Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mardi 9 avril 2019

31 Mars - 4ème Dimanche de Carême


En ce dimanche de la joie, la sainte Eglise notre mère nous donne d’entendre cette parabole du Fils prodigue, ou du père prodigue que nous connaissons bien. Et la figure de ces deux fils demeure toujours symbole de chacun d’entre nous. Nous qui sommes parfois comme le benjamin et empruntons des chemins de traverse en nous éloignant du Seigneur par manque de charité, par colère ou par choix délibéré de toute autre nature contraire à notre amour de Dieu. Nous qui sommes également parfois comme ce fils aîné, demeurant fidèlement auprès du Seigneur, tenté par l’orgueil et la prétention. Mais en ce quatrième dimanche de carême, en ce dimanche de la joie, ce n’est pas sur nous qu’il nous faut centrer notre méditation. Car il n’y a pas initialement de joie à se considérer pécheur, il n’y a pas de joie à considérer sa propre déficience, ses propres manquements. La joie de ce dimanche elle ne procède donc pas d’abord de notre état de pécheur mais elle se concentre bien entendu sur Dieu représenté si bien par ce père de la parabole. Dieu agit en effet de la même manière que ce père c'est-à-dire que Dieu nous attend toujours, Dieu guette l’horizon espérant toujours nous voir revenir à Lui. Cette espérance de Dieu est signe de Son Amour pour nous car on attend et on ne désire que ceux que l’on aime. Ainsi oui, Dieu nous espère à ses côtés, Dieu guette notre retour. Et lorsque nous revenons à Dieu, Dieu ne nous rempli pas de reproches et pourtant, ô combien Dieu le pourrait. Dieu ne nous rempli pas de reproches mais Dieu nous rétabli dans notre dignité d’enfant de Dieu. Et c’est bien là que se trouve la véritable joie, cette joie que nul ne devrait pouvoir nous ravir, qu’aucun évènement ne devrait pouvoir ébranler. Dieu nous aime, Dieu nous attend, Dieu nous espère pour nous combler sans reproches. La seule chose que nous avons à faire c’est de toujours revenir à Lui porté par une contrition véritable, porté par le désir de demeurer à ses côtés.
Et il est certain que le sacrement de la confession demeure le signe efficace de notre retour à Dieu. Mais ô combien ce sacrement semble difficile car méconnu. En effet, certains vont se considérer comme étant trop pécheur pour recevoir le pardon de Dieu mais alors ils mettent une limite à la miséricorde divine, ils empêchent Dieu de leur faire miséricorde car ils ne considèrent pas que la bonté de Dieu soit si importante que cela, quelle erreur !!! Rappelons-nous cet enseignement de St Paul : « là où le péché abonde, la grâce a surabondé ». Alors surtout ne mettons pas de limites à la miséricorde divine.
Puis il y’a ceux qui, à l’inverse, vont se considérer sans péché. Et là, quelle méconnaissance de leur propre misère qui rejette le sacrifice du Christ. Car si le Christ est mort et ressuscité c’est pour nous racheter de la mort et du péché, si nous pensons être sans péché cela revient à dire au Seigneur que son sacrifice était inutile… Alors bien sûr qu’il y’a de grands et de petits pécheurs mais comme l’assure le psaume : « aucun vivant n’est juste devant Toi Seigneur ». Le péché ne se réduit pas au meurtre, à l’adultère ou à je ne sais quoi, le péché désigne tout ce qui nous éloigne de Dieu, tout ce qui nous éloigne de Dieu et en ce sens, qui peut dire qu’il est toujours auprès de Dieu alors que les plus grands saints se reconnaissaient les plus misérables parmi les hommes ; qui peut dire qu’il vit d’une charité parfaite. Je dis cela, non pas pour nous décourager, mais bien pour que nous prenions tous conscience que nous avons tous besoin du bon Dieu, que nous prenions tous conscience que Dieu a livré son Fils pour nous, pour chacun de nous dans cet acte d’amour dramatique qui nous rachète de tous péchés. Rappelons-nous ce que nous dit St Jean en sa première épître : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. Si nous disons que nous sommes sans péché, nous faisons de lui un menteur, et sa parole n’est pas en nous ». Alors oui, reconnaissons-nous pécheur en vérité afin que Dieu nous fasse miséricorde.
Et puis, il y’a une troisième catégorie de personne qui estime que le sacrement de la confession n’est pas une obligation et qu’il suffit de se confier à la croix du Seigneur. Mais là encore, cela revient à dire au Seigneur qu’Il se trompe lorsqu’Il a donné mission à ses apôtres d’être les canaux de dispensation de sa miséricorde. Rappelons-nous cette parole du Seigneur adressée aux apôtres et à leurs successeurs les évêques et les prêtres : « À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus ». Ne laissons jamais nos opinions aller à l’encontre de l’enseignement du Seigneur car sinon nous ne suivons plus le chemin du Christ mais notre propre chemin qui n’est pas un chemin de salut.
Ainsi, oui, la miséricorde divine est accessible à tous ceux qui désirent s’établir auprès du Seigneur en se laissant purifier par sa miséricorde, en se reconnaissant humblement pécheur et en usant du sacrement de la confession que le Seigneur nous a donné. Alors demandons au Seigneur que durant ce carême nous demeurions toujours dans la joie de la certitude que Dieu nous aime, Dieu nous attend, Dieu nous espère pour nous combler sans reproches et demandons aussi au Seigneur que nous puissions vivre une belle et sainte confession afin d’être totalement disposé à vivre de sa résurrection.
Amen.

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