Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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lundi 15 juin 2015

12 juin - Solennité du Sacré Coeur



L’Evangile nous replonge instantanément dans la passion de Notre Seigneur. Et nous nous imaginons au pied de la croix nos yeux redécouvrant l’effroyable supplice enduré par notre Seigneur. Et c’est le cœur saisi de compassion, l’âme écrasé par la douleur et la souffrance de voir ainsi traité Celui que nous aimons, que nous entendons s’échapper le dernier souffle de vie de Dieu qui s’était fait l’un de nous en son incarnation. C’est un cadavre qui demeure maintenant suspendu entre ciel et terre et l’effroi impose le silence. Mais la barbarie ne s’arrête pas là, une lance s’élève et vient transpercer le cœur sans vie du Seigneur. Ce cœur qui s’était mis à battre par Amour pour notre humanité dans le sein de la Vierge Marie, ce cœur qui avait animé la vie du Seigneur Jésus, ce cœur qui n’avait comme désir que de faire battre à l’unisson de sa vie divine l’ensemble des cœurs humains, ce Cœur, ce Sacré Cœur du Seigneur après s’être arrêté a été transpercé par une ultime offense qui signe le rejet du monde…
Ô combien nous avions besoin que le Seigneur nous éclaire sur cette heure hors du temps et cela par Ste Marguerite-Marie, ô combien nous avions besoin que le Seigneur nous enseigne la grande et belle dévotion de son Sacré Cœur qui s’enracine dans cette heure. Car ce cœur sans vie, ce cœur transpercé qui a retrouvé sa vigueur en la résurrection du Seigneur, c’est ce Cœur du Christ qui a tant aimé les hommes, ce Sacré Cœur qui n’a rien épargné jusqu'à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Mais pourquoi le signifier au passé, c’est ce Cœur du Christ qui aime tant et qui souffre tant d’aimer. Et aujourd’hui regardons avec les yeux de nos âmes, regardons le Cœur de Jésus brûler d’amour pour chacun de nous, contemplons les vives flammes qui jaillissent de ce divin brasier.
Avec la Bienheureuse Mère Marie de Jésus nous ne pouvons qu’exulter en notre contemplation :
« O douce et divine blessure faite par la lance ! Elle a ouvert le chemin de l’abîme de l’Amour : Elle a déchiré le voile qui cachait le Saint des Saints, afin que nous y puissions pénétrer et que nous nous y cachions à jamais ».
Sa blessure est béante mais elle est le signe de son Amour infinie, elle est la marque de la douleur qu’engendre l’Amour. Douleur d’avoir été ainsi traité jadis jusqu’à être dépouillé, flagellé, crucifié, transpercé, douleur de jadis infligée par ceux qu’Il était en train de sauver. Douleur d’être ainsi traité aujourd’hui par une coupable indifférence, par un sourd reniement, par un relativisme ignoble, par une fade tiédeur, douleur aujourd’hui infligée par cette humanité dont nous sommes et qu’Il désire sauver malgré tout. Douleurs passées et actuelles, douleurs infinies et librement subies et cela par Amour.
Ô Comme il nous faut nous laisser inonder par cet Amour infini qui transparaît dans sa plénitude dans ce cœur donné et transpercé, dans ce Sacré Cœur offert à l’humanité, dans cet Amour infini offert à l’humanité. Ô comme il nous faut être blessé des blessures que le Seigneur endure aujourd’hui par l’ingratitude des hommes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, par leurs froideurs et leurs mépris. Ô comme il nous faut tomber à genoux pour nos propres ingratitudes ; pour tous nos manques d’Amour envers le bon Dieu ; pour tous nos manques de Charité envers nos frères.
Ne nous laissons pas illusionner sur notre soi-disant perfection en considérant les plus grands pécheurs de notre temps, posons un regard humble et réaliste sur nous-même et considérons nos propres misères, nos propres manquements, nos propres péchés car c’est par là, c’est par nous que le Seigneur désire commencer à faire battre le cœur de l’humanité en accord avec son Sacré Cœur.
La Bienheureuse Mère Marie de Jésus en faisait l’amère expérience elle qui implorait : « Priez pour moi, je suis la misère même. Si au moins on pouvait arriver à ne pas blesser soi-même ce Cœur adorable qu’on voudrait tant voir aimé ! ». Il nous faut donc travailler chacun, chacune à notre propre conversion, il nous faut nous laisser saisir par le brasier ardent de l’Amour divin, il nous faut nous laisser embraser par le feu de cet amour afin que nous consumions nos existences unies au Seigneur, en chaque instant, en chaque moment, que nous consumions nos existences dans une charité vraie envers chacun de nos prochains. Nous laisser aimer par ce Sacré Cœur que Dieu nous présente voilà la source de tout bien, voilà la source de notre conversion, la source de notre sanctification.
Et aujourd’hui, en cette journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres, présentons au Seigneur tous les prêtres que nous connaissons. Le St Curé d’Ars s’exclamait : « Ô comme le prêtre est quelque chose de grand », grandeur de la mission, grandeur du pouvoir sacerdotal, grandeur de la convocation de la présence divine en chaque eucharistie, grandeur de la miséricorde célébrée à chaque confession, grandeur insensée, infinie porté pourtant par de simples créatures percluses de faiblesses, de pauvreté et de péché comme toutes les créatures humaines. Prions pour les prêtres afin que le Seigneur rende leurs cœurs semblables à son Sacré Cœur. Priez pour moi.
Les prêtres sont établis instrument de dispensation de la grâce que le Seigneur nous destine et que nous accueillons quand nous recherchons à Lui être davantage uni par une conversion constante. Conversion personnelle et âmes sacerdotales, portons en notre prières ces deux accords d’un même mouvement, ces deux accords d’un même mouvement qui nous conduira jusqu’au ciel, jusqu’au Sacré Cœur du Seigneur.
Amen.

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