Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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jeudi 21 février 2019

24 Décembre - Noël - Messes de 20h & Minuit


Quelle douce nuit que cette nuit là, quelle sainte nuit. Et malgré la douceur de notre temps de Provence nous sommes tous convoqués tels les bergers à rejoindre en nos âmes la petite ville de Bethléem et loin des palais, nous nous retrouvons devant cette pauvre étable perdu dans la campagne de Judée. Extérieurement, rien ne semble transparaître de cette pauvre masure mais en poussant délicatement la porte vermoulu, quel spectacle merveilleux. Spectacle qui touche notre humanité au cœur en nous invitant à la tendresse et à la douceur contemplant celui qui vient de naître il n’y a que quelques instants, spectacle du fabuleux mystère de la vie qui jaillit de notre humanité. Mais ce spectacle n’est qu’un tableau émouvant car par delà ce qui nous est donné de contempler, un plus grand mystère tend à se révéler. Ce père, cette mère, cet enfant, là sous nos yeux, diffèrent de toutes les familles du monde car cet enfant, ce nourrisson, ce bambin c’est Dieu.
Oh, nous n’aurions jamais assez de toutes les nuits de notre vie pour embrasser ce mystère étonnant de l’abaissement de Dieu qui vient jusqu’à nous au point de se faire petit enfant. Cette réalité nous échappe tant elle nous semble impossible. Cet abaissement de Dieu prend le contre pied de nos propres rêves de grandeur. Et dans cette réalité de la crèche, Dieu nous livre pourtant un condensé de l’Evangile, un résumé de tout ce qu’Il va dire et faire au long de sa vie.
En effet, en cette sainte nuit, Dieu vient jusqu’à nous dans la faiblesse et l’innocence d’un nourrisson, aucune place pour des gardes ou des légions angéliques surarmés, sa seule compagnie hormis ses parents se résument à cet âne et ce bœuf ruminant à ses côtés.  Dieu se fait accessible et rien ne nous empêche de l’atteindre si nous le voulons vraiment. Et cette crèche elle-même n’est pas un endroit où il faudrait montrer patte blanche pour y pénétrer, le seul obstacle est cette porte qui ne peut-être fermé à clef. Et pourtant, oh combien nombreux sont ceux qui vont placer le Seigneur bien loin d’eux, enfermés dans un ciel qu’ils ne peuvent atteindre. Et bien non, Dieu est proche, Dieu est toujours disposé à nous recevoir et cela dans une simplicité désarmante.
En cette sainte nuit, Dieu vient jusqu’à nous pour réaliser la mission qu’Il s’est donné. Cette mission, les bergers la connaissent eux qui en reçoivent la révélation de l’ange qui leur dit qu’un Sauveur est né, que ce Sauveur est Christ et Seigneur. Ainsi, Dieu se fait petit enfant pour accomplir l’œuvre de notre Salut, de notre Rédemption, de notre rachat. Et c’est peut-être cette réalité qui échappe le plus à nos esprits modernes. En effet, pourquoi et de quoi aurions-nous besoin d’être sauvé ? Et cette nécessité de notre salut ne peut se découvrir que dans la considération du mal qui habite le monde et qui habite chacune de nos vies. Le mal, le péché constitue cette réalité qui nous éloigne de Dieu et de nous même, cette réalité qui peut nous emporter dans les ténèbres de l’enfer. Mais aujourd’hui, le mal semble parfois devenir la norme, le péché semble dépassé, considéré comme étant « has been » et l’enfer est réduit à n’être qu’un conte pour rendre les enfants sages. Positionnement idéalogique qui va à l’encontre même de notre propre conscience qui nous donne de discerner le mal en nos vies, ce mal qui nous rend nécessairement malheureux contrairement au bien qui nous rend bienheureux. Et bien cette nuit de Noël nous rappelle que le mal est une réalité qu’il nous faut combattre en nos vies, le péché est cette capacité que nous avons de nous éloigner de Dieu en choisissant le mal qui Lui est contraire, l’enfer est une réalité éternelle qu’il nous faut fuir. Tout cela est vraie car en cette nuit Dieu vient jusqu’à nous pour nous appeler à venir jusqu’à lui dans l’Eternité bienheureuse. Cet anéantissement de Dieu qui se fait homme a bien comme unique objet de nous sauver du mal et du péché et de nous permettre de chercher et de trouver le Royaume Eternel.
En cette sainte nuit, c’est également toute la bonté et la miséricorde de Dieu qui se déploie déjà. Dieu ne se met pas en colère de devoir naître dans une étable, la colère Lui étant bien étrangère. Dieu ne va pas convoquer les plus sages du peuple mais il va chercher ceux qui vivent bien loin de la communauté humaine, Dieu va convoquer ces simples bergers rustres et sans éducation, sans statut social. Dieu ne se présente pas à l’humanité dans ses atours de gloire et de puissance qu’Il mérite pourtant plus que tous ceux qui se les attribue. Et si nous n’étions pas encore saisi par la bonté et la miséricorde de Dieu, il nous suffirait de poser notre regard sur ce poupon dorloté par sa mère pour qu’immédiatement notre cœur se laisse gagner par la tendresse et disons le, par l’amour.
En cette sainte nuit, Dieu se dit à nous et dès ce soir, le Seigneur nous invite à le recevoir dans la réalité de son identité qui transparaît si bien en ce nourrisson qu’Il est. Et en cette nuit, nous avons retrouvé le Seigneur babillant dans ses langes, nous nous sommes laissés envahir par cet amour infini de Dieu qui jaillit de ce simple petit bout de chou alors recevons nous aussi cet appel que le Seigneur nous transmet, cet appel à l’accueillir, à le choisir, à l’aimer, à vivre à ses côtés. Dieu se livre à nous, à chacun de nous alors surtout ne le rangeons avec ces décorations de fêtes qui ornent nos maisons mais accueillons vraiment en nos vies, en nos cœurs, en nos âmes. Dieu vient pour nous, pour toi, ne l’ignorons pas mais demeurons fidèles à sa présence par la prière, par la messe, par le sacrement de la confession autant d’élément d’une vie qui manifestent cet unique désir d’être auprès du Sauveur qui nous aime d’un amour infini, qui nous aime à un tel point qu’il se livre à nous dans un simple poupon.
Amen.

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