Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mardi 4 octobre 2016

18 septembre - 25ème Dimanche du Temps Ordinaire

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S’il y’a bien un sujet que nous n’aimons pas aborder en notre France c’est bien la question de l’argent, face aux américains peut-être trop décomplexé sur ce sujet, les français quant à eux le sont à l’inverse. Et bien, en ce dimanche, le Seigneur Jésus n’hésite pas, de nouveau, car reconnaissons que c’est bien une habitude du Seigneur que de bouleverser notre confort de pensée, le Seigneur Jésus n’hésite pas à aborder la question, cette fameuse question de l’argent en la mettant simplement dans la balance face à Dieu et résonne ainsi ces mots « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent ». Mais ces quelques mots ont bien leur importance car il est bien ici question de servir et ainsi sont opposé le service divin qui est chemin de sainteté et service de l’argent qui est chemin de perdition.
Servir l’argent c’est bien faire de l’argent son maître et gouverner sa vie pour la croissance de l’argent, pour la croissance de ses comptes en banques. Dès lors si l’argent est bien le maître et bien tout le reste ne devient que potentiel moyen à son profit, tout le reste c'est-à-dire certes les matières premières et l’épuisement déraisonné des ressources de notre planète, c'est-à-dire également les autres personnes humaines qui sont réduits à n’être que des moyens à l’enrichissement. En ce cas, la personne humaine n’existe plus dans le respect qu’elle devrait susciter, seul demeure un moyen certes humains mais un moyen seulement et un moyen n’a pas de ressenti et n’a de la valeur que dans sa fonction de moyen et s’il ne sert plus la cause et bien il est éliminé sans sourciller… On peut tout à fait imaginer ce que cela donnerait en entreprise… Et si le chef d’une telle entreprise existait, il ne pourrait pas se tenir face à Dieu sans se mentir à lui-même car notre vie n’est pas une succession de compartiments hermétiques qui séparerait la vie professionnelle de la vie familiale, de la vie spirituelle. Notre vie est un tout, tout comme notre personne, et c’est notre vie qui manifeste qui est notre maître.
Servir Dieu c’est faire de Dieu son maître. Dans la formulation même de ce point de départ à notre réflexion nous pouvons déjà la corriger car le Christ nous l’a dit : « je ne vous appelle plus serviteurs mais amis ». Ainsi, Servir Dieu c’est faire de Dieu son ami mais un ami de choix, un conseiller excellent et attentif, un soutient sans faille, un guide vers l’éternité, un sauveur unique. Servir Dieu ce n’est pas être soumis à Dieu dans une attitude servile mais, et c’est là le nœud révolutionnaire de l’enseignement du Christ, c’est aimer Dieu au point de tout faire pour Lui plaire. Et nous le savons, l’amour de Dieu est inséparable de l’amour du prochain qui est le premier fruit éminent de la Foi véritablement vécue. Et reprenons conscience en ce dimanche que s’il est vrai que servir Dieu c’est se renier amoureusement soi-même c’est aussi naître véritablement à soi-même dans la réalité de notre personne qui a bien Dieu comme origine et comme fin. Servir Dieu n’est donc pas synonyme d’anéantissement de la personne mais bien de transfiguration de la personne humaine qui trouve, sous le compagnonnage divin, sa réelle identité, sa véritable stature.
Mais si le Christ en l’évangile attire tout particulièrement notre attention sur l’argent, il est certain que notre modernité draine en son sillage d’autres réalités qui peuvent devenir maître d’une vie. Il y’a certes la gloire ou le pouvoir mais je pense pour ma part que le plus grand danger pour la majorité est bien celui de l’ego, du soi, du soi-même. Se servir soi-même dans un déferlement de confort et d’illusion de puissance qui rejettent toute réalité céleste en restant plaqué au sol encadré par ces quelques années de vie qui sont les nôtres. « Je suis mon propre maître », cette affirmation là sied bien à notre temps dans un orgueil démesuré en sa propre personne qui peut être pourtant balayé en un claquement de doigt ou de chien. Être son propre maître c’est bien refuser tout enseignement extérieur à sa propre expérience, c’est se constituer en juge de toutes choses, en mesure de toutes situations et de toutes réflexions. Nulle place aux autres qui ne sont tolérés que par usage social, nul place à Dieu évacué au profit d’un surhomme illusoire. Et j’ose ainsi reprendre la parole du Christ en affirmant qu’on ne peut servir à la fois soi-même et Dieu.
Il nous faut donc simplement nous poser une question en ce jour : « Qui est notre maître ?». Cette question n’est pas facile car il ne nous faut pas prendre nos désirs pour réalité en prétendant tout de go que notre Maître c’est Dieu, il ne nous faut pas non plus nous anéantir en considérant nos failles. Pour répondre à cette question il faut simplement considérer notre manière d’être et donc d’agir et considérer ce qui l’anime et si ce n’est pas Dieu et bien nous saurons dès lors ce qu’il nous restera à faire, nous convertir, convertir notre vie, changer de maître pour Dieu Lui-même.

Amen.

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