« tandis qu’il les
bénissait, il se sépara d’eux […] emporté au ciel » c’est par ces quelques
mots que St Luc rend compte de cette belle solennité de l’ascension, quelques
mots qui nous enseignent que le dernier acte de la vie terrestre du Seigneur
Jésus est un geste de bénédiction, bénédiction qui se poursuit encore jusque dans
l’éternité « tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux », et
c’est peut-être ce geste ultime qui manifeste que le premier désir du Seigneur
entré dans l’éternité est bien celui de la bénédiction de notre humanité. Le
Seigneur Jésus entrée dans la gloire n’est pas d’abord ce juge qu’il nous faut
craindre mais Il est d’abord celui qui béni l’humanité, qui nous bénit nous
tous jusqu’à nous inviter au salut, jusqu’à nous inviter à Le rejoindre jusque
dans la gloire.
Et pour saisir le sens profond
de cette fête d’aujourd’hui, il nous faut la remettre dans la belle perspective
de l’incarnation, de la passion et de la résurrection. Remettre la fête de
l’ascension dans la perspective de l’incarnation car Celui qui aujourd’hui est
accueilli dans l’éternité, Celui qui aujourd’hui est en Paradis, en la gloire
du Ciel c’est bien sûr Dieu Lui-même mais c’est aussi l’homme. Aujourd’hui, en
la personne du Seigneur Jésus vrai homme et vrai Dieu, l’Humanité entre dans la
béatitude, notre nature humaine prend place dans le Royaume éternel, prend
place auprès de Dieu, en Dieu. Et il nous faut nous laisser saisir par la
grandeur de cette affirmation, par la beauté et la bonté qui transparaît dans
cette accueil de l’humanité en l’intimité divine. Et c’est bien pour cela que
Dieu s’est fait homme en Jésus Christ, Dieu s’est fait homme en Jésus Christ
afin de permettre à l’homme de revenir et de s’établir auprès de Dieu et c’est
aujourd’hui que cela s’accompli.
Et il nous faut aussi remettre
la fête de l’ascension dans la perspective de la passion et de la résurrection
car par sa passion et sa résurrection le Christ nous offre le Salut, nous donne
d’être sauvé, nous montre que notre vie d’ici bas ne se résume pas à notre vie
terrestre, nous enseigne que nous sommes fait pour l’éternité, pour
l’immortalité mais non pas pour une immortalité ici-bas mais bien pour une
immortalité dans la gloire du Ciel, dans l’amitié divine, dans l’union à Dieu.
Le Christ nous ouvre les portes du Ciel par sa passion et sa résurrection. Par
sa résurrection, le Christ est victorieux de la mort et par son ascension le
Christ nous montre le véritable sens de la vie qui n’est plus anéantie par la
mort, qui ne se résume pas à une vie ici-bas mais qui s’inscrit dans
l’éternité. Aujourd’hui, nous le savons, notre destinée c’est le ciel, notre
désir doit être celui d’entrer dans l’éternité, de suivre le Seigneur Jésus en
son ascension pour être établi à ses côtés dans le Royaume éternel.
Ô comme il nous faut avoir ce
désir intense du ciel, ce désir de l’éternité. Nous qui sommes bien souvent
empêtré dans nos soucis, dans nos difficultés, ces difficultés qu’il nous faut
affronter mais qui ne doivent pas nous faire perdre la belle espérance, qui ne
doivent pas nous empêcher de lever notre regard vers le Ciel pour exprimer à
Dieu notre désir de le rejoindre. Nous sommes fait pour le ciel et c’est
bien cette perspective qui doit gouverner nos existences sans pour autant
démissionner de nos responsabilités terrestres mais en les mettant constamment
dans la perspective éternelle. Aujourd’hui plus que jamais, rappelons-nous que
le Chrétien doit avoir la tête au ciel et les pieds sur terre ! La tête au
Ciel dans la contemplation de la bonté divine et les pieds sur terre pour
assumer les exigences de la vie ; la tête au ciel pour nous laisser
éclairer par la grâce divine et les pieds sur terre pour agir en disciple du
Seigneur en nos vies.
Et alors que le Seigneur Jésus
nous bénit dans l’éternité, alors que nous attendons de célébrer le don de
l’Esprit Saint qui nous a été fait le jour de la Pentecôte, attachons-nous en
ce soir à contempler le Crucifié, à contempler le Ressuscité qui a fait entrer
notre humanité dans la gloire éternelle et qui nous redis dans l’Amour qu’Il est
en Lui-même combien Il nous appelle à le rejoindre, combien Il nous attend. Le
Ciel voilà notre désir.
Amen.
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