Nous
sommes le corps du Christ et, chacun pour notre part, nous sommes membre de ce
corps : cette affirmation de St Paul en la seconde lecture nous rappelle à
tous et à chacun que nous sommes membre d’une même communauté et que cette
communauté elle est portée par le Christ Lui-même. Mais le terme de communauté
semble un peu faible pour décrire la réalité et la particularité de cette
communauté car cette communauté elle est même identifié au Christ Lui-même.
Cette communauté c’est le corps du Christ. Et surtout ne nous laissons pas
avoir en considérant que ce terme de « corps du Christ » ne serait
qu’une métaphore, ne serait qu’une image utilisée pour décrire plus ou moins
une réalité. Non, le corps du Christ désigne pleinement la réalité dans sa
particularité.
En
ce sens, rappelons-nous le passage de la conversion de St Paul. St Paul, avant
de devenir St Paul, persécutait les chrétiens et il est renversé par le Christ
Lui-même sur le chemin de Damas qui se présente à lui en disant :
« Je suis Jésus que tu persécutes ». Ainsi, la persécution des
chrétiens atteignait le Christ Lui-même car les chrétiens constituent
mystérieusement le corps du Christ. Et aujourd’hui encore, lorsque les
chrétiens sont persécutés de par le monde, c’est le corps du Christ qui est atteint,
c’est le Christ Lui-même qui souffre en ses membres.
Et
cette réalité elle nous rejoint nous tous dans notre propre identité car nous
sommes nous-même membre du corps du Christ qu’est l’unique Eglise du Christ et,
ce qui fait l’unité de ce corps c’est la Foi, la Foi unique et véritable qui
nous a été donné par le baptême ; la Foi unique et véritable qui doit
animer chaque instant de nos existences. Comme membre du corps du Christ nous
sommes porteurs, en nous même, d’une réalité communautaire. C’est bien ce que
St Paul nous dit : « Si un seul membre souffre, tous les membres
partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa
joie » et cette réalité, elle nous concerne et cela, dans l’ordre du péché
et de la grâce. C'est-à-dire que lorsque nous sombrons dans le péché, notre
péché, même s’il est pleinement personnel, notre péché atteint le corps du
Christ dont nous sommes un membre. A contrario, lorsque nous avançons sur le
chemin de la sainteté et de la vertu, la grâce qui nous est donnée rejaillit
sur l’ensemble du corps du Christ dont nous sommes un membre.
Ainsi,
par la Foi de notre baptême, nous ne sommes pas des individus déconnectés des
uns des autres mais nous sommes unis les uns aux autres. Cela doit changer notre
manière de voir les choses tout d’abord pour nous même car cela confère à
chacun de nos actes, à chacun de nos élans, cela leurs confère un écho dans le
corps du Christ, cela rejaillit sur le Christ Lui-même. Cela doit également changer
notre manière de voir les autres, les autres qui nous sont unis par la Foi dans
l’unique corps du Christ. Car dès lors, mon voisin a une importance pour moi
car mon voisin fait parti de ce même corps du Christ. Ce pourquoi, nous devons
avoir une sainte attention les uns envers les autres. Et ici jaillit la
grandeur et la beauté de la charité fraternelle, de cette charité qui certes
s’adresse à notre prochain mais qui à travers notre prochain rejoint Dieu
Lui-même. C’est bien en cette réalité que la phrase du Seigneur Jésus :
« chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes
frères c’est à moi que vous avez fait », c’est bien en cette réalité que
cette parole du Seigneur prend tout son sens car elle n’est pas une image mais
elle désigne la réalité. En secourant notre prochain c’est mystérieusement le
Christ Lui-même que nous secourons
Alors
bien chers amis, en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à vivre de
cette réalité du Corps du Christ, que le Seigneur nous aide à vivre dans cette
réalité à laquelle nous avons accédé par la grâce de notre baptême, que le
Seigneur nous aide à prendre soin de ce corps du Christ qu’est l’Eglise et cela
à travers le souci que nous devons avoir pour nous même dans l’ordre de la
grâce et de la vertu, et cela aussi à travers le souci que nous devons avoir
les uns des autres dans l’unité du Corps du Christ qu’est l’unique Eglise du
Christ.
Amen.
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