Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

dimanche 28 janvier 2018

28 Janvier - 4ème Dimanche du Temps Ordinaire

En ce dimanche, la sainte Eglise notre mère nous entraîne dans la belle et grande considération de la progression de la Révélation. En effet, comme nous l’a rappelé le livre du Deutéronome, l’ensemble de l’histoire du peuple d’Israël a été porté et guidé par de nombreux prophètes qui, tel des relais, tel des messagers, ont été choisi par Dieu pour délivrer à l’ensemble du peuple les orientations droites, parfois même les reproches ou au contraire les encouragements que Dieu lui destinait. Les prophètes ont ainsi été des éléments indispensables à la croissance de ce peuple qui, par la parole des prophètes, a reçu l’annonce de la venue d’un messie, d’un messie qui serait de la maison et de la descendance de David, d’un messie qui viendrait de Bethléem en Judée, d’un messie qui viendrait apporter la libération de son peuple. Sans les prophètes, le peuple d’Israël n’aurait pu accéder à la Parole que Dieu leur destinait, sans les prophètes Israël aurait erré aux grés des vents de la pensée humaine attiré par l’idolâtrie et l’ésotérisme. Les prophètes sont donc ces premiers éléments que Dieu met en place pour faire grandir ce peuple. Mais surtout, les prophètes ont comme mission de préparer la venue du Seigneur, la venue de Dieu Lui-même, la naissance du Christ.
Et il est certain que la venue de Dieu en notre chair, la naissance du Christ, ses actions et ses enseignements demeurent une source inépuisable de la connaissance de Dieu Lui-même. Oui, Dieu nous a parlé par les prophètes mais Dieu a voulu également se faire l’un d’entre nous pour nous parler directement et ce par la personne de Jésus Christ. Et nombreux sont ceux qui, au temps du Seigneur, ne se sont pas trompé sur sa véritable identité, les démons eux-mêmes l’ont reconnu. Et un des éléments permettant cette reconnaissance et qui nous est donné par l’évangile c’est que le Seigneur Jésus parle avec autorité. Il parle avec cette autorité pleine de douceur qui est bien éloigné de l’ombre même de tout autoritarisme car sa Parole n’a pas besoin d’être portée par la menace, le poids de la Parole du Christ c’est tout simplement le poids évident de La Vérité. Le Christ nous donne accès à La Vérité, à cette Vérité unique qu’est Dieu Lui-même, Dieu qui possède en son être tous les secrets de l’univers, qui possède en son être le secret de la plénitude l’humanité et Dieu qui nous y donne accès par pure bonté, porté par l’Amour qu’il est en Lui-même.
Mais cette Parole du Seigneur Jésus elle n’est pas figée, elle n’est pas une lettre morte qui nous parviendrait aujourd’hui tel ces vieux manuscrits antiques. La Parole que le Seigneur a donné est emprunte de sa propre Eternité ainsi la Parole de Dieu elle transcende le temps et l’histoire conservant dès lors toute son actualité, toute la vérité, toute la grâce. Bien chers amis, il nous faut renouveler le regard que nous posons sur la Parole de Dieu afin qu’elle retrouve sa place pleine et entière en chacune de nos vies, que cette Parole soit bien, pour nous tous, la Parole vivante que Dieu nous adresse, cette Parole qui doit nous saisir l’âme et le cœur, cette Parole qui nous invite toujours davantage à plus de radicalité dans notre suite du Christ par l’écoute même du Christ.
Ainsi, même si cela peut parfois nous sembler obscur, il ne nous faut pas hésiter à nous affronter à cette Parole de Dieu qui dépasse notre entendement et qui agira en nous selon la volonté divine. La Parole de Dieu peut nous sembler un peu obscurs parfois comme la seconde lecture que nous avons entendue. Seconde lecture dans laquelle nous recevons cette Parole de l’apôtre St Paul : « Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur ». En entendant cette Parole, pour tous les mariés et ceux qui se préparent au mariage vous pourriez dès lors penser que vous vous êtes trompés car mariés, vous n’auriez pas le souci du Seigneur. Mais remarquons ensemble que ce n’est pas ce que St Paul nous dit, il nous dit simplement que le célibat choisi pour le Seigneur doit conduire la personne a demeurer totalement dans la compagnie du Seigneur ce qui est plus difficile pour celui ou celle qui est marié. St Paul fait l’apologie du célibat choisi, du célibat consacré ou non mais cette apologie, même si elle demeure tout à fait vrai, cette apologie ne doit pas gommer une autre réalité à savoir que le couple lui-même, que la famille toute entière est appelée à être consacré au Seigneur.
Un des plus beaux exemples qui peut nous venir à l’esprit se trouve dans la famille Martin, la famille de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Cette famille dont les parents, Louis et Zélie Martin sont saints, ils ont été canonisés ensemble manifestant ainsi combien le couple doit être le lieu de la présence du Seigneur, cette famille qui compte bon nombre de religieuses et parmi elles Ste Thérèse. Ainsi, quel que soit notre état de vie, que nous soyons marié ou célibataire je dirai qu’importe du moment que le Seigneur demeure toujours le fondement de nos vies et ce ne sont pas là que des mots mais c’est bien cette réalité que nous devons poursuivre. Qu’en toute vie la rencontre avec le Seigneur dans l’intimité de la prière demeure l’essentiel, qu’en toute vie la grâce des sacrements soit toujours recherchée, qu’en toute vie la Parole de Dieu soit écoutée avec l’attention du cœur qui cherche Dieu.
Alors en ce dimanche, rendons grâce au Seigneur pour sa Parole et prenons la résolution de nous mettre plus souvent à l’écoute de la Parole de Dieu par la lecture priante des évangiles et ce quels que soit nos états de vie car le Seigneur a quelque chose à nous dire à tous et à chacun et Il n’attend de nous qu’une chose, que nous prenions le temps de l’écouter dans le silence et le recueillement.

Amen.

21 Janvier - 3ème Dimanche du Temps Ordinaire

En ce dimanche il nous faut nous laisser interroger par la disponibilité des apôtres comme nous la rapporte l’évangile de ce dimanche. Cette disponibilité immense qui conduit Simon, André, Jacques et Jean à répondre immédiatement au Seigneur, laissant leurs filets, laissant leurs occupations, ils quittent leur quotidien pour suivre le Seigneur Jésus. Le Seigneur les appelle et aussitôt ils répondent à son appel.
Ô combien cette réponse des apôtres peut être pour nous particulièrement édifiante. Pour nous qui, bien souvent, passons bien plus de temps à réfléchir, à penser, à jauger et à juger avant que de nous décider éventuellement à changer nos vies pour nous mettre toujours plus radicalement à la suite du Seigneur Jésus. Et ne nous y trompons pas il ne s’agit pas d’inconscience de la part des apôtres, il ne s’agit pas d’inconscience car ils ne répondent pas à n’importe quel appel, ils répondent à l’appel du Seigneur, à l’appel de Dieu. Et cet appel de Dieu même si il est spécifique pour les apôtres,  car le Seigneur les appelle à une mission particulière, cet appel de Dieu il nous est adressé à nous tous, à chacun d’entre nous et cet appel de Dieu correspond à ce que nous sommes.
Oui Dieu nous appelle tous et chacun en particulier et cet appel de Dieu il est relayé par l’évangile de ce dimanche car aujourd’hui le Christ nous dit : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile », Il nous le dit à nous. Et face à cet appel du Seigneur nous pouvons nous arrêter pour réfléchir, pour considérer ce qui peut être fait et dans quelle mesure, pour choisir des résolutions avec tellement de soin qu’on en fini par oublier l’appel que le bon Dieu nous adresse. Face à cet appel : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile », nous pouvons au contraire réagir comme les apôtres et qu’aussitôt nous prenions les dispositions pour nous convertir davantage dès maintenant, dès cet instant, que nous sortions de cet Eglise emplit de force, de zèle et de courage et que nous cherchions aussitôt à répondre à l’appel de Dieu, à nous convertir en accueillant le Seigneur plus réellement en nos vie dans la prière et la charité fraternelle, en croyant en l’Evangile dont la lecture doit rythmer chacune de nos journées.
Bien chers amis, il nous faut prendre au sérieux les appels que le bon Dieu nous adresse en sa Parole et ne pas trop tergiverser en nous-mêmes, ne pas considérer que Dieu nous enlève notre liberté en nous indiquant la route mais en considérant au contraire que Dieu nous fait la grâce de nous montrer le chemin de la liberté véritable, cette liberté des saints et des êtres donnés au Seigneur.
Mais vous l’aurez compris, cette décision nous appartient à tous et à chacun, le Seigneur se propose à nous, le Seigneur nous propose la voie de notre propre plénitude, voie du bonheur, de la vertu et de la sainteté mais si le Seigneur propose, nous nous disposons, nous avons le choix de continuer comme hier en nous laissant porter par le temps qui passe ou bien au contraire nous pouvons répondre aussitôt au Seigneur et vivre de sa vie, de sa joie, de sa grâce et de sa miséricorde.
Alors prions en ce dimanche afin que l’ensemble du peuple chrétien réponde aussitôt à l’appel que le Seigneur nous adresse : convertissons-nous et croyons à l’Evangile !
Amen.


14 Janvier - 2ème Dimanche du Temps Ordinaire

« Voici l’Agneau de Dieu », cette désignation de St Jean-Baptiste est porté par son élan prophétique, lui qui avait déjà tressailli en présence du Seigneur alors qu’il était encore dans le sein d’Elisabeth, lui qui a baptisé le Seigneur, acte qui consacré le baptême qui nous a constitué enfant de Dieu, lui qui a vu l’Esprit Saint descendre sur le Seigneur Jésus, il rend témoignage que cet homme Jésus est bien plus qu’un homme parmi les autres, Il est bien le messie attendu, il est Dieu né de Dieu. Mais cette désignation d’agneau de Dieu peut nous sembler quelque peu obscure car cette désignation s’enracine dans l’Ancien Testament et particulièrement dans le livre du prophète Isaïe dans lequel nous pouvons lire :
« Tous, comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et Dieu a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche, comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche » (Is 53,6-7).
Ainsi, en désignant le Seigneur Jésus comme étant l’agneau de Dieu, Jean le Baptiste prophétise d’ores et déjà la passion du Seigneur, il annonce la souffrance et la mort du Seigneur en faveur de l’ensemble du peuple. Et il est saisissant de pouvoir percevoir que dès les premiers instants de sa vie publique, la mission du Christ demeure claire. Oui le Christ est venu en notre monde pour s’offrir en sacrifice expiatoire en faveur de l’ensemble de l’humanité, le Christ est venu pour apporter le salut à chaque personne humaine, c’est bien l’objet de son incarnation, de sa vie.
C’est bien en ce sens qu’à chaque eucharistie, en exposant aux yeux du peuple chrétien le Christ totalement présent dans le pain consacré, le prêtre proclame : « Voici l’agneau de Dieu » ajoutant « qui enlève le péché du monde ». Et cela nous rappelle qu’à chaque eucharistie, à chaque messe le dimanche ou en semaine, c’est bien le Christ sauveur que nous recevons, c’est notre salut que le Christ nous offre en s’offrant Lui-même. Tout comme jadis St Jean-Baptiste avait vu en cet homme Jésus la présence pleine et entière de Dieu, de même, à chaque eucharistie, le peuple chrétien reconnaît dans le pain consacré la présence pleine et entière du Christ vrai homme et vrai Dieu. Au-delà des apparences, Dieu est totalement présent en la personne du Christ, au-delà des apparences, Dieu se livre à nous dans le pain consacré que nous recevons en communion. Et si l’Eglise par la bouche du prêtre affirme que c’est l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, l’Eglise nous enseigne par là la victoire finale et définitive du Christ sur tous les péchés qui habitent le monde. Cette victoire de l’agneau elle est déjà actuelle et nous en vivons à chaque fois que nous recevons le sacrement de la confession, cette victoire de l’agneau elle sera pleine et entière au moment du retour du Christ, de l’établissement du Royaume.
Il nous faut ainsi percevoir toute cette tension qui existe entre la réalité de notre temps qui est porté par cette ambivalence entre la grâce et le péché et dans un même temps la réalité de la victoire actuelle du Christ. C’est ce que nous vivons dans notre vie spirituelle nous qui sommes pécheur et qui tâchons de vivre dans un même temps de la grâce du Christ. Mais face à cette réalité, face à cette dualité, nous sommes appelés à nous mettre en marche tout comme les disciples de Jean le Baptiste, nous sommes appelés à suivre le Seigneur toujours plus fidèlement, toujours plus radicalement. Affirmer que le Christ est l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, doit produire en nous un formidable élan de conversion pour nous établir dans une amitié constante avec le Seigneur. Si nous croyons au Christ dès lors nous ne pouvons pas ne pas vivre en sa présence chaque jour, nous ne pouvons pas omettre de nous tourner vers Lui chaque jour dans la prière, nous ne pouvons pas ne pas chercher à exercer une charité pleine et entière, nous ne pouvons pas cesser de rechercher la vertu et la sainteté, nous ne pouvons pas ne pas désirer Lui être uni toujours davantage.
Ainsi en ce dimanche, affirmons avec une Foi ardente que le Christ est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde et œuvrons en chacune de nos vies afin que le Christ puisse enlever le péché de nos vies pour qu’Il s’y établisse dans un Amour brûlant, dans cet Amour brûlant qui fait les saints du ciel.
Amen.


Dimanche 7 Janvier - Fête de l'Epiphanie

Cette page d’évangile est un beau symbole de notre humanité car à travers ces lignes se manifestent tous les positionnements humains tout à fait actuels.
Et en ce jour de l’épiphanie considérons bien entendu ces mages venus d’orient, ces mages qui sont à la recherche de la vérité et leur recherche n’est pas une recherche confortable qu’ils mèneraient tranquillement dans leurs salons, leur recherche n’est pas une recherche faite en dilettante, bien au contraire, leur recherche va les pousser à abandonner leurs quotidiens et leurs conforts et à entreprendre un voyage somme toute incertain, guidé par une étoile ils sont partis sans savoir où ? Ce qui les conduit c’est cette recherche existentielle de la vérité. Et nous le savons, ils vont découvrir la vérité, la vérité présente en ce nouveau né. La vérité, le plus grand trésor de l’existence humaine n’est pas présenté dans un cadre majestueux, entourés de serviteurs et couronné d’or, non la vérité est là simplement, au milieu de la paille et des bêtes de somme. Et les mages ne s’y trompent pas, ils vont honorer La vérité, ils vont honorer le Seigneur Jésus offrant l’or signe de la royauté du Seigneur, l’encens signe de sa divinité et la myrrhe signe de l’éternité. Et dès lors les mages sont signes de toute cette humanité qui est en quête de La Vérité, qui est en quête de Dieu, ils sont signes de tous les hommes et femmes de bonnes volontés qui porte en leur vies cette recherche du Christ qu’ils ne connaissent pas encore mais qu’ils cherchent à rencontrer en se laissant guider par Dieu et non par leurs opinions. Et ce que les mages nous enseignent c’est bien que celui qui cherche, trouve ; celui qui cherche Dieu véritablement, de tout son cœur, de toute son âme, trouvera le Christ qui l’accueillera même si cette rencontre se fera après un long voyage, un long périple qui peut parfois durer toute une vie.
Face à ces mages, face à ces hommes de bonne volonté se dresse la figure d’Hérode. Hérode, homme de richesses et de pouvoirs qui ne désire pas honorer Dieu mais qui au contraire considère Dieu comme son rival, Hérode considère Dieu comme porteur de cette capacité de le renverser, de lui reprendre pouvoir et richesse. Hérode ne cherche pas la vérité, il cherche simplement à poursuivre sa vie comme il l’entend, laissant le temps s’écouler dans ce quotidien qui le satisfait, dans ce quotidien où Dieu a été chassé. Hérode est signe de cette humanité qui se laisse vivre et qui écarte de sa vie toute question existentielle, cette humanité qui vit simplement avec quelques projets, dans la recherche du confort, de l’autonomie, du plaisir, cette humanité qui a chassé Dieu de son paysage tout comme elle a chassé la mort qui conclura cette vie faite de désespérance, cette mort qui engloutira une vie de vanité. Et pourtant cette humanité a la folle impression d’avoir gagné contre Dieu dont elle nie l’existence de toutes ses forces, sans Dieu elle se sent maîtresse d’elle-même, maîtresse de sa vie, de ses choix, de son existence, de son avenir. Arrivera le temps où la mort essaiera de rappeler à cette humanité son inanité tentant par son pouvoir implacable d’attirer cette humanité à se tourner vers Dieu, qu’importe que cela soit porté par son dernier souffle… car Dieu attendra jusque là et l’enfant Jésus essaiera de les attirer jusqu’auprès de Lui.
Face à ces mages, face à Hérode n’oublions pas la Très Sainte Vierge Marie et St Joseph, figures éminentes de l’humanité croyante qui désirer demeurer auprès de son Seigneur. Et voilà que  dessine alors ces trois parts de l’humanité : ceux qui cherchent Dieu véritablement, ceux qui le rejettent et ceux qui cherchent à demeurer ferme dans la Foi. Mais l’évangile n’est pas d’abord un outil d’appréciation sociologique, l’évangile nous rappelle cette réalité essentielle que Dieu accueille tous ceux qui se tournent vers Lui en vérité, qu’importe leurs origines, leurs passés, la crèche demeure ce lieu ouvert au monde et à chacun des membres de l’humanité car Dieu désire rejoindre et combler chacun des membres de notre humanité. Et c’est ainsi que Dieu fortifie les croyants, c’est ainsi que Dieu va rejoindre ceux qui le cherche pour les guider jusqu’à Lui tel l’étoile des mages, c’est ainsi que Dieu pleure et s’attriste du refus et du rejet que lui adresse une part de notre humanité, part de notre humanité qui tel Hérode, peut sombrer dans une violence inouïe contre Dieu et ses fidèles comme nous le rappelle le massacre des saints innocents. Oui Dieu pleure et s’attriste mais Dieu demeure attentif à tous les mouvements de cette humanité qui le rejette car Dieu sait que même cette humanité là peut se mettre en route pour Le trouver. Oui Hérode a cette capacité de devenir un mage, l’humanité qui refuse Dieu a cette capacité de se tourner vers Dieu jusqu’à son dernier souffle.
Quant à nous, oui nous pouvons nous réjouir d’être auprès du Bon Dieu mais il nous faut tâcher de nous en approcher toujours davantage et aussi d’avoir à cœur d’attirer au Seigneur, nous avons cette capacité d’être chacun de ces étoiles qui ramènent jusqu’auprès du Seigneur, nous avons cette capacité de provoquer le questionnement qui pourra conduire du rejet de Dieu à sa recherche zélée. Rappelons-nous que Dieu a besoin de nous afin que le monde entier se rende jusqu’auprès du Seigneur, jusqu’à la crèche. Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à discerner les meilleurs chemins, les meilleurs pour accomplir notre vocation de disciple-missionnaire afin que la reconnaissance du Seigneur puisse s’étendre embrasant nos villages et embrasant le monde. Dieu compte sur nous, sur chacun de nous.

Amen.

1er Janvier 2018 - Bonne et sainte année !!!

En ce premier jour de l’année, honorer la Très Sainte Vierge Marie sous le titre de « Mère de Dieu » doit être pour nous tous un beau programme pour cette année 2018, je n edirais pas une résolution de début d’année car généralement ces résolutions là ne durent pas bien longtemps mais je dirais bien un programme, une attention spirituelle.
Car en effet, honorer la Très Sainte Vierge Marie sous le vocable de « Mère de Dieu », c’est reconnaître que le « fiat », le oui de Marie à l’ange qui a permit l’incarnation de Dieu, qui a permit que Dieu se fasse homme en Jésus a constitué Marie comme étant la mère de Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Dès lors, Marie est bien mère de la personne Jésus qui est pleinement homme mais aussi pleinement Dieu. Et c’est ainsi qu’une simple créature a reçu ce titre de gloire et d’honneur de « Mère de Dieu » non pas bien sûr que Marie soit à l’origine de Dieu car elle n’est qu’une simple créature mais parce qu’elle engendré le Verbe incarné elle reçoit ce titre de maternité divine. Oui, Marie est bien la mère de Dieu dans l’ordre de l’incarnation et donc de notre salut. Ainsi, aujourd’hui, en ce premier jour de l’année, nous reconnaissons cette place éminente qu’a la Vierge Marie dans l’ordre de notre salut, de notre propre rédemption. C’est par le oui de Marie que Dieu s’est fait homme et que Dieu s’est offert en sacrifice pour le salut de l’humanité. Mais si aujourd’hui nous honorons la Vierge Marie sous son titre le plus beau, cela nous invite à nous placer tous et chacun sous l’intercession de Celle qui nous a donné son Fils, sous l’intercession constante de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.
            Le programme pour cette année et pour les années suivantes jusque dans l’Eternité consiste donc à donner à Marie sa juste place dans notre vie spirituelle afin de permettre à Marie d’être celle qui nous guidera au plus près de son divin Fils, notre Seigneur. Et ce programme d’accueil de Notre Dame en notre vie il n’est pas simplement théorique mais il doit s’inscrire dans nos propres dévotions, dans notre propre vie spirituelle et bien sûr par l’usage quotidien du chapelet qui demeure cette chaîne qui nous unit au ciel, par la prière de l’angélus qui matin, midi et soir est la posologie de la présence divine en notre quotidien sous le regard maternel de la Vierge Marie. N’écartons pas ces pratiques à cause de leur simplicité car nous avons besoin d’habitude, de cette habitude qui forme la vertu et qui nous donnera de nous tourner spontanément vers le bon Dieu par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie.
Et bien ce sont les vœux que je nous adresse à tous, que nous donnions une place toujours plus importante à Notre Dame en notre vie. Et pour le reste, je me sens parfois obligé de souhaiter la santé qui est certes importante mais qui n’est pas essentielle par rapport à la sanctification de nos vie, par rapport à la sainteté car à quoi sert à l’homme de vivre en pleine santé s’il en vient à perdre son âme, pour plagier le psaume. Ainsi pour cette nouvelle je nous souhaite d’accueillir toujours davantage la Très Sainte Vierge Marie et qu’ensemble nous nous rapprochions du Seigneur en chacune de nos vies et en la vie paroissiale. Que 2018 soit une année plus sainte que 2017 !

Amen.

30 Décembre - Sainte Famille

Célébrer en ce jour la Ste Famille, c’est contempler cette douce réalité de la naissance de Dieu qui constitue par sa naissance même cette Ste Famille que nous honorons. Et cette Ste Famille elle est bien singulière, St Joseph le père adoptif de Jésus, le chaste époux de la Vierge Marie côtoya les anges qui en songes l’ont guidés à travers les dangers ; la Très Sainte Vierge Marie, elle qui est la Mère  de Dieu, d’Immaculée Conception elle demeure uni à Dieu qu’elle chérit en son divin Fils ; et enfin le Seigneur Jésus, petit nourrisson qui demeure Dieu fait homme, créateur de toutes choses. Oh oui, cette sainte Famille est bien singulière et pourtant c’est bien elle qui nous est donné comme exemple parfait de la famille et de toute famille. Et par delà l’exceptionnalité des personnes qui la composent, ce que nous enseigne la sainte Famille c’est bien la valeur fondatrice de toute famille. Cette valeur fondatrice qui n’est pas d’abord cet amour/passion tant vanté en notre temps, la valeur fondatrice de toute famille demeure tout simplement mais si essentiellement Dieu Lui-même.
C’est Dieu qui doit être le fondement de toute famille et pour considérer les familles de notre temps ; c’est bien Dieu qui porte l’unité de la famille invitant par sa grâce à dépasser toute difficulté pour préserver l’unité familiale ; c’est bien Dieu qui invite chacun des membres de toutes familles à rechercher cette sainteté vertueuse qui place chacun dans une dynamique de conversion, de sanctification ; c’est bien Dieu qui invite à la charité pleine et entière qui doit s’exercer d’abord dans le cadre familial et nous savons combien il est parfois plus aisé de souffrir les défauts des autres que ceux de nos familiers, nous savons combien il est parfois plus aisé d’être patient envers les autres qu’envers nos familiers, comme le dit si bien un proverbe populaire, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés et il nous faut être attentif à nous rappeler toujours combien la charité doit s’exercer d’abord au sein de la famille…
Dieu est donc le fondement de la famille qu’Il soutient par sa grâce et sa miséricorde. C’est d’ailleurs bien en ce sans que la famille est désignée par la grande Tradition de l’Eglise comme étant une église domestique, nomination ô combien glorieuse pour chacune de nos familles mais nomination également exigeante qui doit nous conduire à donner à Dieu sa véritable place au sein de nos familles c'est-à-dire la première place. La prière en famille, les actes de charité, l’exercice de la vertu, la recherche de la sainteté voilà ce qui doit porter la famille chrétienne.
Entendant cela, certain pourrait avoir leurs cœurs emplis de regrets en considérant leurs propres histoires familiales… Mais il nous faut nous rappeler deux choses que les regrets n’ont qu’une et unique utilité celle de nous faire changer ce qui peut l’être aujourd’hui. Alors remettons le bon Dieu à la première place en nos familles et même si cette présence demeure discrète à cause de la situation et bien portons-la tout de même, bénissons le repas, plaçons en nos demeures la croix du Seigneur en une place juste et digne..etc. Et même si notre famille demeure lointaine et que nous sommes seuls et bien Dieu a encore sa place au sein de cette famille et vous pouvez porter votre famille vos défunts jusqu’auprès du bon Dieu par votre prière ardente. Et surtout, après avoir agi véritablement au sein de nos propres familles, prions pour toutes les familles à venir, pour les futurs mariés, afin qu’ils prennent conscience que le véritable fondement de la famille c’est bien Dieu et qu’ils prêtent attention à la présence divine chaque jour, dans le quotidien de la vie de Famille.

Voilà tout ce que nous apprend la Sainte Famille de Marie, Joseph et de l’enfant Jésus, alors en ce dimanche, prions pour nos familles et crions vers le Seigneur cette demande : Seigneur donnez beaucoup de Saintes Familles. Amen.

Saint jour de Noël

Ça y’est le soleil s’est levé, et une nouvelle matinée a déjà bien débutée. Tout pourrait sembler être comme hier et pourtant, et pourtant une naissance est venue bouleverser le monde il y’a deux mille ans, et nos âmes il y’a quelques heures. Le Christ est né ! Et cette naissance si elle nous semble lointaine dans l’évènement, elle demeure proche de nous car le Christ naît il y’a deux mille ans est aujourd’hui présent et agissant ici-même ; cet évènement transcende l’histoire et s’inscrit dans l’Eternité, dans une actualité concrète qui nous est contemporaine.
Et la naissance du Seigneur Jésus doit illuminer notre Foi par la manifestation de cette proximité que Dieu a voulue avec chacun d’entre nous. En contemplant l’enfant de la crèche, nos âmes devraient être emplies de toute la bonté, de tout l’amour de cette présence mystérieuse, de cette présence miraculeuse. Oui Dieu est né, folie que ces trois mots, Dieu est né et cette naissance a changé le cours du monde, le cours du temps et de l’histoire, elle a changé la destinée humaine car elle a entrouverte les portes de l’Eternité, car elle nous convie à suivre le chemin que le Christ a initié par sa résurrection, ce chemin qui nous conduit par grâce à l’éternelle béatitude.
Noël n’est pas un prélude à l’action de Dieu mais Noël en est l’origine, c’est en ce jour que s’initie toute l’histoire de notre rédemption. Dans le petit enfant Jésus est contenue toute l’histoire du Seigneur qui est histoire de notre propre salut. Dans le petit enfant Jésus nous découvrons le véritable visage de Dieu qui n’est autre que celui de ce nouveau-né sans défense, sans rancune, sans colère, ce visage qui est au contraire plein de douceur et de bonté, qui porte cet appel à être aimé, cajolé, embrassé. Ne laissons pas la crèche être figée par ces matières de plâtres ou de résines qui la constitue mais redonnons en nos âmes toute la réalité, toute la vie de cet instant. Et nous aimerions être de ces bergers, ou bien même être cet âne ou ce bœuf qui ont contemplé ce miracle. La scène nous échappe mais en nos cœurs ô combien nous pouvons l’imaginer. Imaginer ce regard attentif que pose sur son enfant la Vierge Marie comblée de joie et de grâce, imaginer St Joseph fier d’être père entourant de son affection et de son attention l’enfant et sa mère, imaginer ces deux humbles créatures que sont l’âne et le bœuf prendre grand soin de réchauffer le nouveau-né par leurs souffles puissants. Et ô combien nous pouvons imaginer l’enfant Jésus semblable à tous les nourrissons du monde dans sa faiblesse, sa petitesse, sa fragilité, semblable à tous les nourrissons du monde mais en même si différent et c’est en son regard que nous pourrions certainement décelé cet autre chose plus grand que tout, que nous pourrions déceler cette présence de Dieu Lui-même brûlant d’amour pour tous ceux qui s’approchent de ce berceau de fortune. Mais face à ce mystère même notre imagination semble insuffisante tant la contemplation de l’enfant Jésus devait saisir l’âme et le cœur.
Mais nul regret pour nous de ne pas avoir été présent en cet instant car le Christ ne s’est pas échappé du temps et de l’histoire et même si Jésus a grandi c’est toujours la même bonté, la même douceur qui jaillit de son Sacré Cœur aujourd’hui transpercé, même si Jésus a été englouti dans la mort, sa résurrection nous donne de lui être si proche dans la Foi et en ce domaine l’imagination n’a plus sa place mais la réalité de la présence aimante du Seigneur ne peut que nous faire tressaillir intérieurement de joie.
Qu’en ce jour où nous fêtons la naissance du Seigneur Jésus, nous puissions rendre grâce pour notre propre naissance à la vie divine le jour de notre baptême qui nous a donné de devenir enfant de Dieu et qui a fait de nos âmes une crèche vivante pour le Seigneur, que nous puissions demander au Seigneur la grâce d’imiter en nos vies la Très Sainte Vierge Marie afin que nous choyons cette présence divine en nos âmes et ce en chaque instant ; que nous puissions demander au Seigneur la grâce d’imiter en nos vies St joseph afin que nous aussi nous soyons attentif au Seigneur et à la Très Sainte Vierge Marie chaque jour de l’année. Permettons au Seigneur de grandir en nos âmes en veillant sur la présence divine en nos vies comme des parents veillent sur leur enfant nouveau-né et dés lors Noël ne se réduira pas à un jour dans l’année, mais chaque jour sera remplie de la joie de la présence de Dieu. Bon et Saint Noël à vous tous.
Amen.


Noël - Messe de minuit

Voilà la belle et sainte nuit de Noël, voilà ce jour qui s’enracine dans cet évènement qui traverse les temps, qui englouti les siècles jusqu’à nous rejoindre. Il y’a plus de deux mille ans maintenant, les pleurs d’un nourrisson ont changés la face de la terre. Ces pleurs attendrissant ont amenés le monde jusqu’à son chevet et nombreux sont ceux qui ont contemplé cet enfant décelant en ses yeux et par sa présence même une présence qui les dépasse car en cette nuit le miracle des miracles s’est accompli, Dieu s’est fait homme. Dieu s’est fait homme, ô combien nous sommes parfois habitués à ces quelques mots qui recèlent pourtant en eux-mêmes quelque chose d’infini. Dieu se fait homme ; Dieu créateur de toute chose, alpha et oméga de toute réalité, Dieu se fait homme c'est-à-dire que Dieu quitte sa gloire pour connaître la faiblesse de notre humanité, la faim, la soif, la douleur et la mort. Pour nous qui avec raison fuyons dans la mesure du possible tout ce qui peut nous faire souffrir, cela doit déjà nous interroger. Pourquoi Dieu s’est fait petit enfant en cette sainte nuit ?
Cette question elle ne trouve sa réponse que dans l’ensemble de la vie de ce petit enfant que nous honorons en ce soir, cette vie du Seigneur Jésus où Dieu nous a parlé parole auxquelles nous avons accès par les évangiles, cette vie du Seigneur Jésus où Dieu a agit accomplissant tant et tant de miracles pour soulager la souffrance humaine mais aussi et surtout pour manifester que la vie de l’homme ne se réduit pas à cette poignée d’année que nous passons ici-bas, cette vie du Seigneur Jésus où Dieu a souffert en sa passion jusqu’au supplice de la croix nous manifestant sa proximité avec toute souffrance jusque dans la mort, cette vie du Seigneur Jésus où Dieu est ressuscité pour nous montrer que nous sommes tous faits pour l’Eternité, cette vie du Seigneur Jésus où Dieu nous rejoint aujourd’hui par l’institution de l’Eglise et des sacrements qui nous donnent de vivre de la vie divine chaque jour.
Ainsi oui en cette nuit nous célébrons la joie d’une naissance mais il nous faut saisir toute l’amplitude de cette naissance par laquelle Dieu nous a rejoint il y’a deux mille ans mais aussi par laquelle Dieu nous rejoint en cette nuit et chaque jour de notre vie. Ce petit enfant, Dieu fait homme, porte en Lui-même tout l’accomplissement de notre salut et de notre rédemption car oui Dieu se fait homme pour nous sauver, pour nous permettre d’entrer dans l’Eternité bienheureuse, Dieu se fait homme pour nous montrer le chemin qui nous conduira jusque dans la béatitude. Car oui, c’est un chemin que cet enfant nous manifeste, chemin de la Foi et de la vie avec le Seigneur. Et ce chemin qui mène jusque dans le Royaume éternel n’est porté que par une et unique chose, une et unique chose que nous manifeste le Seigneur Jésus dans la crèche. Ce qui porte ce chemin c’est l’Amour. Car en cette nuit, Dieu n’est plus ce qu’en avait fait les hommes, Dieu n’est plus ce barbu acariâtre qui se repaît des turpitudes humaines, cette image de Dieu s’évanouit car en cette nuit Dieu nous montre son visage, son visage c’est celui d’un enfant, d’un bébé, d’un nourrisson. Et en ce visage il n’y a point de colère, point d’autoritarisme. Dieu en cette nuit nous montre son véritable visage, celui de l’amour, de la bonté, de la présence, de la proximité, Dieu en cette nuit nous montre qu’Il a besoin de nous comme un nourrisson a besoin de ses parents. Dieu a besoin de nous oh non par nécessité mais simplement par amour mais un amour ardent, immense, infini. Cet Amour que Dieu est en Lui-même transparaît magnifiquement en cette nuit et cet Amour de Dieu pour nous il nous appelle, il nous attire à Dieu. En cette nuit, Dieu nous dit a quel point Il nous désire, à quel point Il nous aime et toute sa vie terrestre jusque la mort sur la croix et la résurrection ne sont que des déclinaisons de cet amour. Et cet amour de Dieu il n’attend et n’espère qu’une seule et unique chose notre propre amour.
Alors en cette nuit oui, contemplons le petit enfant Jésus mais surtout faisons de nos vies, de nos cœurs les crèches d’aujourd’hui, que nous accueillions le Seigneur en nos cœurs et en nos vies. Que cette nuit de Noël ne soit pas une parenthèse divine où Dieu a sa place, mais que cette nuit nous donne nous tous d’accueillir plus intensément, plus véritablement le Seigneur, que nous vivions davantage de sa vie, que nous le recevions chaque dimanche en communion, que nous vivions de sa miséricorde par le sacrement de la confession car c’est bien là que le Seigneur nous donnera de vivre de sa vie, d’être comblé de sa présence, de son amour, de sa joie et de sa paix. En accueillant véritablement le Seigneur, cette nuit nous transformera et nous donnera d’être établi dans l’amitié, dans l’Amour de Dieu qui seul nous comblera jusque dans l’Eternité. Alors n’hésitons pas, ouvrons nos bras, nos cœurs à la présence du Seigneur, au petit enfant Jésus qui viens pour nous sauver, nous aimer, nous combler ; il ne tient qu’à nous que de l’accueillir et de faire que notre vie soit véritablement chrétienne c'est-à-dire porté par la présence même de Dieu.

Amen.

Noël, Messe des Familles

Et voici la sainte nuit qui débute, bougies, guirlandes, sapin, crèches et autres décorations ornent déjà nos intérieurs, et cette nuit ce sera une déferlante de victuailles et de cadeaux mais pourquoi tout ceci, ou bien plutôt pour qui ? Pourquoi fête-t-on Noël ? Vous les enfants vous le savez bien ! Oui c’est pour Jésus, c’est pour ce petit enfant que nous venons d’accueillir et qui trône paisiblement dans le chœur de notre église. C’est pour Jésus ! Et bien les enfants et vous tous ici présent, il nous faut bien garder à l’esprit le sens de cette fête de Noël, de toutes les fêtes de Noël car Jésus se fait bien souvent voler la vedette par un gros bonhomme tout de rouge vêtu mais non, Noël c’est la naissance du Christ.
Mais il nous faut faire attention de ne pas rester uniquement devant la crèche considérant Dieu dans ce petit poupon, dans ce nourrisson, considérant Dieu bien niché dans la crèche sous le regard aimant de la très Sainte Vierge Marie et de St Joseph. Car oui, en ce soir, nous fêtons Dieu qui s’est fait si proche de nous qu’Il a quitté les cieux pour se faire petit enfant, Dieu n’est pas loin de nous emprisonné dans un ciel qui nous serait inaccessible, non Dieu s’est fait petit enfant pour nous rejoindre tous et chacun. Mais si Dieu s’est fait petit enfant, il n’en est pas simplement resté là et même si nous pouvons être saisi par l’anéantissement auquel Dieu consent pour venir à nous, Lui créateur qui se fait créature, Lui principe de toute chose qui vient se remettre entre les mains de la Très Sainte Vierge Marie et de St joseph, sans les bons soins desquels il ne pourrait que périr ; oui Dieu fait tout cela mais si Dieu est venu en cette sainte nuit c’est pour accomplir quelque chose d’encore plus grand ! Si Dieu s’est fait petit enfant c’est pour nous parler à nous tous, c’est pour nous enseigner par sa manière d’agir ; et là encore, c’est quelque chose d’immense que de considérer que Dieu se fait homme pour nous rejoindre et nous enseigner, pour se révéler à nous. Mais ce n’est pas encore suffisant pour le bon Dieu car Dieu se fait petit enfant pour être proche de chacun d’entre nous, pour nous enseigner, pour se révéler mais surtout, Dieu se fait homme pour nous sauver !
            Pour nous sauver ? Quelle drôle d’idée ? En quoi est-ce que nous aurions besoin d’être sauvé ? Il doit bien y avoir une raison parce que Dieu n’aurait pas fait cela pour rien… Nous avons besoin d’être sauvé du mal et du péché qui nous séparent de Dieu et qui nous attirent dans l’abîme. Nous avons besoin d’être sauvé de ce mal qui nous habite tous et qui nous éloigne de Dieu et de l’Eternité. Tout ceci est essentiel, mais si Dieu vient jusqu’à nous ce n’est pas d’abord par besoin, par nécessité, si Dieu vient jusqu’à nous c’est d’abord par Amour. Voilà la clef de toute la mission que va accomplir le petit enfant Jésus, Dieu fait homme, Il va nous montrer l’infini Amour de Dieu.
Car oui, c’est par Amour que Dieu se fait petit enfant, c’est par Amour qu’Il nous enseigne, c’est par Amour qu’Il s’offre dans le sacrifice de la croix pour se faire proche de chaque souffrance humaine, c’est par Amour qu’Il ressuscite pour nous montrer que nous sommes faits pour l’Eternité, pour le Paradis ! Tout cela, Dieu l’a fait pour nous !
Mais ce n’était pas encore suffisant pour le bon Dieu qui a institué l’Eglise afin que par les sacrements tout homme puisse le trouver et vivre de sa vie par le sacrement de baptême, être fortifié par le Seigneur Esprit Saint par le sacrement de la confirmation, être nourri de sa propre vie divine par la sainte messe, être comblé de sa miséricorde par le sacrement de la confession.
            Voilà tout ce qui est porté par la naissance que nous célébrons en cette sainte nuit. Voilà tout ce Dieu a fait et fait encore chaque jour pour nous, pour chacun de nous !!! Quelle merveille infinie, quelle manifestation splendide de l’Amour que Dieu nous porte ! Et la seule chose que Dieu nous demande c’est de l’accueillir et de vivre en sa présence, de profiter des sacrements, d’être nourri de Dieu chaque dimanche, et oui, j’ai bien dit chaque dimanche… Dieu fait tout cela pour nous, Dieu se livre à nous totalement attendant juste que nous l’accueillions !

Alors en cette nuit, contemplons la crèche, contemplons Dieu fait homme mais surtout, tout comme la crèche a accueilli jadis l’enfant Jésus, que nous puissions tous en cette nuit l’accueillir en nos cœurs, en nos âmes, en nos vies. Que cette fête de Noël ne soit pas une simple parenthèse divine dans nos vies mais que nous puissions tous nous laisser chambouler par la présence de Dieu. Alors ouvrons grand les bras et accueillons l’enfant Jésus, sa parole, sa croix, sa résurrection, nourrissons nous des sacrements et nos vies toutes entières seront transformées par l’Amour divin. En cette nuit le plus beau cadeau que nous pouvons recevoir si nous ouvrons nos bras c’est bien Dieu, Dieu Lui-même. Alors n’hésitons pas ! Joyeux et saint Noël à tous !!!