Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

Site d'information des Paroisses de St Laurent (La Bouilladisse) – St Pierre (La Destrousse) – St Martin (Peypin) – St Jacques le mineur (Belcodène)


Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mardi 9 avril 2019

La Semaine Sainte - Dimanche des Rameaux - Pâques


Paroisses St Laurent – St Martin – St Jacques le Mineur & St Pierre

La semaine Sainte

Dimanche 14 Avril -Dimanche des Rameaux
·        Samedi 18h30 en l’église de Peypin
·        Dimanche 9h en l’église de La Destrousse
·        Dimanche 10h45 en l’église de La Bouillladisse


Jeudi 18 Avril – Jeudi Saint – Mémoire de la Cène du Seigneur
·        19h en l’église de La Bouilladisse
·        A l’issue de la célébration du jeudi saint, adoration au reposoir jusqu’à minuit.


Vendredi 19 Avril – Vendredi Saint – La passion du Christ
·        15h : Chemin de Croix en l’église de La Bouilladisse
·        19h : Office de la Passion en l’église de La Bouilladisse


Samedi 20 Avril – Samedi Saint – La Résurrection du Seigneur
·        21h : Veillée Pascale en l’église de La Bouilladisse


Dimanche 21 avril – Saint jour de Pâques
·        9h : Messe en l’église de La Destrousse
·        10h45 : Messe en l’église de La Bouilladisse



7 Avril - 5ème Dimanche de Carême


Cette scène que nous rapporte l’évangile de ce dimanche nous pouvons tout à fait nous l’imaginer. Imaginer cette femme conduite sans ménagement aux pieds de Jésus, terrorisée en prévision du sort qui l’attend celui de la lapidation.  Imaginer ces hommes en fureur, eux qui déploient une haine contre cette femme surpris en état de péché et qui la condamnent sans recours possible. Puis au milieu de la peur terreur de la femme et de la colère noire de ces hommes, se dresse le Seigneur Jésus qui, dans un calme absolu, renvoi chacun de ces hommes à leur propre péché et rejoint cette femme dans sa miséricorde tout en condamnant son péché.
Mais et nous, qu’est ce que cet évangile nous dit ? Et bien considérons tout d’abord ces scribes et ces pharisiens qui amènent la femme adultère. Ils se positionnent comme détenteur de la Loi et donc imposent leur jugement. Selon la loi, cette femme doit être lapidée. Mais ils vont utiliser cet évènement pour essayer de mettre à défaut le Seigneur Jésus car en demandant au Seigneur ce qu’ils doivent faire le Seigneur n’a aucun bon choix, soit le Seigneur Jésus dit qu’il faut respecter la loi et dès lors la femme est lapidée ce qu’Il ne désire pas car le Seigneur est venu non pour perdre ce qu'il a retrouvé, mais pour chercher ce qui est perdu ; soit le Seigneur Jésus dit qu’il ne faut pas respecter la loi et dès lors c’est lui qui risque d’être lapidé avec cette femme pour avoir rejeté la loi ce qu’Il ne veut pas non plus. Aucune issue à priori.
Mais le Seigneur Jésus trouve le seul chemin qui soit digne de l’homme c'est-à-dire que le Seigneur Jésus renvoie chacun à sa propre conscience : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Cette Parole du Seigneur rappelle que celui qui doit appliquer la loi ne doit pas être lui-même sous le coup de la loi, celui qui doit condamner le pécheur ne peut être lui-même pécheur. Et l’Evangile est d’une grande finesse, lui qui précise qu’ils s’en allèrent en commençant par les plus vieux car la vieillesse s’accompagne souvent d’un regard réaliste sur soi-même dans la considération de ses propres faiblesses et déficiences.
Et bien peut-être qu’il peut nous arriver d’agir de la même manière que ces scribes et ces pharisiens. Lorsque nous condamnons ceux qui nous entourent en nous drapant dans notre propre semblant de vertu que cela soit dans la rue ou bien même devant la télévision. Lorsque nous considérons l’autre comme « inférieur » à nous à cause de sa vie de débauche et de déboire, à cause de sa religion, de sa culture ou de son ethnie. Gardons bien à l’esprit que nous n’avons pas la fonction de condamner n’étant ni juge, ni magistrat. Comme disciple du Christ doit toujours résonner en nous la phrase du Seigneur : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Ainsi dans une solidarité dramatique en notre nature marqué par le péché nous ne pouvons que reconnaître notre solidarité avec tous les hommes dans notre état de pécheur.
Et si nous considérons maintenant la femme adultère. Terrorisée par l’acte qu’elle vient de commettre elle pense être condamné, seule la mort est son avenir. Plongée dans les ténèbres elle ne peut même pas imaginer qu’il y’ait une issue à sa situation. Elle attend sa condamnation, elle attend la mort. Et bien parfois, il peut arriver que l’homme se sente enfermer dans son propre péché, pensant s’être anéanti par les actes désordonnés qu’il a posé, il n’attend même plus sa condamnation car il pense être déjà condamné. Sa vie alors n’est aussi que ténèbres mortifères. Et bien c’est là, comme disciple du Christ que nous devons crier cette parole du Seigneur Jésus : « Moi non plus je ne te condamne pas, va et ne pêche plus ». C'est-à-dire que tout comme le Seigneur Jésus nous sommes bien sûr invités à condamner le péché sans pour autant condamné le pécheur qui peut toujours être rejoint par la miséricorde divine.
Ainsi, en ce dimanche, le Seigneur nous invite à ne pas être des juges, « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés » nous dit le Seigneur par ailleurs. Il nous invite à ne pas commettre l’erreur de la condamnation de l’autre car nous aussi nous sommes pécheurs : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Et le Seigneur nous invite également à être disciple de miséricorde en rejoignant chaque personne quelles que soient l’épaisseur des ténèbres qui l’entoure car l’homme n’est jamais exclu de la miséricorde divine jusqu’à son dernier souffle. Mais, bien chers amis, pour être disciple de la miséricorde du Seigneur il faut en vivre soi-même, ainsi, surtout, n’oublions pas de nous confesser avant la belle fête de Pâques qui approche, le Seigneur nous y attend…
Amen.

31 Mars - 4ème Dimanche de Carême


En ce dimanche de la joie, la sainte Eglise notre mère nous donne d’entendre cette parabole du Fils prodigue, ou du père prodigue que nous connaissons bien. Et la figure de ces deux fils demeure toujours symbole de chacun d’entre nous. Nous qui sommes parfois comme le benjamin et empruntons des chemins de traverse en nous éloignant du Seigneur par manque de charité, par colère ou par choix délibéré de toute autre nature contraire à notre amour de Dieu. Nous qui sommes également parfois comme ce fils aîné, demeurant fidèlement auprès du Seigneur, tenté par l’orgueil et la prétention. Mais en ce quatrième dimanche de carême, en ce dimanche de la joie, ce n’est pas sur nous qu’il nous faut centrer notre méditation. Car il n’y a pas initialement de joie à se considérer pécheur, il n’y a pas de joie à considérer sa propre déficience, ses propres manquements. La joie de ce dimanche elle ne procède donc pas d’abord de notre état de pécheur mais elle se concentre bien entendu sur Dieu représenté si bien par ce père de la parabole. Dieu agit en effet de la même manière que ce père c'est-à-dire que Dieu nous attend toujours, Dieu guette l’horizon espérant toujours nous voir revenir à Lui. Cette espérance de Dieu est signe de Son Amour pour nous car on attend et on ne désire que ceux que l’on aime. Ainsi oui, Dieu nous espère à ses côtés, Dieu guette notre retour. Et lorsque nous revenons à Dieu, Dieu ne nous rempli pas de reproches et pourtant, ô combien Dieu le pourrait. Dieu ne nous rempli pas de reproches mais Dieu nous rétabli dans notre dignité d’enfant de Dieu. Et c’est bien là que se trouve la véritable joie, cette joie que nul ne devrait pouvoir nous ravir, qu’aucun évènement ne devrait pouvoir ébranler. Dieu nous aime, Dieu nous attend, Dieu nous espère pour nous combler sans reproches. La seule chose que nous avons à faire c’est de toujours revenir à Lui porté par une contrition véritable, porté par le désir de demeurer à ses côtés.
Et il est certain que le sacrement de la confession demeure le signe efficace de notre retour à Dieu. Mais ô combien ce sacrement semble difficile car méconnu. En effet, certains vont se considérer comme étant trop pécheur pour recevoir le pardon de Dieu mais alors ils mettent une limite à la miséricorde divine, ils empêchent Dieu de leur faire miséricorde car ils ne considèrent pas que la bonté de Dieu soit si importante que cela, quelle erreur !!! Rappelons-nous cet enseignement de St Paul : « là où le péché abonde, la grâce a surabondé ». Alors surtout ne mettons pas de limites à la miséricorde divine.
Puis il y’a ceux qui, à l’inverse, vont se considérer sans péché. Et là, quelle méconnaissance de leur propre misère qui rejette le sacrifice du Christ. Car si le Christ est mort et ressuscité c’est pour nous racheter de la mort et du péché, si nous pensons être sans péché cela revient à dire au Seigneur que son sacrifice était inutile… Alors bien sûr qu’il y’a de grands et de petits pécheurs mais comme l’assure le psaume : « aucun vivant n’est juste devant Toi Seigneur ». Le péché ne se réduit pas au meurtre, à l’adultère ou à je ne sais quoi, le péché désigne tout ce qui nous éloigne de Dieu, tout ce qui nous éloigne de Dieu et en ce sens, qui peut dire qu’il est toujours auprès de Dieu alors que les plus grands saints se reconnaissaient les plus misérables parmi les hommes ; qui peut dire qu’il vit d’une charité parfaite. Je dis cela, non pas pour nous décourager, mais bien pour que nous prenions tous conscience que nous avons tous besoin du bon Dieu, que nous prenions tous conscience que Dieu a livré son Fils pour nous, pour chacun de nous dans cet acte d’amour dramatique qui nous rachète de tous péchés. Rappelons-nous ce que nous dit St Jean en sa première épître : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. Si nous disons que nous sommes sans péché, nous faisons de lui un menteur, et sa parole n’est pas en nous ». Alors oui, reconnaissons-nous pécheur en vérité afin que Dieu nous fasse miséricorde.
Et puis, il y’a une troisième catégorie de personne qui estime que le sacrement de la confession n’est pas une obligation et qu’il suffit de se confier à la croix du Seigneur. Mais là encore, cela revient à dire au Seigneur qu’Il se trompe lorsqu’Il a donné mission à ses apôtres d’être les canaux de dispensation de sa miséricorde. Rappelons-nous cette parole du Seigneur adressée aux apôtres et à leurs successeurs les évêques et les prêtres : « À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus ». Ne laissons jamais nos opinions aller à l’encontre de l’enseignement du Seigneur car sinon nous ne suivons plus le chemin du Christ mais notre propre chemin qui n’est pas un chemin de salut.
Ainsi, oui, la miséricorde divine est accessible à tous ceux qui désirent s’établir auprès du Seigneur en se laissant purifier par sa miséricorde, en se reconnaissant humblement pécheur et en usant du sacrement de la confession que le Seigneur nous a donné. Alors demandons au Seigneur que durant ce carême nous demeurions toujours dans la joie de la certitude que Dieu nous aime, Dieu nous attend, Dieu nous espère pour nous combler sans reproches et demandons aussi au Seigneur que nous puissions vivre une belle et sainte confession afin d’être totalement disposé à vivre de sa résurrection.
Amen.