Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

Site d'information des Paroisses de St Laurent (La Bouilladisse) – St Pierre (La Destrousse) – St Martin (Peypin) – St Jacques le mineur (Belcodène)


Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mardi 10 janvier 2017

Dimanche 8 janvier - Epiphanie


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En cette solennité de l'Epiphanie, nous nous tenons de nouveau auprès de la crèche abritant l'enfant Dieu et nous y voyons arriver ces fameux trois mages qui viennent s'agenouiller devant le divin enfant.
Ces trois mages qui, même s'ils ne sont pas rois, ces trois mages représentent l'ensemble des nations, l'ensemble de ce monde qui ne s'inscrit pas dans la première alliance conclue avec le peuple d'Israël mais l'ensemble de ce monde qui est appelé à venir reconnaître le Seigneur Jésus. A travers eux c'est donc l'ensemble du monde qui est rendu présent dans la crèche manifestant dès les premiers instants que le Christ est certes, venu pour l'ensemble de la maison d'Israël, mais qu'Il est aussi venu pour l'ensemble du monde. Ainsi, par la venue de ces trois mages c'est toute l'universalité de la mission du Christ qui est comme préfigurée.
Car oui, Dieu s'est fait homme en Jésus Christ pour l'ensemble des membres de l'humanité et c'est donc l'ensemble des membres de l'humanité qui est appelé à reconnaître le Seigneur et à venir l'adorer.
De plus, si les présents des mages ont reçus une sainte signification : l'or symbolisant la royauté universelle du Christ, l'encens préfigurant sa résurrection et la myrrhe annonçant sa divinité, ces présents manifestent également en un sens tous les faux dieux qui peuplent également notre temps et qui tentent de remplacer le Seigneur. La richesse et l'opulence étant avec le confort et l'indolence les nouveaux dieux de notre siècle, ces faux trésors, ces fausses richesses qui sont appelées à être déposées au pied de l'unique nécessaire de l'existence humaine, au pied du Seigneur Jésus et cela dans la reconnaissance que seul le Christ demeure l'unique rédempteur, que seul le Christ nous aime de cet amour qu'est Dieu, de cet amour qui ouvre à l'éternité.
Ainsi, en ce jour, ce sont tous les trésors du temps qui sont remis au pied du Seigneur, c’est l’ensemble du monde qui vient adorer le Christ Sauveur. Quelle belle préfiguration de ce qui est à venir !
Mais cette belle image, cet évènement prophétique se déroule dans l'adversité, dans cette adversité d'Hérode qui ne désire pas se soumettre à Dieu mais qui désire au contraire l'annihiler, l'exterminer. Voyant en Dieu un adversaire, Hérode ne désire qu’une chose, demeurer l’unique détenteur du pouvoir. Ainsi, Hérode demeure cette figure de l'humanité hautaine et orgueilleuse qui, pétrie de malice, souhaite la mort de Dieu pensant pouvoir prendre sa place ; image de cette humanité qui se croit maitresse de sa destinée, maitresse de l'éternité, image de cette humanité au cœur asséchée par le pouvoir et la richesse qui lutte contre Dieu, niant dans un accès de folie le salut obtenu, l'éternité promise.
Dans les premières heures de la naissance du Christ s'opère déjà cette séparation au sein du monde entre ceux qui reconnaissent le Seigneur et ceux qui le poursuivent pour l'exterminer, séparation qui manifeste ce combat entre le bien et le mal, combat déjà remporté par le Christ en sa croix glorieuse mais combat qui se poursuit encore aujourd'hui. Combat qui se poursuit certes en notre monde, en notre temps, en notre société mais combat qui se poursuit également en nous même. « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » nous dira le Seigneur et cela est bien visible dès le moment de la crèche.

Alors en ce dimanche, n'hésitons pas agenouillons nous avec les mages venus d'orient, déposons au pied du Seigneur tout ce que nous sommes, confions également au Seigneur tous ceux qui ne le reconnaissent pas et qui même luttent contre Lui, agenouillons-nous et déposons tout au pied du divin enfant qui nous comblera par un simple regard de tout l'Amour divin. Amen.

Dimanche 1er Janvier - Ste Marie Mère de Dieu


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En ces jours, arrive, comme chaque année, le moment du bilan/perspective, regard porté sur cette année qui s’est écoulée considérant les bons et les mauvais moments, regard porté sur l’avenir empli d’espoir. Mais ce ne sont pas tant les évènements que nous avons eu à affronter qu’il nous faut considérer mais bien plus la manière dont nous les avons vécus pour savoir si cette année écoulée était bien habitée par la présence du Seigneur, présence que nous avons favorisée et entretenue ou au contraire que nous avons peut-être négligée. Et de la même manière, en regardant l’année qui s’ouvre, ne demandons pas au Seigneur autre chose que celle de vivre avec Lui chaque moment qui nous sera donné, de vivre pleinement chaque instant avec Lui loin de la perte de temps mais au contraire dans une sanctification du temps, une sanctification de notre temps.
Car le temps passe vite, voilà bien là une réalité partagé par le commun, il y’a maintenant 17 ans nous célébrions l’an 2000, 17 ans ! Le temps passe vite mais à quoi sert-il, à quoi est-il utilisé ? Car si le temps passe vite, nous savons qu’il demeure le prélude de l’éternité, nous savons que le temps d’aujourd’hui prépare l’éternité de toujours et nous ne savons pas quand l’éternité frappera à notre porte en nous faisant sortir du temps. Ainsi le temps a cette importance, cette unique importance de nous rapprocher de l’éternité car le temps s’écoule inexorablement et si nous le subissons nous sommes surtout appelé à en user en vue de notre devenir, en vue de notre avenir éternel.
Et en un sens c’est bien ce que sont venus contempler les bergers, eux qui ont fait irruption dans cette crèche de Bethléem ils ont contemplé l’Eternel dans le temps, Dieu fait homme, Dieu hors du temps embrassant ce temps de l’humanité. Et si Dieu a voulu connaître ce temps de notre humanité c’est bien pour nous montrer que nous sommes faits pour l’Eternité. Ô combien cette simple considération doit nous ramener à l’essentiel en cette fin, en ce début d’année afin que 2017 qui, quoi qu’il advienne, nous rapprochera de l’Eternité, afin que 2017 nous rapproche surtout du Seigneur Lui-même, nous permette d’accueillir le Seigneur pleinement, totalement, nous donne de vivre avec le Seigneur Lui-même, non pas avec une idée ou un concept, non pas avec des valeurs ou  des préceptes mais bien avec le Christ ressuscité, avec le Christ vivant dans le présent et l’Eternité.
Et c’est bien en ce sens qu’il nous faut accueillir cette belle solennité de ce jour, la solennité de Marie Mère de Dieu car en cette fin, en ce début d’année c’est bien sous le regard maternel de la Vierge Marie que nous sommes appelés à nous rapprocher du Seigneur au long des jours. Marie, elle qui est la mère du Christ qui est Dieu, elle qui est donc la Mère de Dieu est également notre Mère, et il ne nous faut jamais négliger son intercession, il ne nous faut jamais négliger de nous confier à elle en notre prière.
Alors en ce dimanche, prenons quelques instants pour relire cette année 2016 qui s’est écoulée afin de demander pardon et de rendre grâce au Seigneur, et présentons Lui cette nouvelle année 2017 afin qu’elle soit pour chacun de nous une année sainte, une sainte année où le Christ règnera sur nos vies quel que soient les évènements que nous aurons à affronter. Débutons cette nouvelle année sous le regard aimant de l’enfant Dieu et surtout, donnons-Lui nos vies. Bonne et sainte année à vous tous !

Amen.

25 Décembre - Jour de Noël


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La nuit, la douce nuit, la sainte nuit s’en est allée, l’enfant Jésus est né et dort paisiblement dans la crèche sous les regards aimants de ses saints parents. En cette nuit, l’histoire humaine du Seigneur Jésus a débuté parmi les chants des anges et la visite des bergers, réchauffé par le souffle puissant de l’âne et du bœuf paisiblement présent. L’histoire a débuté et nous en connaissons la suite mais arrêtons-nous devant la crèche pour en recueillir tout son enseignement car ce nouveau-né paisiblement endormi c’est bien Dieu, Dieu petit-enfant, Dieu nourrisson remettant sa vie humaine entre les mains de ses parents simples créatures humaines. Oh oui, quel abaissement, quelle manifestation essentielle du désir infini que Dieu a de rejoindre l’humanité, de la rejoindre et de la sauver pour la faire naître au ciel car rappelons-nous bien que  si Dieu est naît dans cette étable c’est bien pour nous permettre de naître tous à sa vie divine, si Dieu est là c’est bien pour nous, pour chacun de nous. Et si l’humble anéantissement de Dieu manifeste son désir de nous rejoindre ô combien il est source d’enseignement. Car dans notre esprit, ce n’est pas la place de Dieu que d’être simplement couché sur ce lit de paille et d’abord, ce n’est pas la place de Dieu que de n’être qu’un petit enfant, Dieu est Dieu alors où sont les drapés d’or, les brocards, les serviteurs attentionnés et soumis, où est le lit en bois précieux, où sont les draps de soie… Oui Dieu bouleverse notre manière de Le penser et durant toute sa vie terrestre Dieu n’aura de cesse de casser ces fausses considérations que nous avons de Lui. Car oui, c’est bien Dieu qui est là et cela nous rappelle bien que l’essentiel de notre vie ne se trouve pas dans cet avoir qui porte portant l’élan de notre temps, car là, sur cette paille se trouve le bien le plus précieux, car là sur ce lit de paille entouré de ces animaux de fermes se trouve l’Amour, l’Amour incarné, l’Amour qu’est Dieu Lui-même. Là se trouve bien l’essentiel de ce qui doit porter notre vie loin des rêves de grandeur et de gloriole humaine, là se trouve l’Amour, là se trouve le Bien, là se trouve La Vérité, là se trouve Dieu.
Oh oui nous savons tout cela, mais parfois après avoir rangé la crèche on oublie le vrai sens des choses, le vrai sens de la vie et on se laisse entraîner par ce monde où Dieu n’a pas souvent sa place. Contemplons bien cette présence de Dieu en ce matin de Noël mais surtout, en nous mettant à genoux devant notre crèche, laissons-nous toucher par la réalité de Dieu, par ce vrai visage de Dieu, par ce visage divin de poupon souriant qui fait naître la joie dans les cœurs les plus endurcis et emporté par la joie de la contemplation nous saisirons le seul vrai chemin de Foi qui s’offre à nous qui est bien celui de la crèche c'est-à-dire du détachement des apparences pour se concentrer sur cet essentiel qu’est Dieu, sur cet essentiel qu’est l’Amour qu’est Dieu. Nul besoin de grand discours, regardons Dieu qui est là et laissons Dieu nous enseigner, laissons Dieu nous aimer, laissons Dieu nous attirer à Lui.

Amen

24 décembre - Messe de Minuit


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Ça y‘est, l’instant est arrivé, le moment tant attendue est advenu, la naissance a eu lieu et au creux de la crèche un tout jeune bébé est bercé par les bras de sa mère, son père gardant sur lui un regard empli d’amour et d’attention. Voilà la scène de Noël, voilà l’essence même de ce jour, de cette sainte nuit, voilà la source de la joie et de la paix de Noël.
Et nous pourrions en rester là, contemplant en ce nouveau-né le miracle de la vie, accueillant ses babillages par un sourire lumineux mais il y’a plus que cela au creux de cette crèche. Cet enfant, ce bébé, ce nourrisson est plus que cela car aujourd’hui, en ce soir, en cette nuit, Dieu est venu en notre chair, voilà le miracle des miracles, voilà l’élan de la Foi qui reconnaît la présence divine sous les traits de cet enfant, oui Dieu est né en cette nuit. Dieu a voulu se faire petit enfant, quelle idée ? Quelle folle idée, quelle sainte idée !
Et on pourrait penser que Dieu aurait très bien pu rester en Paradis considérant l’humanité comme penché sur une fourmilière, constatant ses joies et ses peines, ses combats, ses blessures, ses souffrances. On pourrait penser que Dieu aurait pu rester en dehors des vicissitudes de l’histoire humaine attendant la fin comme on attend la fin d’un mauvais film. On pourrait penser que Dieu aurait voulu se préserver, se prémunir et demeurer en Paradis dédaignant côtoyer le mal présent en cette humanité pourtant créé si pure.
Oui, on pourrait penser tout cela mais cela reviendrait à renier l’identité même de Dieu qui n’a pas pu rester insensible au sort de cette humanité qu’Il avait créé et qu’Il maintient dans l’existence, on pourrait penser tout cela mais cela reviendrait à renier cet être d’Amour qu’est Dieu Lui-même et qui pousse Dieu à rejoindre l’humanité, à nous rejoindre nous tous oh non pas simplement par compassion, non pas simplement pour éprouver nos joies et nos peines, non pas simplement pour souffrir avec nous du poids de l’existence ou pour en goûter les moments de plénitude, non pas simplement pour nous montrer qu’Il est là mais surtout pour nous permettre d’être rétabli à ses côtés dans l’éternité.
En cette nuit s’accomplit les prémices de notre salut chantés par St Paul : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. »
Oui, Dieu vient, Dieu vient pour nous sauver, pour nous sauver par ce salut qui passe par la passion et la résurrection, Dieu vient pour nous ouvrir les portes de l’éternité. Dieu vient par Amour et pour rétablir ce règne de l’Amour divin qui s’inscrit dans l’éternité. Voilà la douce réalité de cet enfant qui naquît jadis et qui fit naître avec Lui notre rédemption et notre salut. Alors oui, penchons nous sur la crèche, contemplons cet enfant nouveau né, contemplons notre Seigneur présent dans la faiblesse d’un nourrisson, laissons-nous saisir l’âme et le cœur par cet anéantissement consenti par amour pour nous et pour notre salut mais surtout, laissons-nous transpercer par le regard aimant de l’enfant Jésus, par ce regard unique qui nous invite à l’aimer en retour, qui nous invite à le suivre jusque dans l’éternité, qui nous invite à vivre de sa vie en lui faisant une place véritable chaque jour, qui nous appelle à nous laisser nourrir par Lui à chaque messe, qui nous attend pour nous combler de sa miséricorde à chaque confession. Dieu est là et sa seule force, sa seule puissance réside dans cet Amour qui transparaît jaillissant de sa faiblesse enfantine.
Alors surtout, laissons nous conquérir par l’enfant Dieu, prenons le entre nos bras, serrons le contre nos cœurs non pas simplement en cette nuit, mais pour toujours jusque dans l’Eternité et alors ce sera vraiment un bon et joyeux Noël, ce sera un saint Noël.

Amen.

24 Décembre - Messe des Familles


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Bien chers amis, on dit parfois que le curé a le téléphone rouge qui le relie directement au ciel et bien cette année j’ai eu une belle surprise, j’ai reçu il y’a quelques jours maintenant une lettre, une belle lettre et vous ne devinerez jamais de qui, et bien du Seigneur Jésus Lui-même alors en ce soir je n’hésite pas à lire cette lettre qui nous est adressé à tous, petits et grands, voici la lettre :
Chers amis
Comme vous le savez tous, la date de mon anniversaire approche. Tous les ans, il y a une grande célébration en mon honneur et je pense que cette année encore cette célébration aura lieu.
Pendant cette période, tout le monde fait du shopping, achète des cadeaux, il y a plein de publicité à la radio et dans les magasins, et tout cela augmente au fur et à mesure que mon anniversaire se rapproche. C’est vraiment bien de savoir, qu’au moins une fois par an, certaines personnes pensent à moi. Pourtant je remarque que si au début les gens paraissaient comprendre et semblaient reconnaissants de tout ce que j’ai fait pour eux, plus le temps passe, et moins ils semblent se rappeler la raison de cette célébration. Les familles et les amis se rassemblent pour s’amuser, mais ils ne connaissent pas toujours le sens de la fête.
Je me souviens que l’année dernière il y avait un grand banquet à mon honneur. La table de salle à manger était remplie de mets délicieux, de gâteaux, de fruits et de chocolats. La décoration était superbe et il y avait beaucoup de magnifiques cadeaux emballés de manière très spéciale. Mais vous savez quoi ? Je n’étais pas invité... J’étais en théorie l’invité d’honneur, mais personne ne s’est rappelé de moi et ils ne m’ont pas envoyé d’invitation. La fête était en mon honneur, mais quand ce grand jour est arrivé, on m’a laissé dehors, et ils m’ont fermé la porte à la figure... et pourtant moi je voulais être avec eux et partager leur table. En réalité, je n’étais pas surpris de cela car depuis quelques années, toutes les portes se referment devant moi.
Comme je n’étais pas invité, j’ai décidé de me joindre à la fête sans faire de bruit, sans me faire remarquer. Je me suis mis dans un coin, et j’ai observé. Tout le monde buvait, certains étaient ivres, ils faisaient des farces, riaient à propos de tout. Ils passaient un bon moment. Pour couronner le tout, ce gros bonhomme à la barbe blanche est arrive, vêtu d’une longue robe rouge, et il riait sans arrêt : ’ho ho ho !’ Il s’est assit sur le sofa et tous les enfants ont couru autour de lui, criant ’Père Noël !
Père Noël !’, comme si la fête était en son honneur !
A minuit, tout le monde a commencé à s’embrasser ; j’ai ouvert mes bras et j’ai attendu que quelqu’un vienne me serrer dans ses bras et... vous savez quoi... personne n’est venu à moi.
Soudain ils se sont tous mis à s’échanger des cadeaux. Ils les ont ouvert un par un, en grande excitation. Quand tout a été déballé, j’ai regardé pour voir si, peut-être, un cadeau était resté pour moi. Qu’auriez vous ressenti si, le jour de votre anniversaire, tout le monde s’échangeait des cadeaux et que vous n’en receviez aucun ?
J’ai enfin compris que je n’étais pas désiré à cette soirée et je suis parti silencieusement.
Tous les ans ça s’empire. Les gens se rappelle seulement de ce qu’ils boivent et mangent, des cadeaux qu’ils ont reçu, et plus personne ne pense a moi. J’aurais voulu pour la fête de Noël cette année, que vous me laissiez rentrer dans votre vie. J’aurai souhaité que vous vous rappeliez qu’il y a plus de 2000 ans de cela, je suis venu au monde dans le but de donner ma vie pour vous, et en définitive pour vous sauver. Aujourd’hui je souhaite seulement que vous croyiez à cela de tout votre cœur
Je vous aime très fort !
Jésus
Alors surtout en ce soir, en cette sainte nuit, n’oubliez pas l’essentiel et accueillez le Seigneur Jésus, faites Lui une place véritable en bénissant par exemple le repas de Noël, en prenant le temps de prier un Notre Père en famille en déposant l’enfant Jésus et même si tous ne reconnaissent pas le Seigneur Jésus et bien ils auront, j’en suis sûr, la délicatesse de respecter ce moment. Et en ce soir, c’est à vous les enfants que je donne cette mission de faire une place au Seigneur en cette nuit de Noël, en cette nuit qui n’a de sens que dans la célébration de l’évènement unique de la naissance du Seigneur Jésus. Alors Joyeux Noël à tous et à toutes, accueillez en cette nuit l’enfant Dieu de Béthléem qui vous comblera jusque dans l’éternité, Joyeux Noël !

Amen.

18 décembre - 4ème Dimanche du Temps de l'Avent



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Alors que les minutes et les heures s’égrènent nous rapprochant de la sainte nuit de Noël, alors que nous nous préparons à vivre la mémoire de l’incarnation de Dieu, la venue de Dieu en notre chaire, c’est la figure de St Joseph qui est proposée à notre méditation en l’évangile de ce dimanche.
St Joseph, sur lequel nous ne savons que peu de choses si ce n’est ce que nous apprend l’évangile de ce jour, lui qui est proclamé juste, juste de cette justice qui le place face à Dieu comme un enfant fidèle face à son père aimant, lui qui a pris part mystérieusement au dessein divin, lui qui devint le père adoptif de l’enfant Dieu. Ô combien nous pouvons concevoir que la compréhension de St Joseph fut bien contrariée face à l’évènement qui se déroulait et dont il prenait part presque malgré lui.
Car St Joseph a dû d’abord se sentir trahi, trahi par la Vierge Marie même si nous ne pouvons pas concevoir cette relation entre St Joseph et la Vierge Marie comme une relation habituelle, il s’agit bien là d’une relation entre un saint et l’immaculée conception. Mais St Joseph, par respect de la loi, ne pouvait pas prendre chez lui la Vierge Marie enceinte, la répudiation s’imposait. Mais, dans sa bonté, St Joseph n’a pas voulu que cette répudiation fut publique car, à l’époque, elle aurait imposé à Marie et à l’enfant le déshonneur. Il y’a bien une bonté, une douceur, une sainte attention dans ce projet de répudiation qu’avait formé St Joseph. Mais ce projet fut balayé par la réalité de l’annonciation, par la réalité de l’identité de l’enfant que Marie portait. Et c’est par un ange que St Joseph reçu la révélation du mystère. D’un point de vu de la raison, tout cela semble fou, Marie enceinte par l’Esprit Saint portant en son sein le Verbe de Dieu, mais la folie est sagesse aux yeux de Dieu, et la raison dépassée permet à la Foi de se déployer. Car c’est bien un acte de Foi que pose St Joseph, Foi dans la Révélation de l’ange, Foi également en la Vierge Marie, Foi ultime en Dieu qui le conduit sur des chemins inconnus. Et c’est donc dans la Foi que Joseph prit Marie chez lui, respectant en son âme le divin mystère, accueillant celle qui fut choisie par Dieu pour devenir la Mère du Sauveur, adoptant l’Enfant Dieu tout en se promettant de les protéger tous deux.
Et bien, chers amis, cette belle figure de St Joseph il nous faut la révérer comme un témoin de la Foi, d’une Foi radicale qui éclaire la raison et qui place en Dieu sa confiance et son espoir. Et il nous faut nous confier à son intercession afin que nous aussi nous accueillions toujours la Parole du Seigneur pour ce qu’elle est réellement, non pas une parole d’homme mais bien la Parole de Dieu, afin que nous aussi nous puissions réagir immédiatement à l’enseignement du Christ et de l’Eglise, afin que nous aussi nous puissions prendre en nos âmes la Vierge Marie et accueillir le Seigneur par toute notre vie, afin que nous aussi nous puissions vivre d’abord de la Foi, porté par le message de l’Evangile en évitant de sombrer dans des combats d’opinions infertiles mais attaché à la Vérité qu’est le Christ Lui-même. Et osons le dire, cela nous répugne car nous aimons avoir le sentiment de maîtriser les choses, d’englober la réalité par nos réflexions alors que le Seigneur nous appelle peut-être, à l’image de St Joseph, à dépasser nos simples vues pour embrasser des chemins inattendues.
Bien chers amis, soyons attentifs en nos âmes et en nos cœurs à ce que nous dit le Seigneur par son Eglise, soyons attentifs aux élans de charité qu’Il produit en nous, aux saintes aspirations qu’Il fait germer en nos âmes et n’ayons pas peur de les suivre. Combien parfois nous portons en nous de regrets de ne pas avoir agi selon une sainte motion. La belle action nous est venue à l’esprit mais nous ne l’avons pas réalisée par crainte ou par un faux respect. Recommandons nous à l’intercession de St Joseph afin qu’il nous donne la force et le zèle d’agir selon la volonté du Seigneur, selon les motions de l’Esprit Saint afin que nous soyons ces disciples du Seigneur qui favorisent la venue du Seigneur dans les cœurs de ceux qui nous entourent. Noël est à nos portes, laissons nous porter par l’intercession de St Joseph afin que nous puissions nous aussi accueillir l’enfant Dieu, afin que nous puissions nous protéger le Seigneur en nos âmes par une vie sainte, afin que nous aussi nous soyons uni au Seigneur en l’éternité.

Amen.

11 décembre - 3ème Dimanche du Temps de l'Avent


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« Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre », cette interrogation de l’évangile de ce dimanche nous pouvons la recevoir pour nous même oh certes en la modifiant quelque peu : « Seigneur es-tu celui qui est venu pour nous sauver ou devons-nous attendre notre salut d’un autre ? », cette question est bien actuelle car elle repose la belle question de l’espérance, elle repose la question de savoir quelle est notre espérance ? Est-ce que notre espérance s’enracine dans notre attachement au Seigneur Jésus, à ses promesses, à ses paroles et à ses enseignements ? Est-ce que notre espérance est fondée dans cette unité de l’Eglise du Christ, dans la vie sacramentelle, dans la fidélité de la prière et de la rencontre quotidienne avec le Seigneur ?
Ou bien au contraire, est-ce que notre espérance est celle du progrès de la science ? Est-ce que notre espérance se trouve dans le politique, dans l’espoir de l’émergence d’un monde politique idéal alors que dernièrement le Sénat vient de ratifier le délit d’entrave numérique à l’avortement ? Est-ce que notre espérance se trouve dans le désir d’un confort idéal ou dans tout autre domaine relatif ?
Mais qu’est ce que l’espérance ? Le Larousse nous dit que l’espérance est un sentiment de confiance en l'avenir, qui porte à attendre avec confiance la réalisation de ce qu'on désire. Mais on perçoit déjà que l’espérance chrétienne diffère quelque peu de cette définition car l’espérance n’est pas un sentiment mais elle s’enracine dans la Foi, dans la certitude des promesses divines, elle est enracinée dans la vérité que Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Notre espérance n’est donc pas indéterminée, mais elle est une, portée par la rédemption obtenue par le Christ, fondée sur l’infini miséricorde divine. Et notre espérance ne vise pas un avenir mais elle vise l’éternité. Et c’est bien ici qu’il nous faut distinguer l’espérance de l’espoir, deux termes qui sont considérés comme synonymes mais qui comportent des nuances qui les distinguent.
L’Espérance tout d’abord, elle est une vertu, une vertu théologale dont l’objet principal est le salut, la béatitude éternelle, la participation à la gloire de Dieu. Cette vertu dispose le chrétien à mettre sa confiance dans les promesses du Christ, à prendre appui non sur ses forces, mais sur le secours de la grâce du Saint Esprit, cette vertu conduit par le fait même, à résister au mal et à l’épreuve et à garder confiance en l’avenir. L’espoir quant à lui se porte sur des réalités possibles, accessibles et temporelles.
Ainsi, l’espérance concerne l’éternité, l’espoir concerne l’accessible dans le temps. L’espérance ne peut jamais être balayée par des conjonctures car elle s’enracine sur le salut obtenu par le Christ ; notre espérance c’est le Christ ! L’espoir, quant à lui, peut être balayé et remplacé par les choix personnels changeants ou par des conjonctures néfastes.
Et l’on voit ainsi se dessiner deux réalités au sein de l’humanité, une humanité portée par la belle espérance et une humanité réduite à l’espoir sans perspective éternelle. Dans cette constatation, nous pouvons déjà rendre grâce au Seigneur de nous avoir donné l’espérance qui doit nous conduire à relativiser les évolutions mondaines afin que, tout en nous en préoccupant, notre cœur demeure ferme et paisible auprès du Seigneur. Mais ce trésor de l’espérance qui est le nôtre, nous sommes bien sûr appelés à le partager avec tous ceux qui espèrent le salut d’une réalité secondaire, temporelle, nous sommes appelés à partager l’espérance avec tous ceux qui n’ont pas d’espérance, avec tous ceux qui n’ont que l’espoir… Car nous, nous le savons, le Christ est celui qui est venu pour nous sauver, et le salut, fruit de la croix et de la résurrection, nous le poursuivons dans la Foi et l’amour divin, nous n’attendons plus, nous savons et nous vivons de ce doux mystère. Mais il nous faut être tenaillé par le désir de faire partager la réalité salvifique à tous ceux qui ne la reconnaisse pas. Et en ce temps de l’Avent, ces deux humanités que j’évoquais, l’humanité de l’espérance et l’humanité de l’espoir, ces deux humanités cohabitent et manifestent leurs différences. L’humanité de l’espérance se prépare à faire mémoire de la naissance du Sauveur, l’humanité de l’espoir se prépare à fêter on ne sait quoi dans un déferlement de victuailles, de boissons et de cadeaux ; ils ne savent pas ce qu’ils vont fêter, ils savent simplement qu’ils le doivent, qu’ils doivent profiter de cette occasion pour faire la fête. Et bien ce peut-être pour nous une belle mission en ce temps de l’Avent que de redonner le véritable sens de la sainte nuit qui approche afin de faire naître l’espérance là où il n’y a que l’espoir, de faire naître l’espérance là où il n’y a que les espoirs, de faire naître l’espérance là où il n’y a que désespoirs…

Amen.