Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mardi 10 janvier 2017

24 décembre - Messe de Minuit


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Ça y‘est, l’instant est arrivé, le moment tant attendue est advenu, la naissance a eu lieu et au creux de la crèche un tout jeune bébé est bercé par les bras de sa mère, son père gardant sur lui un regard empli d’amour et d’attention. Voilà la scène de Noël, voilà l’essence même de ce jour, de cette sainte nuit, voilà la source de la joie et de la paix de Noël.
Et nous pourrions en rester là, contemplant en ce nouveau-né le miracle de la vie, accueillant ses babillages par un sourire lumineux mais il y’a plus que cela au creux de cette crèche. Cet enfant, ce bébé, ce nourrisson est plus que cela car aujourd’hui, en ce soir, en cette nuit, Dieu est venu en notre chair, voilà le miracle des miracles, voilà l’élan de la Foi qui reconnaît la présence divine sous les traits de cet enfant, oui Dieu est né en cette nuit. Dieu a voulu se faire petit enfant, quelle idée ? Quelle folle idée, quelle sainte idée !
Et on pourrait penser que Dieu aurait très bien pu rester en Paradis considérant l’humanité comme penché sur une fourmilière, constatant ses joies et ses peines, ses combats, ses blessures, ses souffrances. On pourrait penser que Dieu aurait pu rester en dehors des vicissitudes de l’histoire humaine attendant la fin comme on attend la fin d’un mauvais film. On pourrait penser que Dieu aurait voulu se préserver, se prémunir et demeurer en Paradis dédaignant côtoyer le mal présent en cette humanité pourtant créé si pure.
Oui, on pourrait penser tout cela mais cela reviendrait à renier l’identité même de Dieu qui n’a pas pu rester insensible au sort de cette humanité qu’Il avait créé et qu’Il maintient dans l’existence, on pourrait penser tout cela mais cela reviendrait à renier cet être d’Amour qu’est Dieu Lui-même et qui pousse Dieu à rejoindre l’humanité, à nous rejoindre nous tous oh non pas simplement par compassion, non pas simplement pour éprouver nos joies et nos peines, non pas simplement pour souffrir avec nous du poids de l’existence ou pour en goûter les moments de plénitude, non pas simplement pour nous montrer qu’Il est là mais surtout pour nous permettre d’être rétabli à ses côtés dans l’éternité.
En cette nuit s’accomplit les prémices de notre salut chantés par St Paul : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. »
Oui, Dieu vient, Dieu vient pour nous sauver, pour nous sauver par ce salut qui passe par la passion et la résurrection, Dieu vient pour nous ouvrir les portes de l’éternité. Dieu vient par Amour et pour rétablir ce règne de l’Amour divin qui s’inscrit dans l’éternité. Voilà la douce réalité de cet enfant qui naquît jadis et qui fit naître avec Lui notre rédemption et notre salut. Alors oui, penchons nous sur la crèche, contemplons cet enfant nouveau né, contemplons notre Seigneur présent dans la faiblesse d’un nourrisson, laissons-nous saisir l’âme et le cœur par cet anéantissement consenti par amour pour nous et pour notre salut mais surtout, laissons-nous transpercer par le regard aimant de l’enfant Jésus, par ce regard unique qui nous invite à l’aimer en retour, qui nous invite à le suivre jusque dans l’éternité, qui nous invite à vivre de sa vie en lui faisant une place véritable chaque jour, qui nous appelle à nous laisser nourrir par Lui à chaque messe, qui nous attend pour nous combler de sa miséricorde à chaque confession. Dieu est là et sa seule force, sa seule puissance réside dans cet Amour qui transparaît jaillissant de sa faiblesse enfantine.
Alors surtout, laissons nous conquérir par l’enfant Dieu, prenons le entre nos bras, serrons le contre nos cœurs non pas simplement en cette nuit, mais pour toujours jusque dans l’Eternité et alors ce sera vraiment un bon et joyeux Noël, ce sera un saint Noël.

Amen.

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