Le
cœur de l’évangile de ce dimanche est bien celui de la conversion. Et en
évoquant la conversion, il ne nous faut pas d’abord penser à ceux qui ne
connaissent pas le Seigneur Jésus, il nous faut d’abord penser à nous même, à
notre propre conversion. Car, aussi bien vous que moi, si nous sommes
chrétiens, nous avons encore bien du chemin pour correspondre pleinement au
désir du Seigneur à notre encontre, il nous faut encore bien du chemin pour
être totalement consumé par l’amour divin, pour être des saints. Et cette
petite introspection est nécessaire car elle nous évite de nous situer en juge
de ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur, qui ne sont pas encore
membres de l’Eglise. Nous tous nous sommes aussi en chemin de conversion et si
nous sommes au seuil de la sainteté nous sommes, nous tous, appelés à devenir
ces saints du troisième millénaire et rappelons-nous qu’il n’y a pas d’âge pour
se laisser irradier pleinement par l’amour divin. Que les plus jeunes ne se
disent pas qu’ils auront le temps demain, que les plus anciens ne se disent pas
qu’ils n’ont plus le temps car c’est nous tous, aujourd’hui que le Seigneur
appelle à la conversion, c’est nous tous que le Seigneur va chercher comme la
brebis perdue, comme la pièce égarée, comme le fils repenti.
Mais
l’affirmation de la réalité de notre propre conversion étant posée, il nous
faut également constamment reprendre conscience que nous sommes appelés
également à être acteurs de la conversion de ceux qui nous entourent et de tous
ceux qui nous entourent. En effet, le chrétien brulé de l’amour divin pose
question à ceux qui l’entoure sur ce qui le consume, sur celui qui le fait
vivre. Ainsi il ne nous faut pas d’abord échafauder des plans de marketing ou
de communications pour conduire le monde entier à la reconnaissance du Christ
Seigneur, il nous faut simplement nous attacher à être véritablement chrétiens,
à être des saints. Il y’a là un cercle vertueux qui permet que la sainteté d’un
membre appelle la sainteté d’un autre et ainsi de suite. J’en veux pour preuve
les premiers temps de l’Eglise qui de onze apôtres à embraser le monde de la
Bonne Nouvelle par l’annonce et le voyage de ces missionnaires des premiers
temps.
Deux
composantes sont donc essentielles à tout mouvement de conversion, la rencontre
et l’annonce. La rencontre c’est le plus facile car chacune de nos vies en sont
pétries mais l’annonce est plus difficile car nous naviguons bien souvent sous
couvert d’un respect mal placé qui nous fait taire notre Foi soi-disant par
respect de l’autre, je dis mal placé car s’il y’a une chose essentielle que
nous pouvons partager aux autres avant même notre amitié c’est bien l’éternité,
c’est bien le Christ Lui-même. Il nous faut donc procéder à un changement de
notre référentiel et il nous faut oser parler du Seigneur lorsque l’occasion se
présente. Il s’agit de parler du Seigneur avec mesure et discernement en
fondant nos paroles sur une vie qui soit vraiment chrétienne.
Bien
chers amis, c’est un criant appel que je me permets de nous adresser en ce
dimanche, n’ayons pas peur de parler de notre Foi, ne nous taisons plus mais
proclamons notre attachement au Seigneur Jésus par notre vie chrétienne et par
notre parole éclairée. Reprenons conscience combien une prière promise à celui
qui souffre, un sourire éclairé par les mots de l’affirmation de l’amour divin,
une médaille ou une image remise à celui ou celle qui en a besoin, une
invitation à l’eucharistie ou à une veillée de prière tout cela ce sont des
petits coups de pouce que le Seigneur attend de nous et qui pourra conduire un
cœur à reconnaître le Seigneur.
Alors
en ce dimanche, demandons deux choses au Seigneur, la première, demandons notre
propre conversion afin que nous vivions véritablement en compagnie du Christ
ressuscité, non pas avec une idée, une pensée mais avec le Christ Lui-même qui
se veut notre compagnon de route, le deuxième chose c’est de demander au
Seigneur de faire de chacun de nous les instruments adéquats à la conversion du
monde, qu’il nous donne le discernement pour avoir le bon geste, la bonne
parole, qu’il chasse de nos cœurs toute crainte à parler de Lui et qu’Il nous
donne au contraire le zèle de l’annoncer à temps et à contre temps. Alors
surtout, n’ayons plus peur, ne nous taisons plus, vivons du Christ et annonçons
le !
Amen.
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