dans la gloire du Ciel.
Quel destin particulier que celui de la Très Sainte Vierge Marie, destin que nous serions tenté d’envier malgré les souffrances qui le façonnent. Mais ce destin n’est pas le nôtre et tant mieux car cela nous permet, nous tous, de recevoir la Vierge Marie comme notre Mère du Ciel. Mais, par son assomption, la Très Sainte Vierge Marie nous est surtout donné en exemple car, nous tous, tout comme Notre Dame, nous sommes tous appelé à vivre notre propre assomption, nous sommes tous appelés à entrer dans l’Eternité. Certes, pour la Vierge Marie, c’est immédiatement, corps et âme, qu’elle entre dans la gloire du Ciel mais nous sommes tous appelés à la béatitude éternelle. Et si la Vierge Marie nous est donnée en exemple permettez en ce jour que je m’arrête sur la qualité la plus essentielle de la Vierge Marie, cette qualité chantée par sa cousine Elisabeth : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur », cette qualité que proclamait St Maximilien Kolbe lorsqu’il écrivait : « L’immaculée est la réalité la plus sublime entre Dieu et la création. Elle est une image fidèle de la perfection de Dieu, de Sa Sainteté. Plus grande sera notre perfection dans l’amour, plus étroite sera l’union de notre volonté avec celle de Dieu. Parce que la Très Sainte Mère de Dieu surpasse dans sa perfection tous les anges et tous les saints, sa volonté s’unit et s’accomplit dans la plus étroite collaboration avec la volonté de Dieu, elle vit et œuvre uniquement en Dieu et à travers Dieu », le socle de la Très Sainte Vierge Marie c’est la Foi. La Vierge Marie a gardé sa Foi en Dieu malgré les contradictions, malgré les épreuves et les difficultés, malgré même la mort sur la croix de son Fils unique, Marie est demeurée ferme dans la Foi considérant les paroles du Seigneur dans la vérité éternelle qu’elles révélaient, considérant le Salut qu’Il déployait sur le monde.
Et ô combien il nous faut nous tous nous inspirer de la Foi de la Sainte Vierge nous qui sommes porté par la tentation de tout remettre en cause, de tout remettre en doute, porté par la tentation de relativiser les réalités éternelles révélées par le Christ, nous qui sommes tenter d’humaniser tant de chose jusqu’à la considération du rôle primordiale de l’unique Eglise du Christ qu’est l’Eglise Catholique. Nous voudrions parfois tout tirer vers le bas pour pouvoir le comprendre, le saisir et peut être surtout le contrôler. Mais la Vierge Marie n’a pas contrarié les desseins divins par ses propres opinions, elle s’est au contraire laissée guider par-delà sa propre compréhension sur des chemins qu’elle n’aurait très certainement pas choisis. La Foi unique de la Vierge Marie se décline en une humilité pleine et entière qui permet à Dieu de l’établir auprès de Lui.
Ainsi, bien souvent, nous manquons de Foi, nous manquons de Foi en Dieu car nous remettons en cause ses paroles, nous remettons en cause la parole de l’Eglise et ainsi, nous devenons petit à petit nos propres chefs sans avoir la capacité de nous sauver, sans avoir la capacité de nous faire entrer dans la béatitude éternelle. Si la Vierge Marie avait agi ainsi, nous n’aurions jamais eu le Christ notre Sauveur !
Ainsi, en ce jour de fête, mettons nous à l’école de la Vierge Marie et confions-nous à son intercession afin que nous puissions tous nous laisser guider par le Christ et par son Eglise, que nous vivions dans la recherche de la vertu et la fuite du péché, que nous vivions porté par la grâce de la confession régulière et de la communion chaque Dimanche, que nous demeurions ancré dans la prière quotidienne qui nous permet de nous remettre humblement face au Seigneur chaque jour. Laissons nos âmes entendre cet appel que nous adresse le Vierge Marie à la rejoindre dans la gloire du Ciel en vivant dès maintenant dans une Foi ardente et humble ; posons des actes de Foi régulier et fréquent par la dévotion, la prière, la fréquentation des sacrements, par le discernement des choix de nos vies. C’est la Foi qui permet l’irruption de Dieu en nos vies ayons donc assez de Foi pour laisser le torrent divin inonder nos âmes et nous établir dans la grâce et la sainteté.
Et en ce jour de grâce, l’une d’entre nous va poser un acte de Foi, de confiance et d’Amour, en s’avançant pour recevoir pour la première fois le Très Saint Corps du Seigneur totalement et réellement présent en la sainte eucharistie. Et bien, que la Vierge Marie t’accompagne bien chère Estelle à vivre toujours du Christ aujourd’hui et jusque dans l’éternité, laisse toute la place au Seigneur par une Foi ferme et humble. Et pour nous tous, que sa première communion nous rappelle combien à chaque communion nous sommes chacun appelés à nous unir davantage au Christ Sauveur, à permettre au Seigneur Jésus de régner sur chacune de nos vies, sur chacun de nos choix, sur chacune de nos âmes. Amen.

18 Août - 20ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division », cette parole du Seigneur Jésus dans l’évangile de ce dimanche pourrait nous laisser sans voix… Comment est-ce que le Seigneur peut-il affirmer qu’Il vient mettre la division alors qu’Il nous révèle le vrai visage de Dieu qui est Amour, alors qu’Il nous invite à la Foi, à l’Espérance et à la Charité ?
Et bien tout d’abord il nous faut affirmer que le Christ ne désire pas mettre la division, ce n’est pas l’objet de sa mission que de diviser le monde, mais le Seigneur Jésus sait qu’en dévoilant la Vérité, en révélant les vérités éternelles, Il sait que les hommes vont devoir se situer par rapport à elles dans un pour ou contre qui produira la division. Soit on reconnaît le Christ Jésus vrai homme et vrai Dieu soit on ne le reconnaît pas. Soit on reconnaît l’appel à la sainteté et à la vertu dans la fuite du péché soit on ne le reconnaît pas. Soit on reconnaît la place unique de l’Eglise et donc des sacrements soit on ne le reconnait pas.
Et bien plus que de parler de conviction, il s’agit bien ici de parler de Foi. Bien chers amis, nous devons être ferme dans la Foi, nous devons défendre la Foi et pour cela il nous faut tout d’abord être nourri par la Foi, dans la grande Tradition de l’Eglise. Face à la Foi, il y’a une erreur portée par notre époque relativiste, cette erreur c’est celle de la concession. Car si l’on peut et doit faire des concessions dans de nombreux domaines, on ne peut en faire dans l’ordre de la Foi. Pourquoi ? Et bien tout simplement car faire des concessions dans l’ordre de la Foi reviendrait à amputer la Vérité d’une part de sa réalité à tel point que la Vérité elle-même se transformerait en erreur.
Une autre erreur, plus insidieuse encore, serait de nier la contradiction en l’enveloppant d’un linceul de miséricorde. Pour le dire autrement et dans l’ordre pratique ce serait : fais ce que tu veux, de toute manière Dieu te pardonnera. Alors bien sûr la miséricorde de Dieu nous poursuit mais la miséricorde divine ne doit jamais devenir un prétexte au péché, à l’éloignement de Dieu, à la déresponsabilisation.
En ce sens, rendons-nous compte bien chers amis, que si le Christ a produit malgré Lui la division et bien il en est et en sera de même pour chacun de nous. Et même, allons plus loin en recevant cette autre parole du Seigneur Jésus en l’évangile selon St Luc : « Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! ». Pourquoi serait ce un malheur si tous les hommes disent du bien de nous et bien parce que pour pouvoir plaire à tout le monde il faut être comme une girouette allant dans le sens de l’un puis de l’autre qu’importe si le sens est contraire. Ainsi pour nous, il ne doit pas en être ainsi ! Uni au Christ nous devons rester fidèle à la Foi de notre baptême, témoignant dans une charité absolue de la Vérité telle que l’Eglise nous l’enseigne sans nous soucier de plaire ou de déplaire au monde en nous souciant uniquement de rendre témoignage à la Vérité.
Je sais bien que cela est très facile à dire et qu’en notre monde il est très difficile de témoigner de l’Amour de Dieu qui se déploie dans le sacrifice de la Croix, de rappeler la réalité du péché et d’inviter à la vertu et à la sainteté tout comme à vivre de la miséricorde divine, de rappeler que l’avortement c’est éliminer quelqu’un pour reprendre les termes de notre St Père le Pape, d’affirmer quant à l’euthanasie que : « Nous pouvons et devons toujours prendre soin des vivants, sans raccourcir leur vie de nous-mêmes mais sans non plus résister à leur mort » pour reprendre encore les mots du Pape François. Toutes ces questions là et de nombreuses autres encore n’admettent pas le consensus. Mais rappelons-nous toujours que, par-delà ces questions importantes et existentielles, la Foi doit nous conduire à permettre la rencontre de Dieu pour le plus grand nombre. Dieu est Amour, c’est vrai et c’est là le fondement de notre Foi et ce qui doit être le moteur de notre vie et parce que Dieu est Amour, l’Amour revêt alors son véritable visage qui se déploie dans la Vérité de la morale et de l’éthique. Comme le disait le Pape émérite Benoît XVI : « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive ». Nous qui rencontrons le Christ dans l’intimité de la prière et dans la sainte communion, faisons que notre vie soit décisive pour ceux qui nous entoure et pour le monde en nous abandonnant à la Grâce dans la proclamation de la Foi, une Espérance sereine et une Charité absolue.
Amen