La première lecture nous livre une image de
l’Eglise primitive de cette Eglise primitive composée des apôtres, de la Vierge
Marie ainsi que de quelques autres femmes. Et cette Eglise est rassemblée dans
l’unité de la prière, repassant en son âme tous les évènements qui se sont
déroulés ces derniers jours. Moments dramatiques de l’arrestation du Seigneur
Jésus, de sa passion et de sa mort ; moments merveilleux de sa
résurrection, de sa visite auprès des disciples et des apôtres et enfin de son
ascension. En cet instant, le Christ n’est plus physiquement présent à leurs
côtés et seules ses paroles résonnent en leurs cœurs : « Je suis avec
vous tous les jours jusqu’à la fin du monde », « je vous enverrai une
force, l’Esprit de vérité ». Paroles fortes de promesses et d’avenir qui
s’ajoutent à tout ce que les apôtres sont vécu et qui nous sont pour une large
part rapporté par les saints évangiles. Mais cet instant est celui de l’attente
confiante mêlée peut-être de cette incertitude par trop humaine qui fait se demander
si tout cela est bien réel car si merveilleux, si exceptionnel. Cette attente
et cette incertitude prendront fin avec l’avènement de l’Esprit Saint le saint
jour de la Pentecôte qui fera exploser toute la véracité de cette folle
aventure. Mais pour l’heure, accompagnons ceux qui sont nos pères dans la Foi,
accompagnons la Vierge Marie et prenons exemple sur leur unité, sur leur
rassemblement, sur ce lien de la Foi qui les unit au cœur des difficultés. Car
l’Eglise d’aujourd’hui n’a pas d’autres identités que celle qu’ont reçu les
apôtres et la Vierge Marie, l’Eglise que le Christ a fondé et de laquelle nous
sommes a comme fondement la personne même du Seigneur Jésus, son enseignement,
son salut et c’est dans le Seigneur que nous sommes appelés à former une
communauté, une communauté véritable qui n’est pas fondé sur les affinités
humaines, qui est fondé sur l’unité de la Foi, sur la personne du Seigneur
Jésus. Et tout comme les apôtres étaient bien différents nous sommes nous-mêmes
bien différents et ces différences ne doivent pas être un obstacle au lien
essentiel de la charité, au lien essentiel de la Foi.
Nous tous,
nous avons cette grâce de vivre dans la lumière de la Foi et nous devons tâcher
de former une communauté certes disparate mais malgré tout uni. Les cancanages
ne doivent pas avoir cours entre nous, seule la charité doit rayonner. Tant de
paroles sont posées sans avoir été vérifiées. Pour vous donner un exemple bien
récent, un bruit a circulé qui m’a bien fait sourire, ce bruit concerne le
groupe musical qui nous a accompagné durant la grande semaine sainte et bien il
a été dit que ce groupe avait été rémunéré et il a même été donné un prix de
rémunération alors que la vérité est bien que ce groupe nous a accompagné dans
une charité bénévole, je répète, bénévole, porté uniquement par le désir
d’accompagner notre communauté par leurs talents. Il y’aurait tant d’autres
exemples à donner mais si je vous dis cela c’est parce que notre identité
chrétienne ne peut pas se construire dans une schizophrénie qui ferait de nous
des dévots à l’Eglise et des gens du monde en dehors. Notre identité chrétienne
doit nous accompagner en chaque instant car le Christ Lui-même nous accompagne
en chaque instant, le Christ ne nous abandonne pas alors de notre côté tâchons
de Lui faire une place en chaque instant
de nos vies ne le chassons pas de nos âmes en nous écartant de la voie
évangélique. Je nous laisse avec quelques fioretti de notre Pape François qui
disait il y’a peu : « Nous sommes habitués aux bavardages et aux
cancans, qui ont souvent pour origine la jalousie, l’envie… Mais ceux qui dans
une communauté font des médisances sur leurs frères, sur les membres de la
communauté, veulent tuer, comme les nazaréens qui voulaient tuer Jésus […] Bien
souvent, nos communautés et nos familles sont un enfer où sévit cette
criminalité qui consiste à tuer le frère ou la sœur avec la langue. Celui qui
hait son frère dans son cœur est un meurtrier » ; « La médisance peut
détruire une famille ou une communauté ». « Pour qu’il y ait la paix dans une
communauté, une famille, un pays, dans le monde, on doit commencer ainsi : être
avec le Seigneur. Où il y a le Seigneur, il n’y a ni envie, ni criminalité, ni
haine, ni jalousies. Il y a la fraternité. Demandons au Seigneur de ne jamais
tuer notre prochain avec notre langue ; et d’être avec le Seigneur comme nous
serons tous au ciel ». Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire