Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mercredi 24 août 2016

Dimanche 21 août - 21ème Dimanche du Temps Ordinaire

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C’est bien le salut, notre salut, notre avenir éternel dont il est question en l’évangile de ce dimanche. Et c’est bien une interrogation que nous devons faire nôtre que nous livre l’évangile : qui seras sauvé ? Est-ce que le nombre des sauvés est infime, est-il immense ?
Cette question du salut rejoint même notre modernité qui se réfugie bien souvent dans l’affirmation que nous irons tous au paradis dans une apocatastase universelle. Ce salut universel donné à tous tend à répondre à cette angoisse existentielle qui habite chaque personne humaine. Je dis bien chaque personne humaine car par delà le paraître, par delà les belles envolées lyriques sur la finitude des choses et leur engloutissement dans le néant, lorsque l’homme se retrouve seul, cette question l’assaille malgré tous les faux semblants. Et pour exorciser cette angoisse, on tend à affirmer que le salut est à tous. Et bien non, le salut n’est pas à tous mais il est bien pour tous. C'est-à-dire que nul ne peut se dire sauvé mais tous nous sommes sauvable. C'est-à-dire que nous ne possédons pas le salut, il n’est pas nôtre, mais nous le recevons et nous le recevons de celui qui l’a inauguré, le Christ Jésus.
Et c’est bien là que se dessine la porte étroite qui tend à désigner cette relation unique qui doit nous permettre, au jour qui sera le nôtre, qui doit nous permettre de recevoir le salut des mains du Seigneur Jésus. Dès lors nous n’irons peut-être pas tous au Paradis même si c’est bien là une belle espérance mais ce que nous pouvons affirmer c’est que nous sommes tous appelés par le Christ Lui-même à y trouver notre demeure éternelle. Car oui, le Christ est mort pour tous, Il est ressuscité pour tous, Il est vivant pour tous et Il tend la main à tous. Et la porte étroite ne pourra s’ouvrir pour chacun des membres de notre humanité uniquement si tous reconnaissent le Christ Seigneur et l’aimant, désirent être uni à Lui dans l’éternité.
Et si aujourd’hui, maintenant, je demandais à chaque personne humaine si elle veut entrer dans l’éternité, je suis pratiquement certain que tous répondront oui mais l’éternité n’est pas un concept qui permettrait à l’homme d’échapper à la mort et de posséder ce pouvoir immortel qui le ferait vainqueur du temps. L’éternité a un visage, c’est celui de le Trinité Sainte, l’éternité a un seul accès c’est le Christ et l’Eglise, l’éternité se poursuit en un chemin qui est celui de la sainteté.
Alors oui, le salut est possible, mais la damnation l’est également. L’enfer existe et les grands spirituels nous disent qu’il est peuplé. L’enfer n’est pas un grand méchant loup inventé pour dompter les adultes, l’enfer est cette réalité de la négation de Dieu, du refus du Christ et de son salut. Notre éternité a donc potentiellement ces deux visages et l’ensemble de notre existence oriente notre choix qui ne sera posé qu’au moment de notre mort. Et ici, maintenant, reprenons conscience que Dieu attend jusqu’au dernier moment, jusqu’à notre dernier souffle, Dieu guette de la part de chacun un élan vers Lui pour l’orienter vers l’éternelle béatitude. Dieu patiente jusqu’au dernier moment, jusqu’au dernier battement de notre cœur. Et Dieu patiente par amour.
O bien sûr il y’a des vies plus maléfiques que d’autres et les évènements nous en donnent quelques visages, mais même pour ceux là, Dieu patiente et désire répandre sa miséricorde. Et cela nous fait mal de l’admettre car l’image d’un dieu vengeur rôde encore en nos esprits. Mais prenons un exemple. Prenons l’exemple d’une mère qui a deux fils, l’un est parfait aux yeux du monde, il a réussi, diplômé, embauché, riche, tout va pour le mieux. L’autre fils quant à lui a tout râté, ses études, son avenir, il sombre dans la délinquance, la drogue, le crime. Il est vrai que certaine mère aurait tôt fait de déshériter le second fils mais d’autre mères demeureront fidèle à cet amour charnel, à cet amour maternel et continueront, malgré tout, de soutenir, d’accompagner et d’essayer d’aider ce fils, elles continueront d’aimer ce vilain petit canard. Et jusqu’au bout elles espéreront une conversion, un mouvement de retour. Et bien Dieu agît ainsi avec nous tous, Dieu est cette mère pétrie de patience, cette mère emprunte d’une folle miséricorde car Dieu nous aime tous d’un amour infini et Il n’a qu’un seul désir, que nous le laissions nous serrer contre son Sacré Cœur.
Et cet exemple peut tout à fait expliciter la finale de l’évangile : « il y’a des derniers  qui seront premiers et des premiers qui seront derniers » car ce second fils au milieu de ses frasques aura peut-être fait une petite place au Seigneur au milieu de sa misère morale et, se confiant à Lui malgré tout, atteindra peut-être le ciel alors que le premier fils, celui qui a réussi aux yeux du monde, pétri de sa suffisance, aura peut-être évacué totalement le bon Dieu jusqu’à le rejeter consciemment. Il y’a bien des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers…
Alors en ce dimanche, prions les uns pour les autres afin que notre attachement au Christ soit réel en notre vie et qu’il nous ouvre à l’éternité bienheureuse et prions également pour tous les membres de notre humanité, les bons comme les méchants, prions pour qu’ils reconnaissent le Christ, qu’en le reconnaissant ils l’aiment ardemment et qu’en l’aimant ils se laissent tous combler de la miséricorde divine pour entrer dans le Royaume Eternel.

Amen.

dimanche 14 août 2016

Fête du 15 Août

15 août
Assomption de la Très Sainte Vierge Marie





Célébrer en ce jour l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie c’est célébrer un des premiers fruits de la résurrection du Seigneur car le saint jour de l’Ascension nous avons vu le Seigneur victorieux de la passion et de la mort entrer dans la gloire céleste, le saint jour de l’Ascension nous avons vu notre humanité unie à la divinité en l’unique personne du Christ entrer dans la béatitude éternelle, mais, aujourd’hui, en l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, c’est une simple créature qui emprunte ce chemin vers l’éternité manifestant ainsi, d’une manière excellente, quel doit être notre désir, quel est l’objet de notre espérance.
Et cette entrée dans la gloire de la Vierge Marie sonne également l’avènement de son couronnement. Car Marie a donné par sa chair immaculée l’humanité au Verbe de Dieu, Marie a donnée l’humanité à son Fils Jésus vrai homme et vrai Dieu, Marie qui est Mère de Dieu reçoit en ce jour solennel le diadème des mains du Seigneur son Fils, diadème qui l’établit Reine du Ciel, Reine des anges, Reine des Patriarches, Reine des apôtres, Reine des martyrs, Reine des confesseurs, Reine des vierges, Reine de tous les saints et Reine des familles.
Aujourd’hui : « «Marie fut élevée corps et âme en la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils » (Lumen Gentium, 59). « Marie est Reine parce qu’elle est associée de manière unique à son Fils, sur son chemin terrestre comme dans la gloire du ciel. […Et tout comme] la royauté et la manière d’être roi de Jésus est tissée d’humilité, de service, d’amour [… car] rappelons-nous que Jésus a été proclamé roi sur la croix par cette inscription écrite par Pilate : « Roi des Juifs » (cf. Mc 15, 26). [Or c’est bien] A ce moment-là, sur la croix, [que] Jésus montre qu’Il est roi ; et comment est-Il roi ? En souffrant avec nous, pour nous, en nous aimant jusqu’au bout. Et la même chose vaut aussi pour Marie : elle est reine dans son service rendu à Dieu pour l’humanité, elle est reine de l’amour dont elle vit le don de soi à Dieu pour entrer dans le dessein de salut de l’homme. […] Elle nous aide. C’est justement en nous aimant qu’elle est reine, en nous aidant dans toutes nos nécessités.
            Le couronnement de la Vierge Marie manifeste une réalité essentielle car aujourd’hui, l’entrée dans la gloire de la Vierge Marie est également une entrée dans l’éternité d’une parole fondatrice de notre attachement marial, parole prononcée par le Seigneur Jésus crucifié : « Femme voici ton fils ». Cette mission de la maternité de la Vierge Marie à l’encontre de l’ensemble du genre humain rassemblé en la figure de St Jean, cette mission maternelle devient une mission éternelle et c’est ainsi qu’aujourd’hui nous pouvons célébrer solennellement la naissance de notre Mère du Ciel. Et cette maternité de la Vierge Marie, il nous faut en vivre intensément en accueillant Marie chez nous c'est-à-dire en lui donnant une place importante en notre vie de prière. Ô bien sûr, la théologie nous rappelle que Marie ne produit aucune grâce par elle-même mais elle demeure un secours pour l’ensemble du genre humain, elle qui ne cesse d’intercéder pour chacun de nous. Comme ce fut le cas à Cana, Marie notre Reine, notre Mère intercède afin d’obtenir du Seigneur son Fils le meilleur pour chacun de nous. Ainsi, le Christ est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes et la Très Sainte Vierge Marie demeure celle qui intercède sans relâche pour chacun de nous.
Et nous pouvons garder en nos âmes une image familiale de l’action de la Vierge Marie. Dans une famille, lorsqu’un enfant désire vraiment quelque chose, lorsque cette chose sort quelque peu de l’ordinaire, d’une manière habituelle, l’enfant ne va pas d’abord la demander à son père mais il va bien s’adresser à sa mère. Et lorsque la mère aura accordée la chose désirée, l’enfant serein la poursuivra. Et si son père vient à passer sa tête il entendra résonner cette belle petite phrase : « Maman est d’accord », trois mots qui ferment la discussion et qui conduisent bien souvent le père à se ranger à cet accord. Et Bien la Vierge Marie agit ainsi pour nous et Dieu, Trinité Sainte, l’accepte amoureusement.
Et en ce jour, alors que Lucile va faire sa première communion nous pouvons tous nous confier à la Vierge Marie, car Marie a reçu le Christ en son sein et elle a vécu de sa grâce jusque dans l’éternité qui s’inaugure pour elle en ce jour, quant à nous nous allons recevoir le Christ en la Sainte communion alors confions nous à l’intercession de notre Reine et de notre Mère la Très Sainte Vierge Marie afin que cette communion nous change et nous transforme, qu’elle nous sanctifie afin que nous aussi, un jour, nous puissions goûter éternellement le bonheur céleste. Et nous pouvons nous confier à l’intercession de Notre Dame en nous unissant à cette prière de St Antoine de Padoue :
Nous te prions, ô Notre Dame, Mère de Dieu, exaltée au dessus des chœurs des anges. Remplis le vase de notre cœur de la grâce céleste ; fais-nous resplendir de l'or de la sagesse; soutiens-nous avec la puissance de ton intercession ; orne-nous des pierres précieuses de tes vertus ; répands sur nous l'huile de la miséricorde divine, par laquelle est couverte la multitude de nos péchés.
Que nous soyons trouvés dignes d'être élevés à la hauteur de la gloire céleste et de vivre heureux pour l'éternité avec tous les bienheureux.
Nous demandons cela à Jésus Christ, ton Fils qui en ce jour t'a exaltée au-dessus des chœurs des anges, t'a couronnée de la couronne du royaume et t'a placée sur le trône de la lumière éternelle.
A lui soit honneur et gloire pour les siècles éternels. Et que toute l'Eglise chante : Amen. Alleluia !

14 août - 20ème Dimanche du Temps Ordinaire

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« Je ne suis pas venu mettre la paix sur terre, mais bien plutôt la division », voilà bien une parole que nous ne mettrions pas spontanément dans la bouche du Seigneur Jésus car elle semble mettre à bas ce rêve d’unité et de fraternité qui habite notre arrière pensée.
Mais, ne le nions pas, cette parole est bien celle du Seigneur Jésus et, dans l’ordre générale, elle nous rappelle une chose essentielle c’est que l’unité et la fraternité ne se construisent pas à n’importe quel prix, que la paix ne peut se fonder durablement que sur la vérité.
Remarquons que, dans notre pensée moderne et face à une quelconque  division nous aurions tôt fait d’inviter à la négociation, d’inviter au consensus afin que chacune des deux parties renonce à une part d’elle-même afin de construire une paix bien fragile. Je dis fragile car la paix n’est pas le fruit d’un consensus qui ne peut perdurer dans le temps chacun revendiquant son droit d’être lui-même.
Et d’une manière plus précise, dans l’ordre de la Foi, le consensus en tant que tel ne semble pas être envisageable car le consensus induit un renoncement or peut-on raisonnablement renoncer à une part de la Foi sans dénaturer la Foi toute entière, peut-on renoncer à la vérité pour élaborer une paix relative et surtout pour l’élaborer sur un mensonge ? La réponse est non sans aucun doute. Et c’est ainsi que la Foi n’admettant pas le consensus conduit à la division comme le souligne l’évangile.
La question sous jacente est celle de savoir ce qui doit être premier : la foi ou la paix. Et si la foi est bien première car elle seule ouvre à l’éternité il ne nous faut pas nous situer dans une opposition binaire entre Foi et paix car bien entendu ce n’est pas en choisissant la Foi que l’on choisi la division, mais c’est en choisissant la Foi que l’on choisi la vérité, que l’on choisi le Christ. Et en nous attachant à la Foi, en nous attachant au Christ il est certain que certaines choses communément admises dans notre société apparaissent comme contraires à la Foi et doivent dès lors être écartées.
Mais nous le savons bien, s’écarter du chemin du monde conduit bien souvent à être raillé et même rejeté par le monde. C’est ainsi que la Foi invite nécessairement au courage, courage de la Foi que l’on nomme vertu de force. Il nous faut donc désirer cette vertu de force car bien entendu le Christ ne nous a pas menti et nous voyons bien souvent, en en faisant l’expérience, que la Foi induit cette division face à ce courant mondain du consensus et du relativisme, la Foi nous place souvent à contre-courant du monde.
Mais pour chacun d’entre nous il convient également d’avoir une intelligence de la Foi, de connaître l’enseignement du Seigneur Jésus, l’enseignement de l’Eglise du Christ. Cette intelligence de la Foi doit nous permettre de vivre du Christ Lui-même et non d’une fable que l’on se serait élaborée à notre mesure. Rappelons-nous que Dieu est Dieu et que le chemin qu’Il nous propose est borné par son enseignement. La Foi ne nous est donc pas relative dans la réalité de ce qu’elle est et c’est en ce sens qu’elle n’admet pas le consensus.

C’est dans ce travail d’intelligence de la Foi que la Foi elle-même dessine un chemin qui s’éloigne du chemin du monde, que la Foi créé la division. Face à cette réalité, il ne nous faut pas bien sûr accentuer cette division, il ne nous faut pas faire de la Foi un instrument de division mais il nous faut vivre la division dans la Foi, sans condamner nos objecteurs mais priant pour leurs conversions, sans consensus mais dans la Vérité et la Charité. Et il nous faut porter notre espérance jusqu’à désirer l’unité et la fraternité qui ne se feront que dans le Christ. Amen.

24 juillet - 17ème Dimanche du Temps Ordinaire

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En ce dimanche, je désire m’arrêter avec vous sur la première lecture, sur ce dialogue étonnant entre Dieu et Abraham. Le sujet de cette discussion concerne le châtiment qui est à infliger à une ville, Sodome et Gomorrhe, pour punir ses nombreux crimes. Ce châtiment semble être conséquent car la faute qui pèse sur cette ville est une faute lourde. Les actions de cette ville semblent la conduire droit à l’éradication pure et simple.
Face à cette délibération de châtiment, Abraham se lève et avec humilité il intercède en faveur de cette ville. Et il y’a déjà à cet instant un bel enseignement qu’il nous faut recevoir car nous pourrions tout à fait penser une réaction différente de la part d’Abraham. En effet, Abraham aurait pu se réjouir du châtiment à venir, ou, tout du moins, sans se réjouir il aurait pu tout simplement prononcer cette phrase que nous entendons si souvent, elle l’a bien cherché, elle l’a bien mérité, ce n’est que justice, ou toute autre formule du même acabit. Abraham ne se situe pourtant pas du tout dans ce registre, il ne se situe pas en pourfendeur de la justice mais bien comme intercesseur, comme apôtre de miséricorde.
Et c’est ainsi que le dialogue s’instaure entre Dieu et Abraham, ce dernier cherchant à sauver cette ville sans renier la faute dont elle est porteuse mais en mettant en avant que dans cette ville il peut se trouver au moins cinquante, quarante cinq, quarante, trente, vingt ou enfin même dix justes. A cause de ces justes, le châtiment serait inique. Et c’est là que se situe le deuxième enseignement en ce sens où, bien sûr que nous ne jugeons pas des villes entières mais nous avons cette capacité de jugement les uns sur les autres. Et même si nous savons que celui qui se pose en juge se considère lui-même comme critère du bon, du bien et du vrai, le jugement fait parti de notre manière de fonctionner mais tout en disant cela il nous faut affirmer que notre jugement a besoin d’être aiguisé, a besoin d’être éduqué. Ainsi, avant de juger l’action de quelqu’un et de prononcer un jugement définitif, irrévocable, nous pouvons laisser Abraham nous interroger pour savoir s’il n’y pas au moins cinquante, quarante cinq, quarante, trente, vingt ou enfin même dix pour cent de bon en cette personne. Cela ne signifie pas qu’il ne doit pas y avoir de châtiment à cause de ces dix pour cent de bon mais plutôt qu’à cause de ces dix pour cent de bon le châtiment doit être mesuré pour ne pas être inique, pour ne pas être injuste. C’est seulement à ce prix que la justice s’accorde avec la charité.
Et prenons ici un peu de hauteur en considérant notre histoire humaine. Sans trop tergiverser, nous pouvons reconnaître que, pris dans sa globalité et dans la grandeur de l’histoire, le monde entier est porteur d’une faute lourde, dès lors nous pouvons reconnaître que le châtiment du monde devrait être la pure et simple destruction. Ce monde si mauvais, si injuste, si méchant, si sale, ce monde ne mérite pas de subsister. Cette réflexion n’est pas étrangère par ailleurs à notre modernité. Ce monde ne mérite pas d’être. Et bien peut-être que c’est bien le cas, peut-être que le châtiment que le monde mérite est bien celui de la destruction. Mais, n’y a-t-il pas cinquante, quarante cinq, quarante, trente, vingt ou enfin même dix juste dans le monde ? En reprenant le psaume 143 qui nous dit, je cite : « aucun vivant n’est juste devant Toi Seigneur », nous pouvons affirmer qu’il n’y a pas même un seul juste qui mériterait que le monde soit sauvé. Triste constat pour notre humanité. Et c’est là que se dessine et se rend visible toute la bonté divine qui a permis qu’un juste appartienne à notre humanité et cela par l’incarnation. Dieu se fait homme en Jésus qui parce qu’Il est Dieu est pleinement juste et parce qu’Il est homme permet qu’un homme juste habite le monde. Et c’est ainsi qu’à cause de ce seul et unique juste, c’est ainsi que grâce au Christ notre monde subsiste et grâce au Christ chaque personne humaine peut demeurer dans l’éternelle béatitude. Laissons-nous inonder par la constatation de la bonté de Dieu à l’égard de notre monde, à l’égard de chacun de nous.
Le troisième enseignement de ce passage de l’écriture concerne l’intercession en tant que telle, concerne la prière d’intercession. Abraham intercède pour cette ville afin de lui éviter la destruction et Dieu est attentif à sa prière, Dieu est attentif à l’appel à la clémence que lance Abraham. Et bien il nous faut nous aussi reprendre conscience de la valeur de notre prière, de la valeur de notre prière d’intercession. Lorsque nous prions pour untel ou untel, Dieu est attentif à notre prière et Il se laisse attendrir par nos supplications. Lorsque nous prions pour une personne malade, intercédons pour elle, c'est-à-dire, intercédons pour sa guérison et, si cela ne peut être, pour qu’elle puisse se préparer à entrer dans l’éternité. Lorsque nous prions pour une personne qui connaît de grandes difficultés, intercédons pour qu’elle puisse trouver force et soutient dans une attention plus grande au Seigneur dans sa vie. Lorsque nous prions pour la conversion d’une personne, intercédons afin que Dieu ne cesse jamais de frapper à la porte de son cœur dans l’espérance que cette personne s’ouvrira à la bonté et à la présence divine. Prenons conscience que nous avons tous cette belle mission d’intercéder les uns pour les autres et si nous regardons un peu autour de nous, si nous considérons notre microcosme nous ne pouvons que prendre conscience combien notre prière est essentielle et surtout, nous ne pouvons que prendre conscience du fabuleux mystère de la prière car c’est seulement lorsque nous serons au ciel que nous pourrons voir tous les fruits de nos prières qui sont des fruits parfait discrets mais bien souvent si essentiels.

            

samedi 6 août 2016

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Veillée de Prière en l'honneur de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie et prière pour la France


Jeudi 11 août à 20h30 en l'église de La Bouilladisse