Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

jeudi 21 février 2019

17 Février - 6ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur », cette vérité essentielle que nous rappelle St Paul en la seconde lecture constitue bien le cœur premier de notre Foi chrétienne.
Car, la résurrection du Seigneur constitue d’abord le sceau par lequel Dieu, Trinité Sainte, manifeste au monde que l’enseignement du Seigneur Jésus ainsi que ses miracles et ses actions sont bien de Dieu. Elle affirme que Jésus Christ n’est pas un sage aussi éminent soit-il, Il n’est pas non plus un prophète, non, Jésus Christ est pleinement Dieu et sa divinité, si elle transparaît tout au long de sa vie terrestre, elle s’impose en sa résurrection.
Et c’est parce que le Christ est ressuscité d’entre les morts que nous nous tournons vers Lui dans la prière. C’est parce que le Christ est ressuscité que nous savons dans la Foi qu’Il demeure Celui qui nous accompagne. C’est parce que le Christ est ressuscité que nous savons dans la Foi qu’Il demeure celui qui nous pardonne dans le sacrement de la confession, Celui qui nous nourrit de Lui-même dans la sainte eucharistie, Celui qui nous sauve du péché et de la damnation par sa passion.
C’est aussi parce que le Christ est ressuscité que nous savons que nous sommes destinés nous aussi à ressusciter comme nous l’affirmons dans le « Je crois en Dieu » lorsque nous disons : je crois en la résurrection de la chair. Oui, Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, est le premier ressuscité afin de nous montrer à nous tous le chemin qui nous conduira en la béatitude éternelle par les mérites de sa passion et de sa croix. C’est aussi parce que le Christ est ressuscité que nous pouvons et devons prier pour nos défunts qui n’ont pas été anéantis mais qui sont entrés dans l’Eternité. C’est encore parce que le Christ est ressuscité que nous pouvons nous confier à l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie ainsi qu’à celle de tous les saints du Ciel. Par sa résurrection, le Christ nous permet d’entrer dans cette réalité qui nous dépasse, dans cette réalité de notre existence qui appartient à la Foi et qui nous entraîne dans cette Eternité dont Lui seul nous ouvre les portes.
Et gardons également à l’esprit que la vérité de la résurrection du Seigneur anéantie la pensée de la réincarnation. Non, nous ne nous réincarnerons pas en mouche, en veau ou en chien, ni même en ange ou en papillon ou en je ne sais quoi, nous ne nous réincarnerons même pas en une autre personne humaine. Cette pensée de la réincarnation est en totale opposition avec l’enseignement du Seigneur Jésus, en totale opposition avec la résurrection du Seigneur Jésus. Ainsi, ne nous laissons pas abuser par des théories en vogue mais demeurons fidèle au Seigneur Jésus car seul le Seigneur Jésus nous ouvre les portes de l’Eternité.
Nous recevons notre Salut du Seigneur Jésus ressuscité, voilà la réalité de l’existence humaine. Et c’est là que se trouve la pauvreté essentielle de notre humanité qui ne peut par elle-même entrer dans la béatitude mais qui peut la recevoir du Christ ressuscité. Pour le dire autrement, nous ne nous sauvons pas tout seul, mais nous nous confions au Seigneur afin qu’Il nous sauve en Sa miséricorde. Cette pauvreté qui nous fait attendre du Seigneur salut et miséricorde rejoint le récit des béatitudes. « Heureux vous les pauvres », car c’est en connaissant notre pauvreté que nous pouvons nous tourner vers le Seigneur et accueillir son salut. La pauvreté dont il est question n’est pas d’abord une pauvreté matérielle mais bien une pauvreté spirituelle qui nous fait tout attendre du Seigneur en cherchant à vivre chaque instant en sa sainte compagnie. Et, à contrario la sentence du Seigneur : « quel malheur pour vous, les riches » ne concerne pas d’abord la richesse matérielle mais bien cette richesse spirituelle qui est en définitive un rejet de Dieu. Car le riche, en cet ordre, n’attend rien des autres il est autosuffisant et il pense n’avoir besoin de personnes ni même de Dieu. Ainsi oui, il nous faut être pauvres c'est-à-dire tout attendre du Seigneur qui agit toujours envers nous comme un Père plein de bonté.
Alors bien chers amis, en ce dimanche, réaffirmons avec toute la force de la Foi que le Christ est ressuscité, qu’Il est vivant, présent à nos côtés, agissant dans les sacrements, et redisons au Seigneur combien nous avons besoin de Lui, besoin de vivre en son Amour. Le Christ ressuscité désire nous combler de ses grâces et de son salut, reconnaissons notre pauvreté dans une confiance absolue en la prodigalité divine.
Amen.

10 Février - 5ème Dimanche du Temps Ordinaire


En ce dimanche, je voudrais m’arrêter avec vous plus particulièrement sur la seconde lecture de la première lettre de St Paul aux Corinthiens. St Paul nous y rappelle, avec force et vigueur, que c’est l’Evangile que nous avons reçu qui demeure la voie de notre rédemption, c’est l’Evangile, tout l’Evangile qui demeure la voie de notre Salut. Et il est certain, que dès l’époque de St Paul, existait cette tentation d’avoir une lecture exhaustive de la Parole de Dieu, conservant d’un côté les passages qui annoncent la miséricorde infinie du Seigneur, son Amour fidèle et de l’autre côté, écartant les passages considérés comme trop exigeants, trop abrupts. Cette tentation a traversée les siècles et nous la voyons se répandre avec force en notre temps. Et cette tentation de lecture exhaustive, cette tentation en définitive de pervertir la Parole de Dieu pour en faire une parole à notre mesure concerne également l’ensemble de l’enseignement de l’Eglise, l’ensemble de la Tradition de l’Eglise par laquelle pourtant, Dieu nous parle aujourd’hui. Et c’est un mal qui peut également nous atteindre nous tous.
Il nous faut donc demeurer vigilants afin de ne pas sombrer dans cette funeste erreur qui consiste à choisir uniquement ce qui nous convient dans l’ordre de la Foi tout en écartant volontairement ce qui nous dérange. Et cette erreur, elle prend sa source dans notre propre orgueil, elle prend sa source dans la considération que l’on peut avoir que notre opinion prévaudrait sur la Parole de Dieu, prévaudrait sur la Parole de l’unique Eglise du Christ. Combien de fois pouvons-nous entendre dans l’ordre de la Foi ce fameux : « Je suis chrétien mais moi, je crois que ceci ou cela ». Mais rendons-nous compte que ce n’est pas notre opinion qui est à l’origine de Dieu. Pour prendre une image ce n’est pas parce que nous penserions que le soleil serait bleu que le soleil serait effectivement bleu. Dieu est Dieu, et notre pensée, notre opinion ne changera rien à son être divin. Dieu est Dieu, et la bonté de Dieu se manifeste dans le fait que Dieu se révèle à nous par son Fils Jésus Christ qui est l’unique Sauveur, Dieu se révèle à nous par les Saintes Ecritures et par la Tradition de l’Eglise. Il faut que cela soit bien clair pour chacun de nous car sinon, si nous remplaçons La Parole de Dieu et la Tradition par notre propre opinion, nous remplaçons alors le Salut obtenu par le Christ par un nombrilisme mortifère. Et reconnaissons que c’est bien là un des maux de notre temps qui s’égare dans un relativisme où l’Homme ignorant pense tout savoir sur Dieu, où l’Homme pense pouvoir dire à Dieu la substance de sa divinité.
Mais pourquoi agir ainsi ? pourquoi agir ainsi en considérant l’identité d’Amour qu’est Dieu, sa bonté et sa charité infinie, sa compassion, sa miséricorde intarissable ainsi que sa justice ? Pourquoi ? Pourquoi si ce n’est parce que cela convoque l’Homme à demeurer dans l’Amour divin, dans la bonté et la charité, dans la compassion et dans la miséricorde ainsi que dans la justice. C’est parce que l’homme ne veut pas suivre le chemin que Dieu lui indique, qu’il préfère se donner bonne conscience en se faisant illusion afin de poursuivre son propre chemin bien différent de celui sur lequel le bon Dieu l’invite.
Alors bien sûr, se mettre à la suite du Christ, demeurer les fils et les filles fidèles de l’Eglise notre Mère, cela est difficile car avec un brin de réalisme nous savons que nous avons encore du chemin à parcourir pour être configuré au Christ. Le prophète Isaïe lui-même a vécu cela, lui qui se déclare comme un homme aux lèvres impur ; St Paul aussi qui se dit être un avorton persécuteur de l’Eglise du Christ ; St Pierre également lorsqu’il s’exclame : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ». Tous nous sommes pécheurs et nous peinons sur la voie la perfection mais en même temps nous savons que le chemin qu’est le Christ Lui-même est le seul qui nous conduit là où le bon Dieu nous attend patiemment, nous savons que sur ce chemin de l’Evangile le Christ Lui-même nous accompagne, nous savons que sur ce chemin de sainteté l’Esprit Saint est notre guide, nous savons que sur cette voie du Salut l’Eglise nous apporte la grâce et la miséricorde par les sacrements. Voilà le témoignage que nous devons porter au monde, témoignage de la réalité de l’identité divine, témoignage de la réalité de la présence de Dieu aujourd’hui, témoignage de la grâce dispensée par l’Eglise. Ayons de la compassion pour tous ceux qui s’égarent loin de Dieu en s’illusionnant eux-mêmes et osons porter la voie de l’Evangile et de l’Eglise en nous attachant nous même à vivre de l’intégrité de la Foi, voilà notre mission, cette mission que Dieu Lui-même nous confie.
Amen

3 Février - 4ème Dimanche du Temps Ordinaire


« La Foi, l’Espérance et la Charité », voilà les trois piliers de la vie chrétienne que nous propose St Paul en conclusion de son hymne à la Charité.
La Foi tout d’abord. La Foi, nous le savons, elle est un don que Dieu nous a fait le St jour de notre baptême. La Foi nous établit dans une relation personnelle avec le Seigneur, elle nous permet d’être en relation avec Lui en nous disposant à recevoir toutes les grâces que le Seigneur nous destine. C’est ainsi que ce don de la Foi est comme en germe, il appelle à grandir et à se développer tout au long de l’existence humaine. La Foi que Dieu nous donne ne s’impose pas à nous, la Foi que Dieu nous donne elle doit être accueillie et surtout vécue. Il convient donc que nous puissions prendre conscience que la Foi ce n’est pas une idée, ce n’est pas un point de départ pour une simple considération de Dieu. La Foi n’appartient pas au monde des idées mais à la dimension existentielle de nos êtres. C'est-à-dire que la Foi elle doit changer nos vies, elle doit changer notre manière de faire, notre manière d’être aux autres, notre manière d’être à Dieu. Rappelons-nous cet avertissement de St Jacques qui nous enseigne en son épître : « Tu prétends avoir la foi, moi, je la mets en pratique. Montre-moi donc ta foi qui n'agit pas ; moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi. Tu crois qu'il y a un seul Dieu ? Tu as raison. Les démons, eux aussi, le croient, mais ils tremblent de peur. Pauvre homme, […] l'homme devient juste à cause de ses actes, et pas seulement par sa foi. En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n'agit pas est morte ». Ainsi la Foi ce n’est pas simplement croire en Dieu, la Foi c’est croire en Dieu qui se révèle à nous et c’est vivre en sa compagnie, en sa présence et cela chaque jour, chaque instant. Et nous pouvons nous interroger, est-ce que la Foi est véritablement le guide de nos vies ? Est-ce que la Foi est agissante chaque jour de nos existences ? Nous devons être des hommes et des femmes de Foi, vivant de la Foi c'est-à-dire vivant de Dieu, voilà notre mission.
A la Foi, s’ajoute l’Espérance. L’Espérance se vit sous le regard de la Foi car son objet c’est le salut éternel, la béatitude, la rédemption. L’Espérance procède de la Foi et reçoit de la Révélation la réalité de l’Eternité. Ainsi, par l’Espérance, par la belle Espérance nous savons dans la Foi que le Christ notre Sauveur nous a ouvert les portes de l’Eternité pour nous convier à la béatitude éternelle. En ce sens, l’espérance doit nous conduire à changer notre regard sur les réalités de ce monde qui passe pour nous conduire à nous focaliser sur les biens éternels, sur l’Eternité. Mais nous le savons, ô combien il est difficile de penser notre existence dans cette Eternité à laquelle s’attache notre Espérance et pourtant, nous le savons, notre vie ne trouve sa véritable substance que comme prélude à l’Eternité. Et nous pouvons-nous interroger, est-ce que l’Espérance nous donne de vivre en vue de l’Eternité ? Est-ce que l’Espérance nous donne de nous attacher bien plus aux biens éternels qu’aux biens matériels qui passent ? Le chrétien doit avoir, nous devons avoir les pieds sur terre et la tête au ciel car nous savons que nous sommes citoyens du Ciel, citoyens de la Jérusalem céleste.
Et enfin, comme le dit St Paul, il nous faut considérer la plus grande des vertus à savoir la charité. La charité, pour la qualifier il faut nous rappeler ce que nous enseigne St Jean à savoir que Dieu est Charité car dès lors la charité que nous pouvons exercer reçoit comme finalité Dieu Lui-même. C'est-à-dire que plus nous sommes charitables plus nous ressemblons à Dieu Lui-même. Mais remarquons que notre désir de ressembler à Dieu c'est-à-dire de Lui être uni en notre vie est le fruit premier de notre amour de Dieu qui lui-même procède de l’amour dont Dieu nous comble. Ainsi, l’amour dont Dieu nous comble, suscite en nous notre propre amour de Dieu qui nous pousse à chercher à l’imiter en nos vies et cela par l’exercice de la charité. La charité ne peut-être une option de nos existences car au contraire, la charité doit qualifier nos existences, la charité doit présider à chacune de nos actions. Et là aussi, nous pouvons nous interroger, est-ce que nous sommes charitables ou bien est ce que nous recherchons uniquement nos propres intérêts ? Nous avons tous des progrès à faire en ce domaine mais rappelons-nous qu’en cet ordre, la croissance de notre charité nous rapprochera toujours de Dieu qui est charité.
Alors en ce dimanche, n’hésitons pas, demandons au Seigneur de faire grandir en nous ces trois vertus théologales. La vertu de Foi afin que nous vivions véritablement en compagnie du Seigneur. La vertu d’Espérance afin que nous désirions le Ciel. La vertu de charité afin que nous agissions toujours comme de véritables disciples de Dieu qui est charité. Que chacune de nos vies s’établissent sur la Foi, l’Espérance et la Charité, voilà l’unique fondement des fidèles du Seigneur que nous désirons être.
Amen.


27 Janvier - 3ème Dimanche du Temps Ordinaire


Nous sommes le corps du Christ et, chacun pour notre part, nous sommes membre de ce corps : cette affirmation de St Paul en la seconde lecture nous rappelle à tous et à chacun que nous sommes membre d’une même communauté et que cette communauté elle est portée par le Christ Lui-même. Mais le terme de communauté semble un peu faible pour décrire la réalité et la particularité de cette communauté car cette communauté elle est même identifié au Christ Lui-même. Cette communauté c’est le corps du Christ. Et surtout ne nous laissons pas avoir en considérant que ce terme de « corps du Christ » ne serait qu’une métaphore, ne serait qu’une image utilisée pour décrire plus ou moins une réalité. Non, le corps du Christ désigne pleinement la réalité dans sa particularité.
En ce sens, rappelons-nous le passage de la conversion de St Paul. St Paul, avant de devenir St Paul, persécutait les chrétiens et il est renversé par le Christ Lui-même sur le chemin de Damas qui se présente à lui en disant : « Je suis Jésus que tu persécutes ». Ainsi, la persécution des chrétiens atteignait le Christ Lui-même car les chrétiens constituent mystérieusement le corps du Christ. Et aujourd’hui encore, lorsque les chrétiens sont persécutés de par le monde, c’est le corps du Christ qui est atteint, c’est le Christ Lui-même qui souffre en ses membres.
Et cette réalité elle nous rejoint nous tous dans notre propre identité car nous sommes nous-même membre du corps du Christ qu’est l’unique Eglise du Christ et, ce qui fait l’unité de ce corps c’est la Foi, la Foi unique et véritable qui nous a été donné par le baptême ; la Foi unique et véritable qui doit animer chaque instant de nos existences. Comme membre du corps du Christ nous sommes porteurs, en nous même, d’une réalité communautaire. C’est bien ce que St Paul nous dit : « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie » et cette réalité, elle nous concerne et cela, dans l’ordre du péché et de la grâce. C'est-à-dire que lorsque nous sombrons dans le péché, notre péché, même s’il est pleinement personnel, notre péché atteint le corps du Christ dont nous sommes un membre. A contrario, lorsque nous avançons sur le chemin de la sainteté et de la vertu, la grâce qui nous est donnée rejaillit sur l’ensemble du corps du Christ dont nous sommes un membre.
Ainsi, par la Foi de notre baptême, nous ne sommes pas des individus déconnectés des uns des autres mais nous sommes unis les uns aux autres. Cela doit changer notre manière de voir les choses tout d’abord pour nous même car cela confère à chacun de nos actes, à chacun de nos élans, cela leurs confère un écho dans le corps du Christ, cela rejaillit sur le Christ Lui-même. Cela doit également changer notre manière de voir les autres, les autres qui nous sont unis par la Foi dans l’unique corps du Christ. Car dès lors, mon voisin a une importance pour moi car mon voisin fait parti de ce même corps du Christ. Ce pourquoi, nous devons avoir une sainte attention les uns envers les autres. Et ici jaillit la grandeur et la beauté de la charité fraternelle, de cette charité qui certes s’adresse à notre prochain mais qui à travers notre prochain rejoint Dieu Lui-même. C’est bien en cette réalité que la phrase du Seigneur Jésus : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères c’est à moi que vous avez fait », c’est bien en cette réalité que cette parole du Seigneur prend tout son sens car elle n’est pas une image mais elle désigne la réalité. En secourant notre prochain c’est mystérieusement le Christ Lui-même que nous secourons
Alors bien chers amis, en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à vivre de cette réalité du Corps du Christ, que le Seigneur nous aide à vivre dans cette réalité à laquelle nous avons accédé par la grâce de notre baptême, que le Seigneur nous aide à prendre soin de ce corps du Christ qu’est l’Eglise et cela à travers le souci que nous devons avoir pour nous même dans l’ordre de la grâce et de la vertu, et cela aussi à travers le souci que nous devons avoir les uns des autres dans l’unité du Corps du Christ qu’est l’unique Eglise du Christ.
Amen.

20 Janvier - 2ème Dimanche du Temps Ordinaire


En ce dimanche, c’est un beau rappel que nous fait St Paul dans sa lettre aux Corinthiens un rappel quant à nos différences.
Nous sommes tous différents, voilà une réalité communément acceptée dans l’ordre humain. Nous avons tous nos qualités et nos défauts, nos forces et nos faiblesses et nous nous en rendons bien compte dans le quotidien de nos existences. Ainsi nous sommes tous différents et en ce sens nous sommes tous inégaux face à un ensemble de réalité. Bien sûr, cette inégalité de capacité n’atteint cependant pas l’égalité de dignité inhérente à chaque personne humaine. Ainsi, que l’on soit plus ou moins capable dans tel ou tel domaine, nous sommes cependant tous égaux dans l’ordre de notre dignité. Ceci étant dit, toute la société devrait se construire dans la considération des capacités de chacun, que celui qui est manuel, qui a des doigts d’or comme on dit parfois et bien qu’il œuvre dans le domaine qui lui correspond, que celui qui est plus réflexif, théorise pour un accroissement de la connaissance et de la maîtrise technique. Et remarquons que même dans nos familles, nous prenons en compte les aptitudes de chacun et si vous avez un clou à planter vous savez à qui demander ou au contraire, vous savez à qui il ne faut pas demander, si vous vous débattez avec l’administration et bien là encore nous savons à qui demander et à qui il est inutile de le faire. Dès lors, d’une manière habituelle, dans l’ordre humain nous considérons chacun et nous nous considérons nous-même en fonction de nos aptitudes.
Et bien ces distinctions, elles appartiennent également à l’ordre de la vie spirituelle. En effet, le bon Dieu nous considère tous et chacun en fonction de nos aptitudes particulières. C'est-à-dire que le bon Dieu nous rejoint dans ce que nous sommes afin de nous conduire jusqu’à la plénitude de notre personne. Et cette considération, elle doit chasser en nous tout désir de nous comparer ainsi que tout sentiment de jalousie ; et elle doit nous conduire à tout mettre en œuvre dans l’ordre humain et dans l’ordre de la grâce pour atteindre le maximum de nos capacités. Nous sommes différents de notre voisin mais, tout comme notre voisin, nous sommes appelés à aller au bout de nous-même.
Et à ce sujet rappelons-nous l’image tirée de l’enseignement de Ste Thérèse. Dans l’ordre de nos capacités, que nous ayons la capacité d’un dé à coudre ou d’une chope de bière, ce que le bon Dieu désire c’est que le dé à coudre tout comme la chope de bière soit remplie de la grâce divine. Et lorsque c’est le cas, lorsque le dé à coudre et la chope de bière sont remplis, il n’y en a pas un qui est plus plein que l’autre, ils sont tous les deux pleins. Qui que nous soyons, quelles que soient nos capacités, nous devons être empli de Dieu et de sa grâce.
Ainsi bien chers amis, ne nous comparons pas, ne considérons pas jalousement notre voisin mais attachons-nous tous et chacun à vivre pleinement de la grâce dont Dieu nous comble, découvrons comment Dieu désire user de nos aptitudes, de nos capacités. Car surtout ne nous disons pas que nous sommes trop faibles ou sans aptitudes et que dès lors le bon Dieu n’attend rien de nous. Non, nous avons tous une partition à jouer et Dieu attend quelque chose de chacun de nous. Que ce soit dans l’ordre de la Foi, de la prophétie, de la guérison, du discernement ou en tout autre chose, Dieu attend toujours quelque chose de nous. Gardons à l’esprit que Dieu veut avoir besoin de nous, Dieu veut compter sur nous alors ne restons pas affalé dans nos habitudes mais œuvrons résolument dans ce que nous pouvons.
Ainsi en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à discerner ce à quoi Il nous appelle, demandons au Seigneur de nous aider à discerner comment nous pouvons participer plus activement à la vie de la paroisse que ce soit dans l’ordre du faire ou dans l’ordre de la prière. Ne soyons pas des spectateurs de nos vies spirituelles mais devenons ces acteurs dévoués à l’œuvre de Dieu. Dieu attend quelque chose de chacun de nous, voilà la certitude, alors ne restons pas sourd à ses attentes.
Amen.

Et en ce dimanche nous avons la joie d’accueillir les futurs mariés de notre secteur, et pour vous qui préparez votre mariage, l’évangile est des plus appropriés. Vous êtes certainement dans les préparatifs de ce grand jour de votre union et tout comme à Cana, vous seriez désolé de voir que ce jour là il manque quoi que ce soit. Et c’est vrai, c’est important, mais ce texte d’Evangile doit surtout vous faire modifier tous vos plans de table car ils sont tous erronés. En effet, vous avez peut-être oublié deux invités, je veux parler bien entendu du Seigneur Jésus et de la Très Sainte Vierge Marie. Avez-vous pensé à chacun d’eux pour les festivités qui suivront la célébration à l’Eglise ? Bien chers futurs mariés, ne laissez pas le bon Dieu à l’Eglise vous feriez une grossière erreur, au contraire, invitez le Seigneur à vous accompagner pour la fête mais aussi pour votre vie toute entière car c’est bien là le sens du mariage chrétien, c’est bien en agissant ainsi que vous permettrez au Seigneur de faire des miracles en chacune de vos vies, des miracles qui dépasseront celui des noces de Cana. Engagez vous en faveur du Seigneur, accueillez le Seigneur en vos vies, vivez des sacrements et comme nous le disions découvrez ce que le Seigneur attend de vous. Voilà ce que le Seigneur vous dit en ce dimanche, voilà ce que le Seigneur nous dit.
Amen

13 Janvier - Baptême du Seigneur


C’est bien un bond dans le temps que nous effectuons en ce dimanche, quittant la crèche et la sainte famille, abandonnant les mages, ce sont trente années qui sont presque passées sous silence pour nous conduire jusqu’en cette belle fête du baptême du Seigneur. Trente années silencieuses durant lesquelles la seule information qui nous est donnée est celle que nous trouvons en l’évangile selon St Luc : « Jésus, […] grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes ».
Mais malgré tout, malgré ce manque d’information sur ces trente années il nous faut y prêter attention car elles portent en elle-même la maturation de l’humanité du Seigneur Jésus. Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Lui qui en sa personne réunit la plénitude de sa divinité et la plénitude de son humanité, Jésus se devait de patienter afin que son humanité puisse grandir dans cette croissance humaine que nous connaissons tous et cela pour que son humanité soit des plus capables d’être informée par sa divinité. Ces trente années constituent donc un temps de préparation en vue de sa mission que le Seigneur débute aujourd’hui. Oui, Jésus a pris le temps de la croissance avant d’entamer sa mission, Dieu a pris le temps…
Et bien entendu, cela nous rappelle combien il est nécessaire, pour chacun de nous, de grandir afin de pouvoir permettre au Seigneur de prendre toute sa place. Oh bien sûr, contrairement au Seigneur Jésus, cette croissance n’est pas d’abord celle de notre corps comme nous le manifestent tous ces jeunes saints tels que St Dominique SAVIO qui a rejoint le ciel à 15 ans ou encore Ste Maria GORETTI qui l’a rejoint à 12 ans. La croissance qu’il nous faut rechercher est celle de la sainteté, de la grâce et de la vertu, elle est bien celle de la présence de Dieu en chacune de nos vies ce qui permettra au Seigneur de nous guider dans la mission qu’Il nous confie. Jésus a dû prendre le temps afin de permettre à son humanité d’être capable d’accomplir la mission du Salut. Pour nous, il nous faut prendre le temps de nous établir résolument dans la présence du Seigneur afin de pouvoir accomplir ce que le Seigneur attend de nous.
Et les prémices de notre sanctification, les prémices de cette présence de Dieu en nos vies, ils ne sont pas le fruit de nos propres efforts, ils ne sont pas le fruit de nos mérites mais ils sont un don de Dieu, ce don que Dieu nous a fait le saint jour de notre baptême.
Et ce baptême que nous avons reçu a été consacré par le Christ Lui-même en ce jour où Il fut baptisé par St Jean-Baptiste dans le Jourdain. En effet, le Christ n’avait nullement besoin de recevoir le baptême, mais en le recevant, il a établi le baptême comme cette porte d’accès à la vie divine, à la vie de la grâce.
Et reprenons bien conscience en ce jour, que ce geste du baptême est d’une simplicité désarmante, le geste qui dispense le salut se résume dans de l’eau versée et quelques paroles. Pour nous établir dans la voie du salut, Dieu ne nous ne demande pas d’accomplir un exploit, Dieu n’attend pas de nous des lettres de recommandation, non, rien de tout ça, Dieu nous rétabli en son amitié, Dieu fait de chacun de nous son enfant de sa propre initiative attendant simplement de nous que nous acceptions le don qu’Il nous fait.
Et certains diraient, comme souvent d’ailleurs, c’est trop facile, un peu d’eau sur le front et hop on est enfant de Dieu. Mais qui a dit que le bon Dieu était compliqué. C’est Dieu Lui-même qui choisit ce moyen si commun de l’eau pour en faire le sacrement du salut. Dieu dans sa souveraine sagesse a voulu qu’il en soit ainsi et cela pour nous montrer, pour montrer au monde combien Dieu a ce désir de nous rejoindre tous et chacun. Dieu n’est pas compliqué ! Dieu est Amour, et les chemins de l’Amour divin se tissent bien souvent dans une simplicité étonnante car Dieu nous donne tout jusqu’à se donner Lui-même.
Alors tâchons toujours de rappeler autour de nous la beauté et la grandeur mais aussi la nécessité de ce sacrement de baptême afin que les parents ne tardent jamais à remettre leur enfant dans la grâce baptismale, afin que les adultes non baptisés puissent demander à vivre de la vie de la grâce qui est fruit du sacrement de baptême et surtout, afin de témoigner de la beauté et la grandeur mais aussi la nécessité de ce sacrement de baptême, surtout, attachons-nous chacun à vivre de ce don qui nous a établi enfants de Dieu. Nous sommes enfant de Dieu alors vivons comme tel, établi dans la Foi, la Paix, la Joie et la grâce.
Amen.

6 Janvier - Epiphanie


Nous voilà déjà en ce saint dimanche de l’épiphanie. Après avoir accompagné la Vierge Marie et St Joseph jusque dans la grotte de Bethléem, après avoir entendu résonner les cris de l’enfant Dieu, après avoir suivi les bergers jusqu’à la mangeoire accueillant l’enfant Jésus, ce sont maintenant trois personnages étranges qui s’approchent en douceur jusqu’auprès du couffin de pailles. Ces personnages l’évangile nous les décrit comme étant des mages c'est-à-dire comme étant ces prêtres de l’ancien temps que l’on nommerait aujourd’hui des astrologues. Et il nous faut nous attacher à ces trois personnages. Les yeux rivés vers le ciel, observant le mouvement perpétuel de la voie lactée, ils ont remarqués une étoile. Une étoile bien particulière car ils l’identifient comme étant l’étoile du roi des Juifs. Quelle était la nature de cette étoile si particulière, une commette ou un autre astre épisodique, nous n’en savons rien mais ce que nous savons c’est que c’est bien cette étoile si particulière qui conduisit ces mages jusqu’en la petite bourgade de Bethléem, c’est bien cette étoile qui les amena jusqu’auprès de St Joseph et de la Vierge Marie contemplant le Sauveur, le Roi des Juifs, Dieu fait homme. Il y’a bien quelque chose de mystérieux mais de bien réel.
Et il est un enseignement qu’il nous faut retirer de ce voyage extraordinaire des mages. Tout d’abord, les mages nous rappellent que Dieu s’adresse à tous et à chacun en fonction de ce qu’il est. Les bergers dans leur simplicité ont eu la visite d’un ange qui leur parla et leur annonça la fabuleuse naissance. Les mages, ces scientifiques d’antan, ont été rejoint par un langage qu’ils comprenaient, celui des astres qu’ils observaient. Ainsi, aujourd’hui encore, Dieu nous rejoint dans ce que nous sommes, et il n’y a donc pas une unique manière divine de se communiquer à l’homme mais il y’a autant de manières que d’hommes. Dieu nous rejoint dans ce que nous sommes parce qu’Il nous connait mieux que nous même et parce qu’Il sait comment nous rejoindre idéalement. Ainsi pour nous, nous n’avons peut-être pas eu la visite d’un ange, nous n’avons peut-être pas vu se lever une étoile étonnante mais cela ne signifie pas que Dieu nous oublie car Dieu nous parle dans un langage qui nous correspond. Dès lors ne cherchons pas à écouter Dieu de la même manière que notre voisin mais recherchons comment Dieu nous rejoint dans ce respect immense qu’Il a pour notre personne. Dieu nous parle, c’est une certitude, alors à nous de l’entendre en étant pleinement nous-mêmes.
En plus de cela, il nous faut demeurer admiratif quant à l’élan qui porta les mages car ils ont vu cette étoile particulière mais surtout ils se sont laissés interroger par elle au point de tout quitter et de partir pour cet étrange voyage qui les conduisit jusqu’à Bethléem. Quelle magnifique manifestation de volonté, de cette volonté qui les conduisit à aller au bout, à tout quitter pour suivre le mystère. Et les mages nous invitent à faire de même, les mages nous invitent à écouter, à recevoir la Parole que Dieu nous adresse et les mages nous invitent surtout à suivre cette parole, ils nous invitent à l’entendre et à l’écouter pour la mettre pratique dans nos vies. Les mages auraient très bien pu rester chez eux, observant de loin l’étoile mais s’ils avaient agi ainsi, ils n’auraient pas découvert le Sauveur du monde. Et bien pour nous il en est de même dans l’ordre de la Foi, si nous suivons Dieu sans nous mouvoir vers Lui, si nous entendons la Parole que Dieu nous adresse sans lui prêter plus d’attention, si nous percevons le chemin sur lequel Dieu nous attend sans nous lever pour le parcourir résolument, cela ne sert à rien. Il nous faut vouloir, chers amis, vouloir suivre Dieu en nos vies, non pas comme spectateur mais bien comme acteur afin que nous aussi nous puissions arriver au bout du chemin, afin que nous aussi nous puissions arriver jusqu’à la contemplation de Dieu Lui-même. Il nous faut vouloir et cela ne tient qu’à nous, vouloir quitter l’indolence pour la sanctification de nos vies, de nos êtres.
Alors en ce dimanche, levons nous aussi les yeux de nos âmes vers le Seigneur et découvrons l’étoile qu’Il est Lui-même, et après cela, mettons nous en route pour rejoindre Dieu qui nous guide en chaque moment, qui nous rejoint dans la réalité de ce que nous sommes et qui nous attire à Lui. Dieu se livre à nous, recevons-Le et courrons jusqu’auprès de Lui, cela nous appartient.
Amen.

1er Janvier


Ça y’est, l’année 2018 est maintenant derrière nous, une nouvelle année s’inaugure et comme lors de tout changement de cycle, vient l’heure du bilan et perspective. Bilan sur l’année écoulée, bilan des évènements heureux et malheureux, bilan de ses défaites et de ses victoires personnelles. Perspective pour cette nouvelle année qui malgré toutes les bonnes volontés restent inconnus dans les évènements qui la ponctueront. L’inconnu s’offre à nous, l’inconnu des jours à venir que nous affronterons avec ce que nous sommes et du mieux que nous pourrons certain du soutient et de la grâce du Seigneur.
Mais aujourd’hui, la liturgie nous invite à célébrer la Vierge Marie et elle nous invite à le faire en nous concentrant d’une manière plus particulière que la dimension de la maternité de Marie que nous honorons aujourd’hui sous le vocable de Sainte Marie Mère de Dieu. Pourquoi cela ? Pourquoi débuter cette année dans la contemplation du mystère de la maternité divine de la Très Sainte Vierge Marie ? Nul hasard en cela mais bien la volonté pour nous tous de nous confier à celle qui a cru dans les paroles de l’ange, à celle qui a donné naissance au Sauveur, à celle qui a coopéré au dessein divin. Car si nous nous prenions à réfléchir dans l’ordre de l’absurde, nous pourrions nous poser la question insensée de savoir ce qui se serait passé si Marie n’avait pas dit oui, si Marie n’avait pas accepté cette mission que Dieu lui confiait. Bien sûr la question ne se pose pas car Marie a dit oui de tout son être, de toute son âme et c’est ce oui qui la conduisit à devenir la mère de Jésus et donc la mère de Dieu. Et bien c’est le pari que nous pouvons faire pour cette nouvelle année, c’est la recherche qui doit porter notre vie et donc cette année qui s’initie aujourd’hui, ce pari c’est celui de coopérer nous tous au dessein divin, le pari de rechercher en chaque instant la volonté de Dieu pour l’embrasser pleinement. Dire oui au Seigneur tout au long de l’année, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé ou dans la maladie, dire oui au Seigneur pour affronter la vie avec Lui porté par sa présence, élevé par sa grâce jusqu’aux réalités célestes.
Et bien en ces premières heures de l’année, que cette eucharistie, soit un véritable cri adressé au Seigneur, un cri d’amour et de confiance, un jaillissement de notre volonté à le suivre en chaque instant, un désir ardent de lui dire oui en chaque moment tout comme la Vierge Marie Mère de Dieu et notre Mère à qui nous nous confions avec douceur. Ainsi le meilleur vœu que nous pouvons nous adresser les uns aux autres c’est celui de la sainteté, de la communion avec le Seigneur, de l’amitié ardente avec notre Dieu. Alors Bonne et sainte année 2019 à tous et cela dans l’Amour de Dieu.
Amen.

30 Décembre - Ste Famille


Alors que nous sommes encore portés par les belles festivités de Noël, en ce dimanche nous entrons en ce cocon familial qui accueillit jadis l’enfant Dieu. Et quelle belle, quelle sainte Famille, la très sainte Vierge Marie, le juste saint Joseph et le Seigneur Jésus. Ô combien la vie au sein de cette famille devait être singulière, totalement habitée par la charité, portée par la sainteté éminente de chacun de ses membres. Une belle, une sainte famille, une famille parfaite et idéale. Mais si nous célébrons en ce jour cette sainte Famille c’est certes pour l’honorer mais c’est aussi pour nous rappeler ce vers quoi nous devons tendre, c’est pour nous rappeler que nous sommes invités à vivre la sainteté en nos vies et aussi en nos familles.
Ainsi, St Joseph demeure la figure du père de famille. Travaillant le bois pour subvenir aux besoins des siens, St Joseph est également celui qui demeure à l’écoute de Dieu, embrassant la volonté divine comme St Joseph nous l’a montré en recevant l’annonce de l’identité de ce fils qu’il adoptât, en accueillant la Vierge Marie chez lui dans la Foi en la réalité de l’annonciation et l’incarnation de Dieu. St Joseph sut renoncer à ses propres vus pour protéger ceux qui lui étaient confiés.
La Vierge Marie demeure également figure éminente de toute maternité, portée par la Foi elle reçut l’annonce de la naissance de Dieu, elle donna naissance à cet enfant le chérissant en chaque instant, consciente du miracle qui s’accomplissait sous ses yeux, elle conservait les paroles de son divin enfant en son cœur.
Et dans la contemplation de la sainte Famille, Le Seigneur Jésus demeure la plus belle figure de l’enfance porté par une amitié intense avec Dieu le Père dans un respect immense envers ses parents.
La Sainte Famille, il semblerait qu’aujourd’hui cette sainte image soit dépassée alors que la famille d’aujourd’hui tend à perdre son identité, alors que les séparations sont légions, alors que la Foi a déserté bien des familles, alors que les enfants sont victimes de l’idéologie du genre qui est aujourd’hui relayée en publicité. Où va-t-on ? Que cherche la société actuelle ? Qu’allons-nous laisser à nos enfants ? Il y’aurait de quoi être inquiet.
Et bien c’est justement en ces moments où tout semble allé de travers qu’il  nous faut revenir à la réalité de notre identité, à la réalité de l’identité de la vie, à l’intensité de la Foi. Qu’importe les idéologies, l’histoire nous apprend qu’elles passent et finissent par être engloutie par leur propre absurdité. Qu’importe ce que l’on veut nous faire croire, nous faire admettre comme étant juste en bafouant même la simple réalité de la nature. Qu’importe tout cela car nous fondons notre avenir non sur les mouvements de la pensée humaine qui tend bien souvent à s’égarer dans une bouffonnerie masquée par des termes savants qui ne dupent que ceux qui les inventent. Nous fondons notre avenir sur la belle annonce de Noël qui nous a rappelé la naissance du Sauveur : « Aujourd’hui un sauveur vous est né dans la ville de David », nous fondons notre avenir sur le resplendissement de la sainte Famille qui permit au Salut d’advenir, nous fondons notre avenir sur la grâce que le Seigneur nous communique en ses sacrements. Le mouvement du monde pourrait tourner à la folie que tout ceci demeurera immuable, scellé dans l’éternité, porté par l’Eternel.
Alors oui, soyons saints, soyons saints dans l’accueil toujours plus réelle, intense du Seigneur Jésus qui nous recherche par Amour. Soyons saints dans le monde pour témoigner devant tous de la réalité de l’existence, de la réalité de leur essence, de leur nature, de leur personne. Soyons saints aussi en famille et c’est peut-être là que c’est le plus difficile car la famille nous la recevons et nous avons des liens bien particuliers avec chacun de ses membres. Nous le savons, il est plus facile d’être meilleurs avec ceux que nous croisons qu’avec ceux avec qui nous vivons et c’est bien pour cela qu’il nous faut demeurer uni au Seigneur et à sa grâce surtout dans le cadre familial. La charité doit être réelle donnant le coup de main nécessaire, encourageant dans les moments plus difficiles, pardonnant sans délai. Au sein de la famille il nous faut faire triompher l’amour, l’amour vrai et sincère, il nous faut établir la Foi, vivre dans la présence du Seigneur.
Et la Tradition donne un nom qui qualifie la réalité de la Famille catholique ce nom est celui : d’église domestique. La famille est une église domestique au sens où elle demeure le lieu de la Foi vive et ardente, lieu de la présence du Seigneur, lieu de la grâce fruit du sacrement de mariage, lieu de la vertu de chacun de ses membres. La prière en famille ne doit pas être une option facultative mais un pilier de l’union de ses membres, le bénédicité au début du repas permet aussi de rappeler à tous la présence et la bonté de Dieu. Rien de bien compliqué dans cela mais ô combien cela demeure essentiel.
Et s’il y’a des problèmes en famille et bien demandons nous comment nous pouvons faire pour que ces problèmes soit résolus ou au moins comment la paix peut-elle s’établir. Rappelons-nous toujours que la famille ne sera sainte que porté par la sainteté de chacun de ses membres alors n’attendons pas que l’autre grandisse en vertu ou en sainteté ou en charité ou en miséricorde mais tâchons nous de grandir en vertu et en sainteté et en charité et en miséricorde. Le bon Dieu nous appelle nous d’abord à le suivre.
Alors en ce dimanche, confions nous de grand cœur à chacun des membres de la sainte Famille, confions nous à St Joseph afin qu’il nous obtienne la grâce de demeurer fidèle à la volonté du Seigneur, confions-nous à la Vierge Marie afin qu’elle nous obtienne la grâce d’accueillir toujours plus intensément la présence du Seigneur en nos vies et confions-nous à l’enfant Jésus en Lui demandant la grâce de s’établir en nos âmes, en nos cœurs en nos vies, et à tous trois demandons la croissance de notre Amour de Dieu qui seul nous conduira sur le chemin de la sainteté véritable, qui seul fera de nos familles des saintes familles.
Amen.

25 Décembre - Messe du jour de Noël


Ça y’est, le soleil s’est levé sur la crèche de Bethléem chassant cette nuit trépidante qui a vu naître un Sauveur, qui a vu naître le Christ, qui a vu naître Dieu. Tout est paisible maintenant. L’enfant dort contre sa mère assoupie aux côtés de St Joseph. Les bergers eux-mêmes sont restés juste à la porte, ne voulant pas quitter cette réalité merveilleuse de cette nuit si particulière.
Et pourtant, la vie semble reprendre son court. Les bergers vont devoir retrouver leurs troupeaux, La Ste Vierge Marie et St Joseph pensent très certainement aussi à rentrer chez eux à Nazareth. Tout semble reprendre son rythme habituel et pourtant. Et pourtant, par cet enfant-Dieu sommeillant tout a déjà changé car Dieu est là, Dieu est là dans la réalité physique de ce nourrisson, Dieu a déjà commencé l’œuvre de notre Salut. Alors oui tout reprend son court et pourtant rien n’est comme avant.
Et pour nous aussi, si Noël va s’éteindre avec la fin de ce jour, chaque année nous sommes invités à reprendre conscience du don qui nous est fait. Ce don de Dieu qu’est Dieu Lui-même, car oui depuis l’annonciation et la sainte nuit de Noël Dieu se livre entre nos mains. Tout comme il s’est livré entre les mains de la Vierge Marie, Dieu s’en remet à chacun de nous en espérant toute notre attention, en espérant surtout cet amour comblant qui permet la croissance de l’enfant jusqu’à sa plénitude.
Et pour ceux qui parmi nous ont été parents, rappelez-vous ces nuits trop courtes que vous passiez rythmées toutes les deux heures par les pleurs du petit réclamant sa pitance. Rappelez-vous ces instants d’angoisse où vous étiez au bord du lit de votre enfant souffrant d’un mal quelconque. Rappelez-vous le déchirement du premier jour d’école parfois bien plus éprouvant pour les parents que pour les enfants. Rappelez-vous ces nuits de veille guettant le retour de votre enfant parti à une fête. Rappelez-vous ce jour où il s’en alla de la maison pour prendre son envol dans la vie…
Que l’on soit parent ou qu’on ne le soit pas, nous savons tous combien un enfant bouleverse l’existence au plus profond. Et bien nous sommes tous appelés en ce jour de Noël à nous laisser bouleverser par cet enfant qui nous est né, par le Christ Sauveur babillant dans ses langes. Et il nous faut apprendre à nous laisser réveiller par le Seigneur Lui-même, réveiller de notre quotidien trop calme ; réveiller pour nous laisser guider par Lui sur des chemins que nous n’aurions pas pensé explorer ; Réveiller dans nos habitudes pour être transformé par l’irruption de la grâce. Il nous faut également apprendre à nous angoisser oh non pas parce que le Seigneur serait atteint d’un mal quelconque mais angoissé par nos propres maladies, par ces maladies de l’âme qui nuisent à notre amour de Dieu et que seule la miséricorde peut soulager et guérir. Il nous faut également vivre un certain déchirement, abandonnant ce qui doit l’être pour être plus disponible pour le Seigneur. Il nous faut également  veiller comme nous l’a dit le Seigneur Lui-même : « Veillez et priez », appel résonnant en nous afin que nous puissions prendre soin du Seigneur en chaque instant. Et enfin, il nous faut également prendre notre envol, oh non pas pour abandonner le Seigneur mais bien au contraire, prendre notre envol emporté par l’Esprit pour gagner les sommets de la sainteté et de la grâce.
Ainsi oui, en ce beau et saint jour de Noël, c’est bien Dieu qui s’est fait homme en ce petit enfant mais pour s’en remettre à nous, à chacun d’entre nous. Alors surtout, que ce Noël nous permette un pas de plus dans l’ordre de notre attachement au Seigneur, que nous puissions, après la fête, reprendre le court de nos vies en accueillant chez nous, en nos vies et en nos âmes, en accueillant le Seigneur Jésus, en Lui donnant une place véritable, en Lui donnant tout l’amour et l’attention dont on est capable. Dieu s’en remet à nous et nous serons à la hauteur de ses attentes si nous vivons vraiment en sa sainte compagnie, en son amour et en sa grâce. Beau et Saint Noël à tous et Gloire soit rendu à Dieu qui nous fait confiance.
Amen.

24 Décembre - Noël - Messes de 20h & Minuit


Quelle douce nuit que cette nuit là, quelle sainte nuit. Et malgré la douceur de notre temps de Provence nous sommes tous convoqués tels les bergers à rejoindre en nos âmes la petite ville de Bethléem et loin des palais, nous nous retrouvons devant cette pauvre étable perdu dans la campagne de Judée. Extérieurement, rien ne semble transparaître de cette pauvre masure mais en poussant délicatement la porte vermoulu, quel spectacle merveilleux. Spectacle qui touche notre humanité au cœur en nous invitant à la tendresse et à la douceur contemplant celui qui vient de naître il n’y a que quelques instants, spectacle du fabuleux mystère de la vie qui jaillit de notre humanité. Mais ce spectacle n’est qu’un tableau émouvant car par delà ce qui nous est donné de contempler, un plus grand mystère tend à se révéler. Ce père, cette mère, cet enfant, là sous nos yeux, diffèrent de toutes les familles du monde car cet enfant, ce nourrisson, ce bambin c’est Dieu.
Oh, nous n’aurions jamais assez de toutes les nuits de notre vie pour embrasser ce mystère étonnant de l’abaissement de Dieu qui vient jusqu’à nous au point de se faire petit enfant. Cette réalité nous échappe tant elle nous semble impossible. Cet abaissement de Dieu prend le contre pied de nos propres rêves de grandeur. Et dans cette réalité de la crèche, Dieu nous livre pourtant un condensé de l’Evangile, un résumé de tout ce qu’Il va dire et faire au long de sa vie.
En effet, en cette sainte nuit, Dieu vient jusqu’à nous dans la faiblesse et l’innocence d’un nourrisson, aucune place pour des gardes ou des légions angéliques surarmés, sa seule compagnie hormis ses parents se résument à cet âne et ce bœuf ruminant à ses côtés.  Dieu se fait accessible et rien ne nous empêche de l’atteindre si nous le voulons vraiment. Et cette crèche elle-même n’est pas un endroit où il faudrait montrer patte blanche pour y pénétrer, le seul obstacle est cette porte qui ne peut-être fermé à clef. Et pourtant, oh combien nombreux sont ceux qui vont placer le Seigneur bien loin d’eux, enfermés dans un ciel qu’ils ne peuvent atteindre. Et bien non, Dieu est proche, Dieu est toujours disposé à nous recevoir et cela dans une simplicité désarmante.
En cette sainte nuit, Dieu vient jusqu’à nous pour réaliser la mission qu’Il s’est donné. Cette mission, les bergers la connaissent eux qui en reçoivent la révélation de l’ange qui leur dit qu’un Sauveur est né, que ce Sauveur est Christ et Seigneur. Ainsi, Dieu se fait petit enfant pour accomplir l’œuvre de notre Salut, de notre Rédemption, de notre rachat. Et c’est peut-être cette réalité qui échappe le plus à nos esprits modernes. En effet, pourquoi et de quoi aurions-nous besoin d’être sauvé ? Et cette nécessité de notre salut ne peut se découvrir que dans la considération du mal qui habite le monde et qui habite chacune de nos vies. Le mal, le péché constitue cette réalité qui nous éloigne de Dieu et de nous même, cette réalité qui peut nous emporter dans les ténèbres de l’enfer. Mais aujourd’hui, le mal semble parfois devenir la norme, le péché semble dépassé, considéré comme étant « has been » et l’enfer est réduit à n’être qu’un conte pour rendre les enfants sages. Positionnement idéalogique qui va à l’encontre même de notre propre conscience qui nous donne de discerner le mal en nos vies, ce mal qui nous rend nécessairement malheureux contrairement au bien qui nous rend bienheureux. Et bien cette nuit de Noël nous rappelle que le mal est une réalité qu’il nous faut combattre en nos vies, le péché est cette capacité que nous avons de nous éloigner de Dieu en choisissant le mal qui Lui est contraire, l’enfer est une réalité éternelle qu’il nous faut fuir. Tout cela est vraie car en cette nuit Dieu vient jusqu’à nous pour nous appeler à venir jusqu’à lui dans l’Eternité bienheureuse. Cet anéantissement de Dieu qui se fait homme a bien comme unique objet de nous sauver du mal et du péché et de nous permettre de chercher et de trouver le Royaume Eternel.
En cette sainte nuit, c’est également toute la bonté et la miséricorde de Dieu qui se déploie déjà. Dieu ne se met pas en colère de devoir naître dans une étable, la colère Lui étant bien étrangère. Dieu ne va pas convoquer les plus sages du peuple mais il va chercher ceux qui vivent bien loin de la communauté humaine, Dieu va convoquer ces simples bergers rustres et sans éducation, sans statut social. Dieu ne se présente pas à l’humanité dans ses atours de gloire et de puissance qu’Il mérite pourtant plus que tous ceux qui se les attribue. Et si nous n’étions pas encore saisi par la bonté et la miséricorde de Dieu, il nous suffirait de poser notre regard sur ce poupon dorloté par sa mère pour qu’immédiatement notre cœur se laisse gagner par la tendresse et disons le, par l’amour.
En cette sainte nuit, Dieu se dit à nous et dès ce soir, le Seigneur nous invite à le recevoir dans la réalité de son identité qui transparaît si bien en ce nourrisson qu’Il est. Et en cette nuit, nous avons retrouvé le Seigneur babillant dans ses langes, nous nous sommes laissés envahir par cet amour infini de Dieu qui jaillit de ce simple petit bout de chou alors recevons nous aussi cet appel que le Seigneur nous transmet, cet appel à l’accueillir, à le choisir, à l’aimer, à vivre à ses côtés. Dieu se livre à nous, à chacun de nous alors surtout ne le rangeons avec ces décorations de fêtes qui ornent nos maisons mais accueillons vraiment en nos vies, en nos cœurs, en nos âmes. Dieu vient pour nous, pour toi, ne l’ignorons pas mais demeurons fidèles à sa présence par la prière, par la messe, par le sacrement de la confession autant d’élément d’une vie qui manifestent cet unique désir d’être auprès du Sauveur qui nous aime d’un amour infini, qui nous aime à un tel point qu’il se livre à nous dans un simple poupon.
Amen.

24 Décembre -Noël - Messe des familles


Nous voilà entré dans cette sainte et belle nuit de Noël, cette nuit qui nous emmène bien loin jusqu’à cette petite bourgade de Bethléem. Tout comme les bergers nous savons qu’un évènement exceptionnel s’est passé, un enfant nous a été donné, un Sauveur nous est né. Un enfant, un Sauveur ? Comment un enfant peut-il être Sauveur ? Voilà la belle question de cette nuit. Et en accompagnant les bergers nous serions allé dans cette campagne de Bethléem, nous nous serions approché de cette simple étable et nous aurions été saisi par la pauvreté de ce lieu, mais qu’importe, nous aurions poussé la petite porte de bois vermoulu et nous aurions vu cette simple réalité, nous aurions vu la Vierge Marie berçant tendrement ce nourrisson sous le regard bienveillant de St Joseph. Et cette réalité là, elle n’a rien d’exceptionnel, pour la plupart d’entre nous voilà comment nous avons été accueilli par nos parents. Rien d’exceptionnel.
Et pourtant, et pourtant, ce petit bébé, ce nourrisson est Dieu. Comment, ce bébé est Dieu ? Mais vous êtes fou me diraient certainement quelques uns. Dieu ne peut être cet enfant, Dieu c’est plutôt ce vieux barbu grincheux qui nous observe de loin, qui passe son éternité à nous juger et peut-être même parfois à nous torturer. Et bien non, Dieu est cet enfant, ce nourrisson. Ce bébé c’est bien Dieu. Bien chers enfants, bien chers parents, chers amis, cette sainte nuit nous donne de découvrir comme en esquisse le véritable visage du Seigneur qui est bien celui d’un poupon souriant qui lorsqu’on le regarde emporte nos âmes dans la joie et la douceur. Pas de jugement, pas de colère mais au contraire la frêle existence d’un petit être qui nous sourit à tous et à chacun. Et personne ne peut-être insensible à ce doux spectacle au contraire, nous avons tous envi de le prendre délicatement entre nos bras pour réchauffer, rassurer, aimer ce petit être.
Mais alors que nous l’aurions entre les bras, nous pourrions nous demander comment Dieu a pu se faire si petit, si frêle, si dépendant. Comment Dieu, créateur de toute chose, créateur du monde et de l’univers, comment Dieu s’est-il réduit volontairement à n’être que ce simple bébé ? Comment, cela appartient à la puissance de Dieu qui se déploie dans la faiblesse de cet enfant, mais le comment n’est pas ce qui est important, ce qui est important c’est le pourquoi. Pourquoi est-ce que Dieu s’est fait petit enfant ? Pourquoi est-ce que Dieu est allé jusque là ? Et bien tout simplement par amour pour nous. Dieu savait bien que du haut du Ciel Il ne pouvait que difficilement nous parler, du haut du Ciel Dieu savait qu’Il ne pouvait que difficilement nous dire qui Il est, du haut du Ciel Dieu savait qu’Il ne pouvait que difficilement nous montrer la voie du bonheur et du bonheur éternel. Et Dieu savait que pour faire tout cela, Dieu savait qu’il fallait qu’Il se mette à notre mesure, à notre hauteur. Et tout comme les parents se baissent jusqu’à leur enfant et utilisent un langage adapté pour leur parler, Dieu a fait de même pour nous. Dieu s’est abaissé jusqu’à se faire l’un de nous en ce petit enfant Jésus. Et ensuite, Dieu fait homme nous a ensuite parler pour nous dire qui Il est, Dieu fait homme s’est ensuite livré jusqu’à la croix pour nous sauver et nous ouvrir les portes de l’Eternité.
En cette sainte nuit, en ce petit enfant Jésus, Dieu débute cette fabuleuse histoire de notre salut. Dieu fait ça pour nous. Dieu fait ça pour nous ouvrir les portes de l’Eternité, pour nous révéler sa miséricorde, pour nous révéler que nous sommes tous fait pour l’Eternité et que le chemin qui y conduit c’est bien celui de la suite du Christ, c’est bien celui de la vie porté par la grâce des sacrements et particulièrement de la messe et de la confession.
Quelle belle, quelle sainte nuit que cette nuit où la bonté de Dieu se révèle à nous. Et alors que nous avons toujours l’enfant Jésus entre les bras, nous aurions peut-être de la peine à le reposer dans ce berceau de fortune car nous aurions senti l’amour infini qui transpire en cet enfant, nous aurions ce désir de demeurer tout auprès de cette source d’Amour.
Et bien chers amis, chers enfants, gardons l’Enfant Jésus en notre cœur c'est-à-dire ne laissons pas le Seigneur seul dans cette simple crèche mais emportons le avec nous pour le reste de notre vie. C’est ce que Dieu désire pour chacun de nous, que nous l’accueillions en nos vies, en nos cœurs, en nos âmes et que nous vivions avec Lui, que nous Le recevions chaque dimanche en la sainte communion, que nous revenions bien souvent à Lui pour vivre de sa miséricorde dans le sacrement de la confession, que nous lui parlions bien souvent dans la prière. En cette sainte nuit, laissons nous attendrir par le regard de l’enfant Dieu et ne l’abandonnons pas mais serrons le toujours contre notre cœur afin de Le ravir et d’en être comblé nous même. Dieu s’est fait petit enfant pour venir jusqu’à nous, ne le rejetons pas mais accueillons Le généreusement en notre vie.
Amen.

23 Décembre - 4ème Dimanche de l'Avent


A quelques heures de la sainte nuit de Noël, à quelques heures de la naissance du Seigneur Jésus, l’évangile de ce dimanche nous ramène à cet épisode de la visitation, cet épisode de la visite de la Très Sainte Vierge Marie portant en son sein le Seigneur Jésus à Elisabeth portant en son sein St Jean Baptiste, cet épisode est aussi celui de la rencontre étonnante entre le Seigneur Jésus porté par la Sainte Vierge et St Jean-Baptiste porté par Elisabeth, rencontre de ces deux fœtus qui dans les premiers moments de leurs existences vont s’émouvoir de se trouver déjà si proche.
Ô combien cette rencontre a dû être étonnante, surprenante, lumineuse comme un moment hors du temps qui pressent déjà toute l’histoire sainte à venir. Et de cette rencontre là a jailli cette proclamation d’Elisabeth, elle qui, portée par la grâce et la présence du Seigneur Esprit Saint reconnaît la présence du Seigneur, la présence du Sauveur dans le sein de la Vierge Marie.
La Vierge Marie est enceinte, nous nous le savons mais cela ne se voit pas encore et pourtant Elisabeth sait. Et au cœur du mystère de la vie, Elisabeth discerne le mystère du Salut, elle pose déjà son regard sur son Sauveur qui demeure caché à ses yeux car porté silencieusement par la Vierge Marie. Ainsi, par delà la simple réalité, Elisabeth reconnaît et annonce la présence du Seigneur, et, par delà sa propre connaissance de sa cousine, elle reconnaît également l’éminente dignité de la Vierge Marie, la Vierge Marie qui reçoit ce titre de Mère du Sauveur, de Mère de Dieu.
Et en ces dernières heures avant Noël, nous pouvons prendre comme exemple Ste Elisabeth. Nous aussi, nous sommes invité à reconnaître en la Vierge Marie celle qui a été choisi pour permettre à Dieu de faire irruption dans notre humanité, nous pouvons reconnaître en la Vierge Marie celle qui va donner un corps humain à notre Dieu, nous pouvons honorer celle qui porte en son sein le Seigneur de gloire. Oh oui, quelle grandeur de la Vierge Marie qui devient la porte immaculée par laquelle Dieu va entrer en notre humanité. Quelle folie que de constater qu’une simple créature porte en son sein le créateur de toute chose…
Et en ce dimanche, je nous invite nous à tous à penser que la Sainte Vierge Marie se présente à nous comme étant enceinte, la Sainte Vierge Marie se présente à nous comme étant presque au terme de sa grossesse, elle qui porte encore l’enfant Jésus qui va pousser ses premiers cris dans quelques heures. Et en rejoignant la Vierge Marie quelques heures avant la naissance de son Fils notre Seigneur, tout comme Ste Elisabeth nous ne pouvons que rendre grâce au Seigneur pour l’anéantissement auquel Il consent pour nous rejoindre ; rendre grâce au Seigneur pour l’anéantissement auquel Il consent pour venir jusqu’à nous ; pour nous adresser directement la Parole ; pour nous révéler sa véritable identité, la véritable identité de Dieu ; pour nous montrer par sa propre vie comment nous devons agir ; pour nous inviter à nous laisser porter par sa grâce ; pour nous conduire par son sacrifice ultime jusque dans l’éternité bienheureuse.
Car oui, toute l’histoire de notre rédemption est déjà présente comme en germe dans le sein même de la Vierge qui va enfanter. Reprenons conscience que c’est bien toute la réalité du monde qui va être changée et que les balbutiements de ce changements se font simplement dans l’intimité silencieuse de la croissance embryonnaire, les balbutiements du changement de notre réalité sont portés dans un simple enfant qui se construit dans le sein de sa mère. Quelle folie, quelle grandeur, quelle bonté de Dieu qui nous rejoint et nous sauve non pas dans les éclairs et le tonnerre mais en passant par ce chemin commun à tout être humain, ce chemin de la grossesse et de la lente croissance humaine manifestant combien Dieu se met à notre niveau, à notre simple mesure pour nous rejoindre.
Alors en ce dimanche, en ce dernier dimanche de l’Avent, ayons de nombreuses attentions envers la Vierge Marie enceinte l’accompagnant de tout notre cœur jusqu’à cette glorieuse naissance du Sauveur. Et dans un même temps, confions-nous à elle afin qu’elle intercède pour nous, afin que tous nous puissions vivre ce Noël dans la présence du Seigneur qui vient jusqu’à nous ; afin que nous soyons tous emportés par la joie de cette sainte naissance ; afin que nos vies soient bouleversées par la grâce de Noël qui est celle de la présence divine.
Dieu est là caché dans le sein de sa mère. Dieu va naître, voilà la réalité de ces heures qui, s’écoulant, nous rapprochent du terme, nous rapprochent de la joie, nous rapprochent de notre Dieu et de notre Salut. Dieu va venir, apprêtons nos âmes pour pouvoir l’accueillir pleinement.
Amen.

16 décembre - 3ème Dimanche de l'Avent


« Que devons nous faire ? », cette question qui parcourt l’évangile de ce dimanche nous pourrions très certainement nous l’approprier nous tous. Nous tournant vers le Seigneur Jésus nous pourrions Lui demander en nos âmes : « Seigneur, que devons-nous faire ? » et le Seigneur nous répondrait avec une simplicité désarmante que nous savons déjà ce que nous devons faire. Et oui, nous savons ce que nous devons faire contrairement aux disciples de Jean le Baptiste dans l’Evangile. En effet, Jean le Baptiste a apporté des éléments de réponse pour la conduite de la vie en attendant l’enseignement du Christ qui va répondre pleinement à ce questionnement. Comment est-ce que le Christ y répond ? Et bien tout simplement en nous donnant les clefs de la vérité divine et de la charité, ces clefs de discernement qui sont portées par le commandement que le Christ nous laisse : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force et ton prochain comme toi-même ». Voilà ce que nous devons faire, voilà ce qui doit porter notre agir, voilà ce qui doit être la clef de discernement pour la conduite de chacune de nos vies. Ainsi oui, grâce au Christ, nous savons ce que nous devons faire, nous devons imiter le Seigneur, nous devons agir sous son regard bienveillant et rappelons-nous toujours que lorsqu’une situation nous semble obscur et bien demandons-nous simplement : comment est-ce que le Christ agirait à notre place ? et dès lors un chemin se dessinera.
Mais attention, ce n’est pas parce que nous savons ce que nous devons faire qu’il est dans un même temps facile de faire ce que nous devons faire. En effet, nous le savons, nous devons agir saintement en nos vies éclairés continuellement par la charité et la vertu et pourtant nous reconnaissons humblement notre insuffisance et à l’image de St Paul nous pouvons nous écrier : « Je ne fais pas le bien que je voudrais et je fais le mal que je ne voudrais pas ». Drame de notre humanité blessé par le péché qui se bat contre ses penchants mauvais y succombant trop souvent. Et c’est là, dans cette simple constatation de notre insuffisance que se déploie la miséricorde divine qui nous relève dans le sacrement de la confession et cela pour nous permettre de repartir à la conquête de notre propre sainteté. Et rappelons nous toujours cette petite phrase de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face : « Un saint, ce n’est pas celui qui ne tombe jamais mais celui qui se relève toujours », alors quels que soient les aléas de nos existences laissons-nous souvent relever par la miséricorde divine fruit du sacrement de la confession et ce afin de pouvoir continuer ce combat spirituel en faveur de la sainteté de nos vies.
Mais en ce dimanche, par delà la considération de notre agir, je voudrais m’arrêter avec vous sur une autre dimension de chacune de nos existences, je veux parler de la joie. Le prophète Sophonie nous livre cette forte invitation : « Pousse des cris de joie […] Éclate en ovations […] Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie » ; le psalmiste reprend : « Jubilez, criez de joie » ; et St Paul lui-même nous le dit : « soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie ». Et oui bien chers amis, nous devons être dans la joie, oh non pas une joie forcée déconnecté des réalités du temps présent, non, mais bien cette joie véritable qui prend sa source dans la reconnaissance de la présence du Seigneur. Et là encore le prophète Sophonie nous l’enseigne : « le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur » ; tout comme le psalmiste : « criez de joie […] car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël » ; tout comme St Paul : « Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien ». Oui, le Seigneur est là et c’est Lui et Lui seul qui est la source de la joie véritable, cette joie que les évènements du monde ne peut atteindre ni éteindre, cette joie toute divine qui tient sa source dans la présence de Dieu. St François de Sales avait cette formule que nous connaissons : « un saint triste est un triste saint » car la sainteté s’inscrit nécessairement dans la joie, la joie de sa savoir aimé, la joie de sa savoir sauvé, la joie de se savoir accompagné par le Seigneur.
Alors bien chers amis, soyons dans la joie et si la tristesse ou la lassitude nous assaillent et bien reposons-nous auprès du Seigneur dans la prière car le Christ est source de notre joie et la prière en est le canal qui diffuse cette joie divine en chacune de nos âmes. Soyons dans la joie car le Seigneur va venir, soyons dans la joie car le Seigneur est venu, soyons dans la joie car le Seigneur est là.
Amen.