Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mardi 13 octobre 2015

11 octobre - 28ème Dimanche du Temps Ordinaire



« Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? », telle est la demande qui est formulée au Seigneur dans l’évangile de ce dimanche et il est bon de pouvoir être attentif à la qualité de sa demande car nous sommes bien souvent habituer à d’autres types de demandes des demandes de guérisons, des demandes de miracles et même de résurrection mais aujourd’hui, c’est toute la densité de l’éternité qui semble être contenu dans cette simple demande : avoir part à la vie éternelle ! La vie éternelle, nous le savons, c’est bien elle que nous sommes appelées à désirer porter en cela par la belle vertu de l’espérance, mais la désirons-nous vraiment ? Désirons-nous le ciel, l’éternité, la béatitude, l’union à Dieu dans sa gloire ? Peut-être serions-nous tentés de répondre oui du bout des lèvres. Mais si tel est le cas, interrogeons-nous sur nos désirs, que désirons-nous, que recherchons-nous, quel est le but à atteindre en nos vies. La question ainsi posée écarte l’ensemble des choses matérielles car nous le savons, ces choses matérielles peuvent nous combler mais juste un certain temps, un bref instant. Nous pourrions dire le grand amour, le bel amour de celle qui nous est destinée, de celui qui nous est destinée mais si l’amour comble il demeure toujours pétri de ces imperfections qui le fortifie mais qui l’appelle toujours à se dépasser. Mais nous le savons bien, la réponse essentielle à cette question de savoir ce que nous désirons doit nous conduire à lever les yeux vers le ciel. Oui, c’est bien le ciel que nous devons désirer comme un aboutissement, comme l’établissement de notre plénitude, c’est bien le ciel que nous devons rechercher dans la découverte de cette intensité rayonnante de l’amour divin qui nous appelle à lui. Nulle question d’une fontaine de jouvence, nulle question de vains plaisirs, de glorioles éphémères, si c’est l’éternité que nous désirons alors recherchons l’Eternel et l’Eternel Amour, si c’est l’éternité que nous recherchons suivons le Christ qui nous en ouvre les portes.
Car cette recherche n’est pas affaire de raisonnement, de réflexion, d’option fondamentale, cette recherche n’est pas affaire d’opinions, cette recherche s’ordonne et s’articule dans cette suite du Christ qui nous convoque à embrasser notre réalité par sa présence. Et c’est bien ce que le Christ demande à cet homme riche qui l’interroge : « Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère ». Voici présentés ces commandements fruits des prophètes et expression de la pensée divine. L’éternité suit donc un chemin balisé, un chemin définit, chemin que nous refaisons du Christ Lui-même qui a quitté l’éternité pour nous en montrer l’unique chemin qu’Il est Lui-même. Les commandements demeurent donc l’étalon de mesure de notre attachement au Seigneur, l’étalon de mesure de notre désir du ciel mais, mais le Christ désire aller plus loin, Il invite à la pauvreté à sa suite : « va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi ». Devenir pauvre, voilà l’invitation du Seigneur, devenir pauvre peut-être dans une pauvreté matérielle mais surtout pauvre face au Seigneur, devenir mendiant de Dieu appelant de nos désirs en chaque instants les secours de la grâce, l’illumination de la charité divine, la clairvoyance de Dieu Lui-même. La pauvreté est toujours à considérer sous ces deux aspects, matériel et spirituel car la pauvreté n’a de sens que lorsqu’elle est vécue comme engagement à la suite du Christ. Ainsi, nous sommes tous appelés à devenir pauvre, nous sommes tous appelés à nous dépouiller de nous-même pour faire place au Seigneur, nous sommes tous appelés à mourir à nous même pour laisser le Christ vivre en nous.
Alors chers amis, en ce dimanche, relevons notre regard, quittons les considérations bassement matériel qui nous encombrent bien souvent l’esprit, considérons le Ciel, considérons Dieu Lui-même qui qualifie ce ciel que nous désirons, laissons-nous saisir par l’éternité dévoilé par le Christ. Et les yeux emprunts de la bonté éternelle oeuvrons dès maintenant à vivre de cette éternité. Nous sommes faits pour l’éternité, nous sommes fait pour l’Amour qu’est Dieu Lui-même, nous sommes fait pour être saisi éternellement par l’Amour divine alors faisons de notre vie le préambule de cette béatitude, faisons de notre vie l’expression de notre désir de Dieu, laissons Dieu habiter notre vie en la construisant sous son regard selon le cordeau de son enseignement. Aujourd’hui demandons au Seigneur la force, le courage et l’humilité de parcourir cette vie en l’inscrivant déjà dans l’éternité qu’Il est Lui-même.
Amen.

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